Dans un contexte politique et économique en constante évolution, les objectifs environnementaux du « Pacte Vert » européen impliquent des adaptations de la politique européenne des transports.
La Commission européenne vient de publier sa feuille de route et d’ouvrir une consultation en vue de la future réforme du règlement sur le réseau transeuropéen de transport (RTE-T). Cette politique européenne contribue directement au financement des axes transcontinentaux, y compris les axes traversant le Grand Est du Nord au Sud et d’Ouest en Est, et cette thématique représente un réel enjeu pour la région.
Dans sa feuille de route, la Commission européenne identifie trois problèmes auxquels elle souhaite répondre à travers sa réforme :
- En premier lieu, la Commission considère que les dispositions actuelles du règlement RTE-T sont insuffisantes pour permettre d’atteindre l’objectif de neutralité climatique pour 2050 et pour réduire les émissions des transports de 90 % d’ici 2050, ainsi que le prévoit le « Pacte Vert » européen. Elle rappelle également que les transports « représentent un quart des émissions de gaz à effet de serre de l’UE ». Le règlement RTE-T sera révisé sur la base de la « stratégie en faveur d’une mobilité durable et intelligente », qui s’inspire des nouveaux objectifs environnementaux.
- La Commission déplore par ailleurs un manque de préparation du RTE-T à la transition numérique dans les transports et souhaiterait que ce dernier soit mieux préparé à des concepts technologiques nouveaux afin d’ouvrir la voie à de nouvelles solutions de transport et de mobilité, ainsi que pour modifier les besoins et les comportements des utilisateurs. Cette révision vise donc à renforcer la politique européenne en matière d’infrastructures de transport pour accroître l’efficacité et adopter de nouveaux développements dans le domaine du transport, tels que la numérisation et l’automatisation.
- Enfin, la Commission souligne une résistance insuffisante de l’infrastructure du RTE-T face à des événements tels que le changement climatique, les défis en matière de sécurité, les événements imprévus tels que les pandémies et les catastrophes naturelles ou d’origine humaine. Cette révision devra donc contribuer à rendre l’infrastructure plus résiliente.
De leur côté, les députés européens finalisent actuellement leur projet de rapport d’initiative sur le sujet. Celui-ci devrait être soumis au vote des 705 députés européens à la session plénière de janvier 2021.