EIC 2022 : 1,7 Md€ pour stimuler l'essor des licornes européennes

EIC 2022 : 1,7 Md€ pour stimuler l’essor des licornes européennes

Publié par Virginie Manfroni le lundi 7 mars 2022

Économie, industrie, énergie Environnement, climat et santé Recherche, innovation, enseignement supérieur

EIC 2022 : 1,7 Md€ pour stimuler l’essor des licornes européennes

Moins d’un an après son lancement en mars 2021, le Conseil européen de l’innovation (EIC) a présenté, le 9 février dernier, son programme de travail 2022.

 

Instrument financier d’Horizon Europe doté d’un budget global de plus 10 milliards € sur la période 2021-2027, le Conseil européen de l’innovation (EIC) permet de financer toutes les étapes clés des innovations prometteuses à haut risque pour stimuler l’émergence de start-ups solides en technologies de rupture. L’EIC a déjà soutenu 4 « licornes » (start-ups dont le capital est valorisé à plus d’1 milliard de dollars) et plus de 90 « centaures » (start-ups valorisées au moins à 100 millions de dollars).

En 2022, l’EIC dédie ainsi 1,7 milliard € (contre 1,5 Md€ en 2021) aux starts-up et PMEs européennes pour les soutenir dans leur émergence, leur déploiement et la mise sur le marché de leurs technologies de rupture. Avec un tel montant annuel, le plus important dédié à ce jour aux chercheurs, entrepreneurs et entreprises développant des projets à fort potentiel d’innovation, le programme de travail 2022 de l’EIC contribuera à développer des technologies participant à l’atteinte des objectifs stratégiques de l’UE d’ici à 2030, comme la réduction des émissions de gaz à effet de serre et l’autonomie stratégique dans les domaines quantique, spatial et des nouvelles technologies médicales.

Le financement des différents projets s’articulera autour des 3 volets de l’EIC :

– « EIC Pathfinder/Éclaireur » : 350 M€ réservés aux phases initiales d’exploration et de développement de technologies de pointe par des équipes de recherche pluridisciplinaires.

– « EIC Transition » : 131 M€ réservés à la maturation et à la transition vers le marché des projets de recherche les plus prometteurs, lauréats du Pathfinder et du volet « proof of concept » (démonstration) du Conseil européen de la recherche (ERC).

– « EIC Accélérateur » : 1,16 Md€, sous forme d’appel mono-bénéficiaire, pour permettre aux start-ups et PME de développer plus rapidement des innovations de rupture susceptibles de créer de nouveaux marchés.

Dès le 1er mars 2022, les premiers appels à projet EIC (AAP) ont été ouverts, avec une nouvelle caractéristique pour les volets « transition » et « accélérateur », puisque plusieurs dates limites de soumission sont proposées cette année. Ces AAP sont consultables sur le portail « financements et appels d’offres » de la Commission européenne.

2022 apporte d’ailleurs quelques autres nouveautés majeures, à commencer par la nouvelle initiative « EIC Scale-Up 100 », qui vise à identifier 100 entreprises européennes ayant le potentiel de devenir des « licornes » : ces 100 entreprises devraient être accompagnées de manière pro-active dans leur développement pour qu’au moins entre 10 et 20 d’entre elles atteignent le statut de licorne. Initiative largement soutenue par la France, son lancement est annoncé pour le 26 avril 2022 avec un budget de 7 millions €.

Le programme de travail 2022 prévoit également une possibilité de prise de participation supérieure à 15 millions €, dans le cadre du volet « accélérateur » de l’EIC : les candidats pourront solliciter un investissement supérieur à 15M€ (plafond jusque-là appliqué aux projets financés par l’EIC) lorsque leur technologie est confrontée à une réelle compétition mondiale dans son secteur, pour faire face à des technologies plus matures en déploiement hors UE (notamment en Chine et aux USA), et pour laquelle l’investissement européen plus élevé s’avèrera crucial pour remporter la course à la mise sur le marché.

En 2022, l’EIC affiche un soutien accru aux femmes innovatrices, avec l’élaboration d’un indice « genre et diversité » dans le domaine de l’innovation. Outre le prix européen des femmes innovatrices lancé dès 2011 pour récompenser et encourager l’esprit d’innovation des femmes, l’EIC ouvre cette année un nouveau prix européen dédié aux femmes innovatrices montantes de moins de 35 ans. Les candidatures à l’édition 2022 de ces prix se clôturent le 18 août prochain. Les lauréates du prix européen des femmes innovatrices recevront 100 000€, alors que 50 000€ seront attribués aux lauréates du nouveau prix européen des innovatrices montantes de moins de 35 ans.

L’EIC est en effet un instrument qui récompense les plus grands innovateurs européens au travers de prix EIC. Des appels à candidatures sont ainsi ouverts en 2022 pour 4 prix de l’innovation (contre 3 en 2021). Outre les prix liés aux femmes innovatrices, sont également lancés :

  • le prix ​​de la Capitale européenne de l’innovation a été ouvert pour une 8ème édition et récompensera cette année encore les pratiques les plus innovantes des villes européennes (d’au moins 50 000 habitants) dans le cadre d’un écosystème d’innovation urbaine développé, polyvalent et performant qui stimule l’innovation, au travers de six prix répartis en deux catégories : la « Capitale européenne de l’innovation » (prix d’1 million € et 100 000€ pour les 2 autres finalistes) et la « Ville innovante montante » (prix de 500 000€ et 50 000€ pour les 2 autres finalistes). La date limite de soumission de candidature est fixée au 30 juin 2022.
  • Une nouvelle édition des prix européens pour les marchés publics innovants est annoncée pour le printemps 2022 : ces prix visent à soutenir le partage et le travail collaboratif afin de s’inspirer de processus d’achats innovants en particulier dans la fourniture de services publics modernes et efficaces.

Reconnu comme l’un des programmes européens les plus sélectifs avec seulement 6% de candidats retenus, l’EIC a sélectionné en 2021 au travers des appels à projet, 164 PME et start-up, ainsi que 56 projets de recherche de pointe et 29 projets de mise sur le marché de technologies de pointe. Ces lauréats vont bénéficier d’un investissement supérieur à 637 millions €. Parmi ces lauréats, figure une entreprise du Grand Est : Spartha Medical, start-up strasbourgeoise du secteur des technologies médicales, spécialisée dans le développement de revêtements multifonctionnels antimicrobiens, antiviraux et anti-inflammatoires. En janvier 2022, elle a obtenu 2,4 millions € de subventions de la part de l’EIC, auxquels vont s’ajouter d’autres investissements privés.


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MIE numérique : 258M€ pour les 11 premiers appels à projets

Publié par Virginie Manfroni le mardi 18 janvier 2022

Développement régional et urbain Économie, industrie, énergie Recherche, innovation, enseignement supérieur

MIE numérique : 258M€ pour les 11 premiers appels à projets

La Commission européenne a lancé, le 12 janvier 2022, les premiers appels à proposition du volet numérique du « Mécanisme pour l’interconnexion en Europe » (MIE), qui vont participer à améliorer les infrastructures de connectivité numérique de l’Union européenne.

 

Adopté en juillet 2021, le Mécanisme pour l’interconnexion en Europe 2021-2027 (connu également sous son acronyme anglais CEF – « Connecting Europe Facility ») poursuit sa mise en œuvre et le déploiement de ses différents piliers. Doté au total de 33,71 milliards d’euros, la deuxième génération de ce programme lancé initialement en 2014, vise à financer la construction, le développement et la modernisation d’infrastructures durables et hautement performantes dans les domaines des transports, de l’énergie et du numérique. Le MIE contribue ainsi à la double transition numérique et écologique de l’Europe, avec un budget réparti autour de trois piliers :

Dans le domaine de la connectivité numérique, le champ d’application a été élargi par rapport au programme précédent pour tenir compte de la connectivité numérique en tant que facteur décisif pour réduire les fractures économiques, sociales et territoriales : en effet, la transformation numérique de l’économie et de la société est tributaire d’un accès universel à des réseaux à très haute capacité. En encourageant les investissements publics et privés, le volet numérique du MIE vise ainsi à soutenir plus particulièrement le développement de projets d’intérêt commun, tels que des réseaux numériques à très haute capacité, sûrs et sécurisés, des systèmes 5G, et la transformation numérique des réseaux de transport et d’énergie. Ce volet participe aux objectifs d’une société européenne du gigabit à l’horizon 2025 et à l’engagement de l’Union européenne pour que toutes les zones habitées bénéficient d’une couverture 5G d’ici à 2030.

Pour ce volet numérique, la Commission européenne a adopté, le 16 décembre 2021, un premier programme de travail pluriannuel, pour la période 2021-2025. Celui-ci prévoit de financer des actions améliorant les infrastructures de connectivité numérique de l’Europe et permettant aux Européens de bénéficier de connexions plus rapides pour se former davantage en ligne, accéder à des services numériques plus efficaces et élargir leurs possibilités de collaboration à distance. Sur une première période de 3 ans (2021-2023), 1 Md€ est alloué à des actions répondant à trois priorités :

  • Le déploiement d’infrastructures 5G, en particulier la couverture 5G le long des corridors transfrontaliers,
  • Le déploiement de nouveaux « réseaux dorsaux » (ce qui correspond à la partie principale d’un réseau d’infrastructures) ou la modernisation de ces réseaux : il s’agira d’améliorer les performances des réseaux de communication à plusieurs niveaux (au sein des États membres, mais également entre ceux-ci, et enfin entre l’UE et les pays tiers),
  • La mise en œuvre d’infrastructures de connectivité numérique en lien avec des projets transfrontaliers dans les domaines du transport ou de l’énergie et/ou le soutien aux plateformes numériques opérationnelles directement associées aux infrastructures de transport ou d’énergie.

Le programme de travail pluriannuel va se déployer au travers d’appels à projets, dont les premiers viennent d’être lancés. Dotés d’une enveloppe globale de 258 M€, les onze appels à projets récemment ouverts soutiendront plus précisément des actions qui :

  • Participeront à déployer la 5G sur les principaux axes de transport européens et à moderniser les réseaux dorsaux,
  • Développeront des infrastructures pour la connexion de services de cloud fédérés, des infrastructures dorsales pour les passerelles numériques mondiales (par ex. les câbles sous-marins),
  • Proposeront des actions préparatoires à la mise en place de plateformes numériques opérationnelles pour les infrastructures de transport et d’énergie dans l’ensemble de l’UE.

Ces onze appels, qui peuvent être consultés sur le portail « financements et appels d’offres » de la Commission européenne, se clôturent le 22 mars 2022.


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Europe numérique : 28 appels à projet, 2 milliards € d’investissement annoncés

Publié par Virginie Manfroni le jeudi 16 décembre 2021

Développement régional et urbain Économie, industrie, énergie Recherche, innovation, enseignement supérieur

Europe numérique : 28 appels à projet, 2 milliards € d’investissement annoncés

La Commission européenne a lancé, le 17 novembre 2021, les 28 premiers appels à projet (AAP) de « Europe numérique », le programme européen de soutien aux investissements dans les technologies clé du numérique et à leur déploiement dans l’industrie européenne. 

Adopté le 29 avril 2021, le programme « Europe numérique », également connu sous son nom anglais « Digital Europe », vise à déployer des technologies numériques au profit des citoyens, des entreprises et des administrations publiques, tout en améliorant les compétences numériques de pointe pour soutenir le progrès numérique dans l’Union européenne. Avec un budget global de 7,5 milliards d’euros pour la période 2021-2027, des projets dans cinq domaines essentiels pourront être soutenus par le programme : les supercalculateurs, l’intelligence artificielle (IA), la cybersécurité, les compétences numériques avancées et une utilisation plus large des technologies numériques dans l’économie et la société.

Le 10 novembre 2021, après plusieurs mois de discussion, la Commission européenne a adopté trois premiers programmes de travail pluriannuels auxquels elle dédie 1,98 milliards d’euros jusque fin 2022, et qui contribueront à atteindre les objectifs de la Décennie numérique de l’Europe.

Le programme de travail principal affecte 1,38 milliard € aux investissements dans les domaines de l’IA, de l’informatique en nuage et des espaces de données, des infrastructures de communication quantique, des compétences numériques avancées et de l’extension de l’utilisation des technologies numériques dans l’ensemble de l’économie et de la société. Les actions concrètes attendues permettront par exemple :

  • le déploiement d’espaces communs de données facilitant le partage de données au niveau européen pour les entreprises (notamment les PME et les start-ups) et pour le secteur public, au travers de solutions numériques garantissant la sécurité des flux de données,
  • la création d’installations d’essai et d’expérimentation pour les solutions fondées sur l’IA, pour booster l’utilisation d’une IA de confiance,
  • le déploiement d’infrastructures de communication quantiques sécurisées pour l’UE offrant une forte résilience face aux cyberattaques,
  • la mise en place de Masters dans le domaine des technologies numériques avancées essentielles pour renforcer les compétences numériques en Europe,
  • la création, l’exploitation et la maintenance évolutive et continue de services numériques favorisant l’interopérabilité transfrontière de solutions soutenant les administrations publiques (par l’identité numérique européenne).

Un deuxième programme de travail consacre 269 millions € au financement de projets dans le domaine de la cybersécurité. Outre le développement et une meilleure utilisation des connaissances et des compétences en matière de cybersécurité, ce programme de travail pluriannuel encourage le partage des bonnes pratiques et vise un déploiement à grande échelle de solutions de pointe en matière de cybersécurité dans l’ensemble de l’UE.

Enfin, le troisième programme prévoit, jusqu’à la fin 2023 cette fois, 329 millions € réservés à la mise en place du réseau de pôles européens d’innovation numérique, les EDIH (European Digital Innovation Hubs). Ces réseaux offriront un accès à l’expérimentation des technologies pour soutenir la transformation numérique des entreprises, notamment les PME et les start-ups, ainsi que le secteur public.

Cette adoption des premiers programmes de travail a permis à la Commission européenne de lancer dès le 17 novembre, les 28 premiers appels à projets au travers desquels des investissements et des actions vont pouvoir se concrétiser. Avec un budget de 415 M€, ces 28 appels visent à mettre sur le marché des solutions numériques au profit des citoyens, des administrations publiques et des entreprises et prévoient de soutenir des projets dans les thématiques suivantes : l’infrastructure « cloud-to-edge », les espaces de données, l’intelligence artificielle, l’infrastructure de communication quantique, le développement de formation pour l’acquisition de compétences numériques avancées, et enfin toutes les actions qui permettront de développer un internet plus sûr, notamment dans la lutte contre les abus sexuels pour les enfants mais aussi contre la désinformation.

Enfin, cette première vague d’AAP d’Europe numérique inclut le premier appel à projets consacré au déploiement des EDIH. Attendu depuis février 2021, notamment par les acteurs du territoire du Grand Est qui avaient commencé à travailler à la mise en forme d’un EDIH Grand Est dès 2020, cet appel devrait permettre la candidature de dix-sept projets français, d’ores et déjà présélectionnés par le gouvernement français. En effet, la Commission européenne avait envisagé la mise en place d’un réseau interrégional de EDIH selon un processus en deux temps : d’une part une première présélection nationale par les États membres par un appel à manifestation d’intérêt (AMI EDIH qui a eu lieu du 22 juillet au 30 septembre 2020), d’autre part une sélection européenne via un appel à projet ouvert aux seuls candidats présélectionnés. Les EDIH retenus signeront un contrat avec la Commission européenne pour 2021-2023 et pourraient éventuellement être prolongés pour 2024-2027, avec des cofinancements annuels de l’ordre de 500k€ à 1M€ par EDIH et limités à 50% des dépenses éligibles.

Outil important contribuant à répondre notamment aux ambitions du Business Act Grand Est #2, l’EDIH Grand Est participera à accélérer la transformation numérique des industries du territoire en leur facilitant l’accès à trois technologies de pointe : IA, Cybersécurité et Calcul Haute Performance (HPC). Il se positionnera comme un facilitateur de la mise en relation et un accélérateur de business au service de l’économie du territoire. Il permettra enfin de constituer un réseau européen de EDIH facilitant des mises en relation avec des entreprises d’autres régions françaises et européennes partenaires.

Ces 28 appels, ouverts aux entreprises, organisations et services publics des États membres de l’UE, ainsi qu’aux entités d’autres pays associés au programme (comme la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein), se clôtureront le 22 février 2022. L’ouverture d’une seconde vague d’AAP est annoncée pour début 2022.


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La semaine européenne de l’énergie durable ouvre ses inscriptions

Publié par Gaëtan Claeys le jeudi 16 septembre 2021

Économie, industrie, énergie Environnement, climat et santé

La semaine européenne de l’énergie durable ouvre ses inscriptions

La semaine européenne de l’énergie durable (EUSEW) – organisée par l’Agence exécutive européenne pour le climat, les infrastructures et l’environnement (CINEA) et la Direction générale de l’énergie – se déroulera du 25 au 29 octobre 2021 sur le thème « Vers 2030 : remodeler le système énergétique européen ».

Au programme de cet événement – qui est la plus grande rencontre consacrée aux énergies renouvelables et à l’utilisation efficace de l’énergie en Europe – des conférences pour s’informer sur les développements politiques récents dans ce secteur, sur les bonnes pratiques et initiatives innovantes en matière d’énergie durable, la vision de la jeunesse pour une Europe neutre en carbone, ainsi que des opportunités de mise en réseau pour trouver des partenaires européens pour vos projets.

Retrouvez le programme de l’ensemble de la semaine ici et inscrivez-vous à l’évènement ici.


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Commerce en ligne : Nouvelles règles européennes pour la TVA au 1er juillet 2021

Publié par Gaëtan Claeys le jeudi 1 juillet 2021

Économie, industrie, énergie

Commerce en ligne : Nouvelles règles européennes pour la TVA au 1er juillet 2021

Une large réforme des règles de TVA régissant le commerce en ligne entre en application ce 1er juillet 2021. Les nouvelles règles doivent faciliter le commerce en ligne en uniformisant les règles, réduire la fraude à la TVA ainsi que les coûts de mise en conformité pour les PME et les startups.

Les principaux changements à noter sont :

  • Les seuils existants pour les ventes à distance de biens au sein de l’UE sont abolis et remplacés par un nouveau seuil de 10 000 euros applicable à l’ensemble de l’UE. En dessous de ce seuil, la fourniture de services de télécommunication, de radiodiffusion ou de télévision ou de services électroniques (TBE) et les ventes à distance de biens au sein de l’UE resteront soumises à la TVA dans l’État membre où est établi l’assujetti.
  • L’exonération de TVA sur l’importation de petits envois d’une valeur maximum de 22 EUR est supprimée, ce qui signifie que tous les biens importés dans l’UE seront maintenant soumis à la TVA.
  • Un guichet unique à l’importation (IOSS) est créé pour simplifier la déclaration et le paiement de la TVA.

Pour connaître l’ensemble des règles en vigueur à partir du 1er juillet 2021, rendez-vous sur le site de la DG Fiscalité et Union douanière de la Commission européenne.


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Post-COVID : l’Union européenne actualise sa stratégie industrielle

Publié par Gaëtan Claeys le jeudi 20 mai 2021

Économie, industrie, énergie

Post-COVID : l’Union européenne actualise sa stratégie industrielle

La pandémie de COVID-19 a eu un impact très important sur l’économie des Etats membres. La Commission européenne, qui souhaite accélérer la double transition numérique et écologique, a donc publié le mercredi 5 mai une mise à jour de sa stratégie industrielle, en tenant compte de la situation issue de la pandémie. Elle avait en effet publié en mars 2020 une première version de sa stratégie qui avait été éclipsée par l’annonce des premiers confinements. 14 écosystèmes industriels avaient été alors identifiés. Le nouveau texte prône une « autonomie stratégique ouverte » pour à la fois protéger l’industrie européenne tout en lui permettant d’être plus compétitive et exportatrice.

Pour y parvenir, la Commission européenne propose un approfondissement du marché unique à propos duquel un rapport annuel est publié. Un rapport spécifique identifie les produits sensibles et stratégiques pour lesquels l’Europe est dépendante de pays tiers et pour lesquels il convient de se prémunir de ruptures d’approvisionnement qui pourraient affaiblir l’économie européenne. Un rapport est enfin consacré à l’acier européen et aux solutions pour le rendre « compétitif et propre ». Des mesures sont proposées également pour les PME, notamment pour lutter contre leur insolvabilité.

Pour renforcer son industrie, l’UE propose la constitution « d’alliances » assurant des échanges et coopérations entre acteurs d’un même écosystème. Trois d’entre elles sont déjà en cours de développement, sur les batteries, l’hydrogène et les matières premières. Deux sont en préparation, sur les processeurs & technologies des semi-conducteurs d’une part et sur les données industrielles, la périphérie et le nuage d’autre part. D’autres alliances sont encore envisagées : les lanceurs spatiaux ou l’aviation à émissions nulles.

En parallèle et pour appuyer sa stratégie industrielle, la Commission européenne a également publié le 5 mai une proposition de règlement pour contrôler les subventions étrangères et éviter la concurrence déloyale. L’objectif est d’habiliter la Commission européenne à agir et enquêter sur les financements accordés par les pays tiers à des entreprises qui exercent dans l’Union alors que cela peut provoquer une distorsion du marché unique. Il faut savoir qu’aujourd’hui, les subventions qui émanent des Etats membres de l’UE sont contrôlées mais pas celles des Etats tiers. Le texte prévoit que les concentrations d’entreprises ne peuvent pas être réalisées si la Commission n’a pas conclu son examen.


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De nouveaux indicateurs pour une finance plus durable en Europe

Publié par Gaëtan Claeys le lundi 3 mai 2021

Économie, industrie, énergie Environnement, climat et santé

De nouveaux indicateurs pour une finance plus durable en Europe

La Commission européenne a présenté ce 21 avril ses nouvelles mesures de « taxonomie », pour guider les investisseurs souhaitant se diriger vers des actions ou fonds durables et soutenir la transition des activités économiques vers des solutions qui ne nuisent pas à l’environnement. Ces mesures complètent le règlement (UE) 2020/852 sur la taxonomie de l’UE, entré en vigueur le 12 juillet 2020.

La taxonomie de l’UE est un outil scientifique pour les entreprises et les investisseurs souhaitant miser leur capital dans des actions vertes. Cette approche commune repose sur des principes de transparence et des indicateurs de performance clairs pour déterminer quelles activités économiques contribuent substantiellement aux objectifs du Pacte Vert. Les nouvelles mesurent comprennent un acte délégué, une directive de « reporting » en matière de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) et 6 amendements.

L’acte délégué sur la taxonomie et le climat permettra de classer les activités qui contribuent le mieux à l’atténuation des effets du changement climatique. Il fournit la première série de critères de sélection techniques de la taxonomie de l’UE et un langage commun autour des activités durables. Cet acte couvre les activités économiques d’environ 40 % des entreprises cotées en bourse, dans des secteurs qui sont responsables de près de 80 % des émissions directes de gaz à effet de serre en Europe. Sauf veto du Conseil ou du Parlement européen, ce document de mise en oeuvre  sera réputé adopté à la fin du mois de mai et sera applicable à partir du 1er janvier 2022.

La proposition de directive sur les rapports RSE garantira quant à elle que les entreprises fournissent des informations sur la durabilité de leurs pratiques commerciales de manière transparente et comparable. 49 000 entreprises seront concernées : Toutes les grandes entreprises et toutes les toutes les entreprises cotées sur les marchés réglementés de l’UE, à l’exception des microentreprises cotées, seraient soumises à ces exigences de rapport. Elles devront communiquer des informations sur l’ensemble des aspects liés aux questions environnementales, sociales et de gouvernance liées à leur activité.


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Semaine européenne de l’énergie propre : devenez partenaire de l’édition 2021

Publié par Gaëtan Claeys le jeudi 15 avril 2021

Économie, industrie, énergie Environnement, climat et santé

Semaine européenne de l’énergie propre : devenez partenaire de l’édition 2021

Organisée par l’Agence exécutive européenne pour le climat, les infrastructures et l’environnement (CINEA), en étroite collaboration avec la Direction générale de l’énergie, la semaine européenne de l’énergie durable (EUSEW) est un évènement d’un mois rassemblant une série d’activités promouvant un avenir énergétique sûr et durable pour l’Europe.

La conférence, qui se tiendra en ligne du 25 au 28 octobre 2021, rassemblera autorités publiques, entreprises privées, ONG et consommateurs pour promouvoir des initiatives visant à se tourner vers les énergies renouvelables. Pendant plusieurs jours un certain nombre de sessions (table ronde, présentation, atelier…) d’une durée 90 minutes rythmeront les débats sur les questions d’énergie durable et débattent des nouveaux développements politiques, des meilleures pratiques et des nouvelles idées.

Un appel à candidature pour l’organisation d’un évènement dans le cadre de cette conférence est ouvert jusqu’au 10 mai, 17h00. Pour toute question concernant les sessions de la conférence, n’hésitez pas à contacter le secrétariat de l’EUSEW à l’adresse : .


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Commerce : pour une « autonomie stratégique ouverte »

Publié par Gaëtan Claeys le vendredi 26 février 2021

Économie, industrie, énergie

Commerce : pour une « autonomie stratégique ouverte »

Suite à une consultation publique ayant suscité plus de 400 contributions, la Commission européenne a présenté le 18 février dernier sa nouvelle stratégie commerciale. Celle-ci s’intitule « une politique commerciale ouverte, durable et ferme ».

En 2019, l’Union européenne a exporté 3100 milliards d’euros et importé 2800 milliards d’euros de biens et services, ce qui en fait la première puissance commerciale mondiale. Au-delà de son appartenance à l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), les relations commerciales de l’Union européenne sont encadrées par 46 accords commerciaux bilatéraux, avec 78 partenaires, couvrant environ 1/3 du commerce extérieur européen.

Loin de chambouler la politique commerciale existante, la nouvelle stratégie proposée par la Commission européenne affirme néanmoins une nouvelle ambition et propose des pistes pour une amélioration du fonctionnement du commerce mondial et une adaptation aux défis émergents.

La Commission européenne souligne en effet la rapidité et l’ampleur des changements en cours : mondialisation, changement climatique, transformation numérique, montée en puissance de la Chine basée sur un « capitalisme d’Etat » et crise du coronavirus requièrent selon elle une adaptation de la stratégie commerciale européenne.

Cette « préparation au monde de 2030 » passe notamment par la mise en œuvre des objectifs environnementaux du « pacte vert » de la Présidente Ursula von der Leyen et par la mise en œuvre du nouveau concept d’autonomie stratégique ouverte, né de la crise du coronavirus et censé refléter une nouvelle ambition européenne en termes de défense de ses intérêts.

Concrètement, l’Union européenne propose d’ouvrir ou rouvrir les six grands chantiers suivants :

  • Réforme de l’OMC : nouvelles règles sur le climat, le numérique, les distorsions de concurrence, les différends, tout cela dans un contexte devenu plus favorable suite aux élections présidentielles américaines de la fin 2020
  • Soutien de la transition écologique et à des chaînes de valeur responsables et durables
  • Soutien de la transition numérique et du commerce des services
  • Renforcement de l’influence sur le plan réglementaire
  • Renforcement des partenariats (pays voisins, pays concernés par l’élargissement et Afrique)
  • Respect des accords commerciaux et mise en place de conditions de concurrence équitables

Commissaire européen chargé du commerce, Valdis Dombrovskis a présenté résumé la nouvelle approche européenne en ces termes:

 « Nous suivons une démarche ouverte, stratégique et ferme, qui met l’accent sur la capacité de l’UE de faire ses propres choix et de façonner le monde qui l’entoure par son rôle de chef de file et par son engagement, à la lumière de nos intérêts stratégiques et de nos valeurs. »

Pour le Grand Est, la grande majorité des échanges commerciaux s’effectue au sein de l’Union européenne, donc sans formalités, taxes et contrôles douaniers. C’est notamment le cas avec les trois premiers partenaires commerciaux de la région que sont l’Allemagne, l’Italie et la Belgique. Néanmoins, parmi les quinze premiers partenaires commerciaux de la région, on retrouve aussi le Royaume-Uni (désormais hors-UE), les Etats-Unis, la Suisse, la Chine et le Japon, pays pour lesquels les conditions de mise en œuvre du commerce (ex. taxes, quotas, etc.) sont définies par l’Union européenne.


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Journées de l’industrie : la reprise dans toutes les têtes

Publié par Gaëtan Claeys le vendredi 26 février 2021

Économie, industrie, énergie

Journées de l’industrie : la reprise dans toutes les têtes

L’édition 2021 des journées européennes de l’industrie ont eu lieu cette semaine, du 23 au 26 février, en ligne, et ont permis des échanges sur les grandes tendances économiques actuelles et la reprise économique.

La Présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a inauguré l’événément par un discours volontariste : en un an, « beaucoup de choses ont changé mais notre ambition reste intacte : notre stratégie est de faire en sorte que notre industrie puisse mener les transitions environnementale et numérique. Ce qui a changé en un an, c’est aussi bien la vitesse que l’ampleur de cette transformation. Nous ne devons pas uniquement faire en sorte que notre industrie reste dans la course – elle devrait la mener. »

A cette occasion, Madame von der Leyen a également rappelé les grands projets actuels de la Commission européenne pouvant impacter l’industrie, de l’actualisation de la stratégie industrielle de l’Union européenne attendue d’ici quelques semaines, à la réforme de la politique de concurrence prévue d’ici la fin de l’année, en passant par la taxonomie pour des investissements durables, le pacte pour les compétences et le développement des partenariats public-privé (ex. alliance européenne pour les batteries, pour l’hydrogène propre, etc.).


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