Des ambitions européennes pour les semi-conducteurs bousculées par l’actualité géopolitique

Des ambitions européennes pour les semi-conducteurs bousculées par l’actualité géopolitique

Publié par Virginie Manfroni le mardi 15 mars 2022

Économie, industrie, énergie Général Recherche, innovation, enseignement supérieur

Des ambitions européennes pour les semi-conducteurs bousculées par l’actualité géopolitique

Alors que le mois de mars annonce le retour des beaux jours au travers du printemps, alors que la crise sanitaire traversée par le monde entier depuis 2 ans semble à présent à peu près « sous contrôle » offrant des perspectives de retour vers une « vie plus normale », la guerre qui sévit en Ukraine, suite à l’offensive russe lancée le 24 février dernier, vient bousculer ces horizons encourageants et rappelle combien l’enjeu de l’autonomie stratégique de l’UE est actuel et primordial.  

Le 8 février dernier, la Commission européenne présentait un ensemble de mesures composant son premier plan pour développer le secteur des semi-conducteurs en Europe et doubler la part de marché actuelle de l’UE pour la porter à 20 % d’ici à 2030. Le « EU Chips Act », de son nom anglais, vise à répondre aux récentes pénuries de semi-conducteurs à l’échelle mondiale, qui ont eu des conséquences importantes dans les Etats membres, avec notamment la fermeture d’usines dépendantes de cette technologie, mais aussi la diminution d’un tiers de la production dans le secteur automobile en 2021. Pour faire face aux besoins croissants d’approvisionnement en puces électroniques, sans lesquelles nos ordinateurs, nos téléphones, nos télévisions, nos objets connectés du quotidien, mais aussi nos voitures ne pourraient plus fonctionner, le « EU Chips Act » prévoit de renforcer la fabrication des composants au sein de l’UE et donc de garantir un certain niveau d’approvisionnement. Il invite aussi les Etats membres à collaborer davantage entre eux et avec la Commission européenne, pour mettre en place un mécanisme de surveillance de l’offre de semi-conducteurs, d’évaluation de la demande et d’anticipation des pénuries pour réagir en cas de crise.

Aujourd’hui, les chiffres parlent d’eux-mêmes : l’Europe produit moins de 10 % des puces électroniques dans le monde, pendant que les Etats-Unis représentent 12 % de cette production. C’est l’Asie qui concentre 80 % de la fabrication mondiale. Une vraie course s’est donc engagée depuis quelques temps et l’urgence d’augmenter les capacités de productions de semi-conducteurs s’est intensifiée avec l’éclatement de la guerre en Ukraine : plusieurs matériaux nécessaires à leur fabrication, tels que le gaz néon ou le palladium, sont directement et respectivement importés d’Ukraine et de Russie. Le secteur des semi-conducteurs est l’un de ceux qui pourraient être lourdement impactés par les sanctions décidées par l’Union européenne contre la Russie. Déjà mises à rude épreuve par la crise sanitaire et les perturbations d’approvisionnement concomitantes à une forte augmentation de la demande de puces électroniques, les chaînes de production vont être à présent perturbées par la guerre et la pénurie de matériaux.

Face à cette situation, les Etats-Unis ont adopté le 4 février dernier un projet de loi dédiant 52 Md$ (soit 45 Md€) à la relocalisation sur le territoire américain de la fabrication de puces électroniques. Quatre jours plus tard, c’était donc au tour de l’Union européenne de présenter son plan dont la Commission européenne estime qu’il amènera des investissements publics et privés à hauteur de 43 Md€ pour le secteur au sein de l’UE. Ceux-ci se déclineront notamment au travers de « l’initiative des semi-conducteurs pour l’Europe », qui vise à renforcer les capacités de R&I de l’UE dans ce secteur. L’enveloppe allouée comprend 11 Md€ d’investissements publics de l’UE et des États membres jusqu’en 2027, abondée en partie par les programmes Horizon Europe et Europe numérique, ainsi que 2 Md€ dans le cadre d’un nouveau « fonds semi-conducteurs » (abondé par InvestEU) pour soutenir les start-up en expansion dans ce secteur, les accompagner dans la maturation de leurs technologies et attirer des investisseurs. De plus, ce plan prévoit une autorisation à hauteur de 30 Md€ d’aides publiques des Etats membres en faveur des industriels du secteur qui seront prêts à investir au sein de l’UE pour développer des usines de très grande taille.

Face à ces enjeux du numérique, le Grand Est est d’ores et déjà pleinement mobilisé pour contribuer à cette nouvelle dynamique, que le « GET Transformation numérique » et l’EDIH Grand Est (European Digital Innovation Hub) pourront soutenir au travers de leurs activités.

A tous points de vue, les prochains mois seront donc cruciaux pour l’avenir de l’Europe et de ses régions !


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« Europe numérique » : 292 M€ dédiés aux technologies numériques et à la cybersécurité

Publié par Virginie Manfroni le jeudi 10 mars 2022

Économie, industrie, énergie Recherche, innovation, enseignement supérieur

« Europe numérique » : 292 M€ dédiés aux technologies numériques et à la cybersécurité

La mise en œuvre du programme « Europe numérique » se poursuit avec le lancement d’une deuxième vague d’appels à projets ouverts jusqu’au 17 mai 2022.

Après une actualité dense en novembre dernier, avec l’adoption de ses programmes de travail et le lancement des premiers appels à projets, « Europe numérique », le programme européen doté d’une enveloppe globale de 7,5 Md € pour 2021-2027, a ouvert le 22 février 2022, 17 nouveaux appels à projets (AAP), qui permettront de soutenir les investissements dans les technologies clé du numérique et leur déploiement, et de construire des infrastructures numériques sûres et durables.

Sur les cinq domaines essentiels soutenus par le programme (les supercalculateurs, l’intelligence artificielle (IA), la cybersécurité, les compétences numériques avancées et une utilisation plus large des technologies numériques dans l’économie et la société), cette deuxième vague d’AAP se concentre davantage sur trois secteurs : la cybersécurité, l’IA et la « blockchain » (technologie qui permet de stocker et de transmettre des informations de manière transparente, sécurisée et sans organe central de contrôle).

Visant à mettre sur le marché des solutions numériques au profit des citoyens, des administrations publiques et des entreprises, sept AAP, auxquels sont alloués 249 millions €, soutiendront ainsi des activités sur les sujets suivants : les espaces de données, les infrastructures européennes de « blockchain », les formations pour le développement et l’acquisition de compétences numériques avancées, les solutions numériques pour améliorer les services publics.

Par ailleurs, 43 M€ seront alloués aussi à la cybersécurité dans le secteur de la santé et au déploiement d’un réseau de centres pour aider les États membres à mettre en œuvre la législation européenne en matière de cybersécurité.

Enfin, seront également soutenus des projets participant au développement et au déploiement de l’intelligence artificielle (IA) au sein de l’UE : il s’agit des appels « TEFs » (Testing and Experimentation Facility) permettant à des entreprises de tester dans des environnements réels, des solutions d’IA matures, déjà testées en laboratoire, avant leur mise sur le marché. Dans ce cadre, la Commission européenne prévoit de soutenir 4 projets « TEFs » à hauteur de 20 à 30 M€ chacun, sur 4 sujets : la santé, l’agroalimentaire, sur les territoires intelligents et l’industrie 4.0. A noter que les candidatures pour les projets « TEFs » nécessitent, pour être éligibles, que chaque partenaire européen ait obtenu une lettre de soutien de son Etat membre qui doit s’engager à co-financer jusqu’à 5 M€ son partenaire national. La Direction générale des entreprises (Ministère de l’économie, des finances et de la relance) gère cela pour les partenaires français.

Ces AAP auxquels les administrations, organisations et entreprises privées de l’UE peuvent candidater pour solliciter un financement, sont ouverts jusqu’au 17 mai 2022. Le lancement de prochains AAP au titre du programme « Europe numérique » est annoncé pour le courant de l’été 2022.


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Nouveau prix européen pour les projets qui contribuent à l’industrie 5.0

Publié par Virginie Manfroni le lundi 7 mars 2022

Agriculture, affaires sociales, emploi Économie, industrie, énergie Environnement, climat et santé Recherche, innovation, enseignement supérieur

Nouveau prix européen pour les projets qui contribuent à l’industrie 5.0

La Commission européenne a lancé son premier prix « Industrie 5.0 » pour promouvoir les projets européens contribuant à construire l’avenir de notre industrie qui doit être « plus centrée sur l’humain, plus durable et plus résiliente ». 

L’Union européenne a fait de la double transition verte et numérique, les moteurs de sa relance pour laquelle l’industrie est essentielle. Dans cette perspective, la Commission européenne souhaite encourager le développement de l’industrie 5.0, dont elle précise sa vision dans un rapport intitulé « Towards a sustainable, human-centric and resilient European industry » (« Vers une industrie européenne durable, centrée sur l’humain et résiliente ») publié en avril 2021. Egalement appelée cinquième révolution industrielle, cette vision encourage la promotion d’une activité industrielle qui ne se concentre pas essentiellement sur des objectifs techniques ou économiques liés à la productivité et à l’efficacité, mais qui cherche également à répondre à d’autres objectifs essentiels tels que le bien-être du travailleur et la durabilité. L’industrie 5.0 représente par ailleurs un nouveau modèle d’interaction entre les êtres humains et les machines. Enfin, après la crise sanitaire traversée depuis 2020, l’industrie 5.0 cherche aussi à se baser sur des stratégies solides de résilience, pour garantir la continuité du secteur industriel et sa capacité à faire face à des interruptions et perturbations soudaines.

Pour accompagner ce développement de l’industrie 5.0 au sein de l’UE, la Commission européenne a lancé, pour la première fois, un prix récompensant les projets financés par l’UE qui font progresser la vision de l’industrie 5.0 et qui présentent une solution convaincante et inspirante, répondant aux trois principaux piliers de l’industrie 5.0 :

  • la durabilité, en contribuant à développer des systèmes de production basés sur les énergies renouvelables, et des processus circulaires qui réutilisent et recyclent les ressources naturelles, afin de participer à l’objectif de réduire les émissions de carbone de 55 % d’ici à 2030.
  • l’humain d’abord, en le plaçant au centre du modèle de production, avec l’utilisation de nouvelles technologies, au service de l’humain.
  • la résilience, en palliant à la fragilité des industries face aux changements géopolitiques et aux catastrophes naturelles.

Le lauréat, qui sera connu lors des « Journées de la Recherche et de l’innovation » (JRI) prévues en juin 2022, recevra un soutien en matière de communication de la part de la Commission européenne, notamment la préparation d’une vidéo promotionnelle, une publicité sur les réseaux sociaux via les canaux de la Commission européenne et un article dans le magazine Horizon.

Pour être éligibles, les projets doivent avoir obtenu un financement soit d’Horizon 2020, soit d’Horizon Europe, soit de l’Institut européen d’innovation et de technologie (EIT) et doivent avoir officiellement débuté à partir du 31 août 2018. La date limite de soumission est fixée au 1er avril 2022.

Plus d’informations sur le prix et le formulaire de candidature se trouvent sur la page officielle de la Commission européenne, ainsi que le règlement du concours .


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EIC 2022 : 1,7 Md€ pour stimuler l’essor des licornes européennes

Publié par Virginie Manfroni le lundi 7 mars 2022

Économie, industrie, énergie Environnement, climat et santé Recherche, innovation, enseignement supérieur

EIC 2022 : 1,7 Md€ pour stimuler l’essor des licornes européennes

Moins d’un an après son lancement en mars 2021, le Conseil européen de l’innovation (EIC) a présenté, le 9 février dernier, son programme de travail 2022.

 

Instrument financier d’Horizon Europe doté d’un budget global de plus 10 milliards € sur la période 2021-2027, le Conseil européen de l’innovation (EIC) permet de financer toutes les étapes clés des innovations prometteuses à haut risque pour stimuler l’émergence de start-ups solides en technologies de rupture. L’EIC a déjà soutenu 4 « licornes » (start-ups dont le capital est valorisé à plus d’1 milliard de dollars) et plus de 90 « centaures » (start-ups valorisées au moins à 100 millions de dollars).

En 2022, l’EIC dédie ainsi 1,7 milliard € (contre 1,5 Md€ en 2021) aux starts-up et PMEs européennes pour les soutenir dans leur émergence, leur déploiement et la mise sur le marché de leurs technologies de rupture. Avec un tel montant annuel, le plus important dédié à ce jour aux chercheurs, entrepreneurs et entreprises développant des projets à fort potentiel d’innovation, le programme de travail 2022 de l’EIC contribuera à développer des technologies participant à l’atteinte des objectifs stratégiques de l’UE d’ici à 2030, comme la réduction des émissions de gaz à effet de serre et l’autonomie stratégique dans les domaines quantique, spatial et des nouvelles technologies médicales.

Le financement des différents projets s’articulera autour des 3 volets de l’EIC :

– « EIC Pathfinder/Éclaireur » : 350 M€ réservés aux phases initiales d’exploration et de développement de technologies de pointe par des équipes de recherche pluridisciplinaires.

– « EIC Transition » : 131 M€ réservés à la maturation et à la transition vers le marché des projets de recherche les plus prometteurs, lauréats du Pathfinder et du volet « proof of concept » (démonstration) du Conseil européen de la recherche (ERC).

– « EIC Accélérateur » : 1,16 Md€, sous forme d’appel mono-bénéficiaire, pour permettre aux start-ups et PME de développer plus rapidement des innovations de rupture susceptibles de créer de nouveaux marchés.

Dès le 1er mars 2022, les premiers appels à projet EIC (AAP) ont été ouverts, avec une nouvelle caractéristique pour les volets « transition » et « accélérateur », puisque plusieurs dates limites de soumission sont proposées cette année. Ces AAP sont consultables sur le portail « financements et appels d’offres » de la Commission européenne.

2022 apporte d’ailleurs quelques autres nouveautés majeures, à commencer par la nouvelle initiative « EIC Scale-Up 100 », qui vise à identifier 100 entreprises européennes ayant le potentiel de devenir des « licornes » : ces 100 entreprises devraient être accompagnées de manière pro-active dans leur développement pour qu’au moins entre 10 et 20 d’entre elles atteignent le statut de licorne. Initiative largement soutenue par la France, son lancement est annoncé pour le 26 avril 2022 avec un budget de 7 millions €.

Le programme de travail 2022 prévoit également une possibilité de prise de participation supérieure à 15 millions €, dans le cadre du volet « accélérateur » de l’EIC : les candidats pourront solliciter un investissement supérieur à 15M€ (plafond jusque-là appliqué aux projets financés par l’EIC) lorsque leur technologie est confrontée à une réelle compétition mondiale dans son secteur, pour faire face à des technologies plus matures en déploiement hors UE (notamment en Chine et aux USA), et pour laquelle l’investissement européen plus élevé s’avèrera crucial pour remporter la course à la mise sur le marché.

En 2022, l’EIC affiche un soutien accru aux femmes innovatrices, avec l’élaboration d’un indice « genre et diversité » dans le domaine de l’innovation. Outre le prix européen des femmes innovatrices lancé dès 2011 pour récompenser et encourager l’esprit d’innovation des femmes, l’EIC ouvre cette année un nouveau prix européen dédié aux femmes innovatrices montantes de moins de 35 ans. Les candidatures à l’édition 2022 de ces prix se clôturent le 18 août prochain. Les lauréates du prix européen des femmes innovatrices recevront 100 000€, alors que 50 000€ seront attribués aux lauréates du nouveau prix européen des innovatrices montantes de moins de 35 ans.

L’EIC est en effet un instrument qui récompense les plus grands innovateurs européens au travers de prix EIC. Des appels à candidatures sont ainsi ouverts en 2022 pour 4 prix de l’innovation (contre 3 en 2021). Outre les prix liés aux femmes innovatrices, sont également lancés :

  • le prix ​​de la Capitale européenne de l’innovation a été ouvert pour une 8ème édition et récompensera cette année encore les pratiques les plus innovantes des villes européennes (d’au moins 50 000 habitants) dans le cadre d’un écosystème d’innovation urbaine développé, polyvalent et performant qui stimule l’innovation, au travers de six prix répartis en deux catégories : la « Capitale européenne de l’innovation » (prix d’1 million € et 100 000€ pour les 2 autres finalistes) et la « Ville innovante montante » (prix de 500 000€ et 50 000€ pour les 2 autres finalistes). La date limite de soumission de candidature est fixée au 30 juin 2022.
  • Une nouvelle édition des prix européens pour les marchés publics innovants est annoncée pour le printemps 2022 : ces prix visent à soutenir le partage et le travail collaboratif afin de s’inspirer de processus d’achats innovants en particulier dans la fourniture de services publics modernes et efficaces.

Reconnu comme l’un des programmes européens les plus sélectifs avec seulement 6% de candidats retenus, l’EIC a sélectionné en 2021 au travers des appels à projet, 164 PME et start-up, ainsi que 56 projets de recherche de pointe et 29 projets de mise sur le marché de technologies de pointe. Ces lauréats vont bénéficier d’un investissement supérieur à 637 millions €. Parmi ces lauréats, figure une entreprise du Grand Est : Spartha Medical, start-up strasbourgeoise du secteur des technologies médicales, spécialisée dans le développement de revêtements multifonctionnels antimicrobiens, antiviraux et anti-inflammatoires. En janvier 2022, elle a obtenu 2,4 millions € de subventions de la part de l’EIC, auxquels vont s’ajouter d’autres investissements privés.


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Frans Timmermans à la rencontre des jeunes du Grand Est

Publié par Virginie Manfroni le jeudi 3 mars 2022

Environnement, climat et santé Général Mobilités, tourisme et culture Recherche, innovation, enseignement supérieur

Frans Timmermans à la rencontre des jeunes du Grand Est

Frans Timmermans, premier vice-président exécutif de la Commission européenne, en charge du Pacte vert pour l’Europe, était à Nancy le mercredi 9 mars 2022, pour participer à un « dialogue citoyen » organisé par le Centre européen universitaire de Nancy – CEU (Université de Lorraine), la Ville de Nancy et la Métropole du Grand Nancy.

A l’heure de la présidence française du Conseil de l’Union européenne (PFUE), Nancy accueillait Frans Timmermans pour un dialogue avec les citoyens, le 9 mars dernier, dans les Grands Salons de l’Hôtel de Ville. Démarche proposée par la Commission européenne pour donner la parole aux Européens, ces « dialogues citoyens » permettent à celles et ceux qui le souhaitent de partager leur avis sur les grandes orientations politiques européennes, et d’exposer leurs idées pour participer à façonner l’Europe de demain.

Commissaire européen depuis 2014, Frans Timmermans, a été nommé, en 2019, par la Présidente Ursula von der Leyen, Premier Vice-président exécutif de la Commission européenne. A ce titre, il pilote les travaux de la Commission européenne relatifs au Pacte vert pour l’Europe, afin que l’UE atteigne la neutralité climatique en 2050. Homme politique et diplomate néerlandais, polyglotte et excellent francophone, il a étudié au Centre européen universitaire de Nancy durant l’année universitaire 1984/1985.

Dans le cadre de la COP territoriale du Grand Nancy, dynamique installée le 26 février par la Métropole du Grand Nancy pour mobiliser l’ensemble des acteurs locaux autour du climat, ce dialogue citoyen était le premier évènement d’ampleur pour favoriser le débat autour des transitions et construire un territoire mieux adapté aux grands enjeux climatiques et écologiques. L’ambition de la Métropole est d’accélérer la transition énergétique et climatique afin d’aller vers un territoire bas-carbone au cours des prochaines décennies, notamment par le biais d’un nouveau Plan Climat Air Energie Territorial (PCAET) en cours d’élaboration.

Mathieu Klein, Maire de Nancy et Président de la Métropole du Grand Nancy, Yves Petit, Directeur du Centre européen universitaire de Nancy, et Justine Roussie, Responsable du Centre d’information Europe Direct « Lorraine Grand Est », participaient au panel de discussion avec le Commissaire Timmermans.

Cet échange concluait l’événement intitulé « En Europe et au-delà », organisé par CRISTEEL Europe Direct et l’Association territoriale du Grand Est « Parcours le Monde ». A destination des jeunes, cet événement proposait plusieurs sessions d’information autour de la mobilité européenne et internationale, ainsi que sur les actions éco-citoyennes. Ainsi, à partir de 14h à l’Hôtel de Ville de Nancy, se succédaient différents temps forts pour souligner l’intérêt d’une expérience de vie à l’étranger avec une conférence inspirante sur le parcours et l’engagement écologique de Théo Curin, nageur de l’extrême, chroniqueur TV/Radio et comédien, suivie de rencontres avec des organismes d’accompagnement pour une mobilité à l’étranger. Enfin, des jeunes ont partagé leurs expériences d’emploi, d’études ou d’engagement citoyen à l’étranger, et ce, en amont du dialogue citoyen avec le Commissaire Frans Timmermans.

Ci-dessous, découvrez ou visionnez à nouveau le dialogue citoyen avec Frans Timmermans à l’hôtel de ville de Nancy

 

Article corédigé avec le Centre européen universitaire de Nancy (Université de Lorraine, membre de Grand Est-Europe), et la Métropole du Grand Nancy (agglomération du territoire du pôle métropolitain européen du Sillon Lorrain, membre de Grand Est-Europe).

 


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La jeunesse et les universités au cœur de l’Europe

Publié par Gaëtan Claeys le jeudi 27 janvier 2022

Recherche, innovation, enseignement supérieur

La jeunesse et les universités au cœur de l’Europe

Comme leurs aînés, les jeunes d’aujourd’hui auraient besoin de pouvoir progressivement « sortir de leur cocon » et « croquer la vie à pleines dents » en saisissant toute opportunité se présentant à eux. Malheureusement, la crise sanitaire semble s’éterniser, le virus contraint les jeunes à respecter une « distance sociale », contraire à leur processus de socialisation, et entrave leur ouverture au monde…

C’est dans ce contexte que les institutions européennes ont décidé à la fin de l’année dernière de faire de 2022 une « année européenne de la jeunesse ». Au-delà du slogan, cette annonce signifie que la prise en compte des attentes spécifiques des jeunes est hissée au rang des priorités de l’Union européenne et que ce sujet sera décliné dans une série de mesures et d’initiatives européennes, du symbolique au concret, tout au long de l’année qui a débuté. A titre d’exemple, une grande « conférence européenne de la jeunesse » vient d’avoir lieu du 24 au 26 janvier, au Parlement européen, à Strasbourg.

En lien avec les enjeux pour la jeunesse, en ce mois de janvier, la Commission européenne vient également de présenter une stratégie ambitieuse et collective pour l’avenir de l’enseignement supérieur en Europe, un domaine spécifique pour lequel l’UE dispose de compétences limitées mais qui se trouve à la jonction de nombreuses politiques européennes. Avec 17,5 millions d’étudiants et plus d’1 million de chercheurs, les universités et les établissements d’enseignement supérieur européens ont un rôle essentiel à jouer dans la construction de l’Europe de demain et la formation des jeunes (et moins jeunes), au travers de leurs actions en matière d’éducation, de recherche et d’innovation.

Ainsi, la Commission européenne a présenté, le 18 janvier dernier, une « stratégie européenne en faveur des universités », élaborée sur la base de recommandations recueillies à travers une consultation publique conduite au cours de l’automne 2021. Ce document s’articule autour de quatre objectifs :

  • renforcer la dimension européenne de l’enseignement supérieur et de la recherche
  • promouvoir les universités comme lieux de rayonnement de notre mode de vie européen et préserver l’excellence et le caractère inclusif des universités de l’UE : diversité et inclusion, carrières dans le milieu universitaire et de la recherche, qualité de compétences adaptées à l’avenir, etc.
  • soutenir les établissements d’enseignement supérieur en Europe dans leur action en tant qu’acteurs clés de la double transition écologique et numérique de l’UE.
  • renforcer les universités en tant que moteurs du leadership de l’UE et de son rôle sur la scène mondiale pour contribuer à l’influence européenne dans le monde, à la fois en soutenant nos propres talents européens mais aussi en attirant les talents du monde entier.

Par ailleurs, la Commission européenne a également dévoilé un texte « visant à jeter des ponts pour une coopération européenne efficace en matière d’enseignement supérieur ». Celui-ci vise à permettre aux universités de coopérer de manière plus étroite, avec par exemple une mise en œuvre facilitée de programmes transnationaux communs et d’activités communes d’enseignement et de recherche. La Commission européenne a ainsi suggéré 4 initiatives phares d’ici mi-2024, dont le projet de porter à 60 le nombre d’alliances d’universités européennes. Ces alliances, dont le concept a été lancé en 2019, contribuent à construire une coopération intégrée à long terme entre les établissements d’enseignement supérieur à travers l’Europe, avec une approche transdisciplinaire, qui leur permet de gagner en attractivité. Suite aux appels à projets ouverts en 2019 et en 2020, 41 alliances ont été sélectionnées. Rassemblant plus de 280 établissements d’enseignement supérieur issus des 27 Etats membres de l’UE, du Royaume Uni, de Serbie, de Turquie, d’Islande et de Norvège, ces 41 alliances représentent près de 6,9 millions d’étudiants (soit environ 18% des étudiants de l’ensemble de l’espace européen). Parmi ces établissements se trouvent d’ailleurs trois universités du Grand Est : l’université de Strasbourg qui pilote l’alliance « Epicur » (European Partnership for an Innovative Campus Unifying Regions), issue de la première génération d’alliances universitaires européennes, et à laquelle participe aussi l’Université de Haute-Alsace. L’Université de technologie de Troyes pilote quant à elle l’alliance « EUt+ » (European University of Technology), depuis 2020. Pour soutenir une coopération plus étroite encore, la Commission européenne souhaite que soit établi un diplôme européen commun attestant de l’expérience internationale acquise par l’étudiant mobile. Enfin, la Commission européenne insiste au travers de ce document sur la nécessité d’accélérer le déploiement de la carte d’étudiant européenne avec un identifiant étudiant européen unique à tous les étudiants des universités en Europe d’ici la mi-2024.

Si elles ne sont pas nouvelles, ces propositions sont combinées pour la première fois dans une stratégie conjointe qui devrait initier les discussions avec les Etats membres. La stratégie touche en effet à une compétence nationale des Etats membres, la délivrance de diplômes, alors que beaucoup d’Etats membres demandent encore des équivalences de diplôme pour assurer la reconnaissance des diplômes délivrés au sein d’autres Etats membres.

Ces propositions ont été reçues positivement par la France qui y voit une avancée importante vers le développement d’un diplôme européen, mais aussi vers un soutien fort aux alliances d’universités européennes. Convaincue qu’il est nécessaire d’accompagner efficacement les mutations des universités européennes et de présenter une vision à long terme de ces alliances, la France a fait de ce sujet une des priorités de sa présidence du Conseil de l’UE : elle souhaite approfondir les propositions de la Commission européenne pour pérenniser les alliances d’universités européennes, les doter d’une culture, d’une identité et d’une gouvernance communes.

La « stratégie européenne en faveur des universités » a d’ailleurs été au cœur des échanges du Forum des universités pour le futur de l’Europe, organisé par la Présidence française de l’UE, les 25 et 26 janvier 2022, et qui a souligné le rôle fondamental des universités dans la construction de l’Europe de demain. En Grand Est, l’Université de Haute-Alsace (UHA), l’Université de Lorraine (UL), l’Université de Reims Champagne-Ardenne (URCA), l’Université de Strasbourg (Unistra) et l’Université de technologie de Troyes (UTT) y contribuent jour après jour.


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Horizon Europe : 5 missions pour dépasser la « simple » R&I !

Publié par Virginie Manfroni le mercredi 26 janvier 2022

Environnement, climat et santé Général Recherche, innovation, enseignement supérieur

Horizon Europe : 5 missions pour dépasser la « simple » R&I !

Avec les « Missions de R&I », le programme Horizon Europe intègre une nouvelle approche de recherche et d’innovation pour générer des solutions et initiatives innovantes et globales autour de grands défis contemporains, en renforçant leur visibilité et impact pour les citoyens.

Après leur lancement en septembre 2021, la Commission européenne a précisé, en ce début d’année, la mise en œuvre des Missions d’Horizon Europe. Aussi, depuis décembre 2021, les premiers appels à projets ont été lancés pour sélectionner les premières actions à déployer au travers des cinq missions. Basées sur l’idée que les enjeux sociétaux complexes nécessitent un effort coordonné de toute l’Europe, les Missions introduisent une nouvelle forme de gouvernance, selon une approche multi-acteurs, pour répondre à cinq grands défis à relever d’ici à 2030 et pour réaliser des objectifs ambitieux dans les domaines de la santé, du climat et de l’environnement :

  • L’adaptation au changement climatique.
  • La lutte contre le cancer.
  • La restauration des océans, des mers et des eaux côtières et continentales.
  • La promotion de villes intelligentes et neutres pour le climat.
  • La garantie de sols sains en Europe et d’une alimentation saine.

Par leur nature de co-création, les Missions feront intervenir, aux côtés des acteurs de la recherche, les régions, les villes, les citoyens et mobiliseront des acteurs publics et privés, tels que les États membres de l’UE, les entrepreneurs et les investisseurs. Soutenues et conseillées par cinq comités composés chacun de 15 experts de haut niveau, les Missions vont jouer un rôle multiple en :

  •  générant des solutions innovantes et des initiatives dans une logique de transversalité,
  •  poursuivant des actions ciblées, mesurables et limitées dans le temps,
  •  se concentrant sur l’impact pour les citoyens et la société,
  •  permettant de mobiliser des ressources aux niveaux européen, national et local.

Les actions mises en œuvre dans le cadre des Missions devront en effet bénéficier de financements provenant de différentes sources et niveaux, y compris à l’échelle nationale et régionale puisqu’aucun budget global n’a été fixé pour chaque Mission, afin de laisser la souplesse de s’adapter à l’ampleur du défi à relever. En septembre 2021, la Commission européenne a toutefois annoncé mettre à disposition 1,9milliard € au titre du programme « Horizon Europe » pour la période 2021-2023 en vue du lancement de ces cinq missions.

 

Mission « Adaptation au changement climatique »

Cette Mission vise à préparer au mieux les Etats membres de l’UE aux impacts liés aux risques climatiques, notamment en aidant les régions à se préparer aux changements inévitables et aux événements extrêmes, mais aussi à stimuler le partage d’expériences et de solutions, et enfin à éviter d’importantes pertes économiques. Dans cette perspective, la mission aidera au moins 150 régions (définies comme le niveau dit « NUTS2 » par la Commission européenne, soit les anciennes régions Alsace, Champagne-Ardenne et Lorraine) et « communautés » européennes (ce qui introduit ici beaucoup de flexibilité car ce sont différents types de territoires qui sont ciblés) d’ici 2030 pour accélérer l’adaptation dans tous les domaines.

Elle s’articule autour de 3 objectifs, eux-mêmes déclinés en étapes :

  • Objectif 1 : « préparer et planifier la résilience climatique » pour aider les régions à mieux comprendre, à se préparer et à gérer les risques et les opportunités qui se présentent à elles.
  • Objectif 2 : « accélérer les transformations vers la résilience climatique » en encourageant les régions européennes à partager leur expérience et à guider les autres régions.
  • Objectif 3 : « démontrer les transformations systémiques vers la résilience climatique » avec 75 démonstrations.

Une plate-forme de mise en œuvre de la Mission (MIP – « Mission Implementation Platform ») sera mise en place au cours de l’année 2022 pour mettre en relation ceux qui souhaitent s’impliquer dans la Mission. Le budget dédié pour 2021-2027 s’élève à 930 M€ et est considéré comme un financement d’amorçage. 360 millions € seront spécifiquement attribués à la phase de construction jusque 2023. Mais, étant entendu que l’adaptation au changement climatique est un objectif majeur de plusieurs programmes européens, d’autres fonds européens devront être mobilisés par exemple au sein de la politique de cohésion (FEDER, FSE+), mais aussi au travers du programme LIFE, ou InvestEU, ou encore via des fonds nationaux, régionaux, et privés.

Les cinq premiers appels à projets ont été lancés le 11 janvier 2022 et seront clôturés le 12 avril 2022. Ils visent à :

  • Développer des outils d’analyse et de test sur les risques et la vulnérabilité face aux changements climatiques.
  • Modéliser les risques climatiques et l’adaptation au changement climatique pour les infrastructures.
  • Soutenir les régions sur la voie vers la résilience climatique et définir des agendas d’innovation.
  • Démontrer les solutions climatiques existantes créant une valeur transfrontalière.
  • Mettre en place des mécanismes pour soutenir l’engagement local des citoyens.

 

Mission « Vaincre le cancer »

En synergie avec le Plan européen de lutte contre le cancer, cette Mission participera à lutter contre le cancer dans tous ses stades : de la prévention de la maladie au soutien des personnes en rémission ou guéries, en passant par la prise en charge des soins palliatifs, la Mission vise à améliorer la vie de plus de 3 millions de personnes atteintes du cancer et celle de leur famille, d’ici 2030. Ainsi, la Mission vise à placer les citoyens et les patients au centre de la recherche et de l’innovation dans ce défi sociétal majeur.

Elle soutiendra le déploiement d’actions variées, telles que :

  • Mettre en œuvre un agenda stratégique de R&I pour une meilleure compréhension du cancer.
  • Concevoir des stratégies de prévention efficaces.
  • Développer de nouvelles méthodes de dépistage et de détection précoce pour un diagnostic optimisé et un meilleur traitement.
  • Fournir un soutien sur mesure aux pays, régions et communautés dans l’établissement des politiques de lutte contre le cancer.
  • Etablir une coopération de haut niveau pour mettre en place des outils partagés en Europe : création d’une plateforme européenne UNderstanding CANcer.eu (UNCAN.eu), mais aussi un centre numérique européen pour les patients atteints de cancer, et un réseau d’associations de patients.

Pour commencer à déployer ces différentes actions, Horizon Europe dédie 378,2 millions € sur la période 2021-23, notamment au travers de trois premiers appels à projets ouverts le 22 décembre 2021, qui seront clôturés le 26 avril 2022.

 

Mission « Régénérer notre océan et nos eaux »

Alors que l’activité humaine et économique engendre des risques sérieux pour les océans et les eaux (pollution, perte de biodiversité, etc.), la Mission vise à soutenir l’étude, la restauration et la protection des eaux européennes d’ici 2030 pour répondre à certaines priorités comme la réduction de la pollution des océans et la décarbonation des eaux.

La mise en œuvre de cette Mission contribuera à atteindre trois grands objectifs :

  • Protéger et restaurer les écosystèmes marins et d’eau douce et la biodiversité, conformément à la stratégie de l’UE en faveur de la biodiversité à l’horizon 2030, avec par exemple au moins 30 % des zones maritimes de l’UE protégées.
  • Prévenir et éliminer la pollution de nos océans, de nos mers et de nos eaux, conformément au Plan d’Action européen pour une pollution zéro de l’air, de l’eau et du sol, avec par exemple une réduction d’au moins 50 % des déchets plastiques en mer.
  • Faire de l’économie bleue durable une économie neutre en carbone et circulaire, conformément à la proposition de loi européenne sur le climat et la vision inscrite dans la stratégie pour une économie bleue durable, avec par exemple l’élimination des émissions de gaz à effet de serre provenant des activités économiques maritimes au sein de l’UE.

Pour 2021-2023, Horizon Europe dédie 344,16 millions € à la mise en œuvre de cette Mission. Les douze premiers appels, lancés le 22 décembre dernier pour se clôturer le 12 avril 2022, soutiendront des initiatives-phares dans les principaux bassins maritimes et fluviaux d’Europe permettant de piloter, de démontrer et de déployer des solutions innovantes. Ils soutiendront aussi des actions permettant de créer des parcs bleus à l’échelle de l’UE offrant de nouvelles possibilités de restauration et de conservation. Enfin, ils financeront des activités participant à la mise en place d’un système de connaissances numériques sur l’eau et les océans, pour une meilleure surveillance environnementale de la santé des océans et soutenir une gestion efficace de l’eau. Enfin, objectif commun des Missions, ces appels à projets soutiendront aussi des actions visant à connecter et à mobiliser les citoyens et les communautés locales en leur donnant les moyens d’agir pour la restauration des océans et des eaux.

 

Mission « Villes intelligentes et neutres en carbone »

Les villes produisent plus de 70 % des émissions mondiales de CO2, elles ont donc un rôle majeur à jouer dans la lutte pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre. La Mission vise donc un objectif majeur : celui de soutenir et promouvoir 100 villes européennes intelligentes et climatiquement neutres, considérées comme modèles dans leurs efforts pour atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2030. La Mission doit permettre de faire en sorte que ces villes servent de centres d’expérimentation et d’innovation pour devenir ensuite une source d’inspiration afin que toutes les villes européennes puissent suivre cette voie et soient en mesure de devenir climatiquement neutres d’ici à 2050.

Une plateforme sera mise en place au cours de l’année de 2022 pour fournir une assistance technique, réglementaire et financière aux villes. Les villes sélectionnées lors des appels à projets lancés, signeront et mettront en œuvre des contrats de villes climatiques qui auront été définis avec les parties prenantes locales et les citoyens. Un label de Mission donnera de la visibilité et créera des possibilités de financement, par exemple en coopération avec la Banque européenne d’investissement.

Pour soutenir la mise en œuvre de cette Mission, Horizon Europe investira 359,29 millions € jusqu’en 2023. Cinq appels à projets ont été ouverts le 11 janvier 2022 et se clôtureront le 26 avril 2022.

 

Mission « Santé des sols et alimentation »

Alors que 60 à 70 % des sols de l’UE sont considérés « en mauvaise santé » (niveaux excessifs de nutriments, risque de désertification, usage d’engrais, érosion, etc.), la Mission vise à s’assurer que d’ici 2030, 75% des sols dans chaque Etat membre de l’UE soient sains, c’est-à-dire en mesure de fournir un ensemble de fonctions essentielles pour l’environnement et les sociétés (par ex. l’approvisionnement en eau, la purification de l’air, le recyclage naturel des déchets, etc.).

Cette Mission va ainsi répondre à un objectif ambitieux de mettre en place un réseau de 100 laboratoires vivants pour co-créer des connaissances, tester des solutions et démontrer leur valeur dans des conditions réelles. Elle répondra aussi à l’enjeu essentiel de sensibiliser le grand public à l’importance vitale des sols : « l’éducation aux sols » est un domaine prioritaire d’action pour lequel l’implication et l’engagement des citoyens seront primordiaux. De plus, elle va œuvrer pour définir un cadre harmonisé de surveillance des sols en aidant les parties prenantes à s’harmoniser sur les indicateurs.  Enfin, elle souhaite mettre en place un consortium de recherche international sur le piégeage du carbone dans les sols.

Le déploiement de la mission a débuté fin 2021 avec les premiers appels à projets lancés. Horizon Europe octroie 320 millions € jusqu’en 2023 pour les premières actions, visant notamment à lancer la première vague de laboratoires vivants dans des régions de toute l’Europe. Huit appels à projets ont été ouverts le 22 décembre pour se clôturer le 24 mars 2022. Ils concerneront plusieurs domaines essentiels tels que : le rôle des sols dans la dégradation des déchets, l’impact des secteurs bio-sourcés sur la santé des sols, la limitation de l’impact de la pollution sur les sols, le rôle de la santé des sols dans la qualité de l’eau, le management des écosystèmes. Ces appels soutiendront aussi des actions soulignant l’importance du maintien des sols sains pour une alimentation sûre et de qualité.

Pour la Mission « santé des sols », les prochains appels à projets sont d’ores et déjà annoncés pour le printemps 2022 et devraient être davantage orientés vers le besoin de construire des connaissances partagées. Ils devraient également se concentrer sur le traitement des résidus issus de la transformation alimentaire, mais aussi sur les stratégies de décontamination des sols, et enfin sur les émissions de gaz à effet de serre dans les terres.

 

La mise en œuvre de ces cinq missions, instrument totalement inédit du programme cadre de recherche et d’innovation, devrait donc permettre d’associer davantage les citoyens au processus de recherche et d’innovation, et d’aller au-delà. Avec cet outil, l’Union européenne souhaite pouvoir réduire son empreinte globale sur le climat, sur les sols, sur les eaux, tout en permettant d’accroitre les connaissances dans toute la population des Etats membres.


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PFUE – Conférence Villes intelligentes inclusives

Publié par Gaëtan Claeys le mercredi 26 janvier 2022

Développement régional et urbain Général Recherche, innovation, enseignement supérieur

PFUE – Conférence Villes intelligentes inclusives

En contribution au programme de l’ONU-Habitat sur les  » villes intelligentes inclusives  » une conférence de haut niveau, organisée par la coordination de la Fédération nationale des agences d’urbanisme (FNAU), la Région Grand Est et le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, se déroulera en ligne le mercredi 2 février 2022.

Labellisée dans le cadre de la présidence française de l’Union européenne, cette conférence s’inscrit dans l’ambition de faire du numérique un levier fondamental d’inclusion et de durabilité. Dans cette perspective, celle-ci vise à permettre un dialogue renforcé entre les approches locales, nationales, européennes et internationales pour une transition numérique inclusive.

Cette conférence réunira des acteurs européens et internationaux pour débattre et échanger sur les premières propositions issues des groupes de travail organisés en 2021 dans le cadre de la contribution française à l’initiative UN Habitat.

Retrouvez le programme et inscrivez-vous sur le site de l’événement.


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MIE numérique : 258M€ pour les 11 premiers appels à projets

Publié par Virginie Manfroni le mardi 18 janvier 2022

Développement régional et urbain Économie, industrie, énergie Recherche, innovation, enseignement supérieur

MIE numérique : 258M€ pour les 11 premiers appels à projets

La Commission européenne a lancé, le 12 janvier 2022, les premiers appels à proposition du volet numérique du « Mécanisme pour l’interconnexion en Europe » (MIE), qui vont participer à améliorer les infrastructures de connectivité numérique de l’Union européenne.

 

Adopté en juillet 2021, le Mécanisme pour l’interconnexion en Europe 2021-2027 (connu également sous son acronyme anglais CEF – « Connecting Europe Facility ») poursuit sa mise en œuvre et le déploiement de ses différents piliers. Doté au total de 33,71 milliards d’euros, la deuxième génération de ce programme lancé initialement en 2014, vise à financer la construction, le développement et la modernisation d’infrastructures durables et hautement performantes dans les domaines des transports, de l’énergie et du numérique. Le MIE contribue ainsi à la double transition numérique et écologique de l’Europe, avec un budget réparti autour de trois piliers :

Dans le domaine de la connectivité numérique, le champ d’application a été élargi par rapport au programme précédent pour tenir compte de la connectivité numérique en tant que facteur décisif pour réduire les fractures économiques, sociales et territoriales : en effet, la transformation numérique de l’économie et de la société est tributaire d’un accès universel à des réseaux à très haute capacité. En encourageant les investissements publics et privés, le volet numérique du MIE vise ainsi à soutenir plus particulièrement le développement de projets d’intérêt commun, tels que des réseaux numériques à très haute capacité, sûrs et sécurisés, des systèmes 5G, et la transformation numérique des réseaux de transport et d’énergie. Ce volet participe aux objectifs d’une société européenne du gigabit à l’horizon 2025 et à l’engagement de l’Union européenne pour que toutes les zones habitées bénéficient d’une couverture 5G d’ici à 2030.

Pour ce volet numérique, la Commission européenne a adopté, le 16 décembre 2021, un premier programme de travail pluriannuel, pour la période 2021-2025. Celui-ci prévoit de financer des actions améliorant les infrastructures de connectivité numérique de l’Europe et permettant aux Européens de bénéficier de connexions plus rapides pour se former davantage en ligne, accéder à des services numériques plus efficaces et élargir leurs possibilités de collaboration à distance. Sur une première période de 3 ans (2021-2023), 1 Md€ est alloué à des actions répondant à trois priorités :

  • Le déploiement d’infrastructures 5G, en particulier la couverture 5G le long des corridors transfrontaliers,
  • Le déploiement de nouveaux « réseaux dorsaux » (ce qui correspond à la partie principale d’un réseau d’infrastructures) ou la modernisation de ces réseaux : il s’agira d’améliorer les performances des réseaux de communication à plusieurs niveaux (au sein des États membres, mais également entre ceux-ci, et enfin entre l’UE et les pays tiers),
  • La mise en œuvre d’infrastructures de connectivité numérique en lien avec des projets transfrontaliers dans les domaines du transport ou de l’énergie et/ou le soutien aux plateformes numériques opérationnelles directement associées aux infrastructures de transport ou d’énergie.

Le programme de travail pluriannuel va se déployer au travers d’appels à projets, dont les premiers viennent d’être lancés. Dotés d’une enveloppe globale de 258 M€, les onze appels à projets récemment ouverts soutiendront plus précisément des actions qui :

  • Participeront à déployer la 5G sur les principaux axes de transport européens et à moderniser les réseaux dorsaux,
  • Développeront des infrastructures pour la connexion de services de cloud fédérés, des infrastructures dorsales pour les passerelles numériques mondiales (par ex. les câbles sous-marins),
  • Proposeront des actions préparatoires à la mise en place de plateformes numériques opérationnelles pour les infrastructures de transport et d’énergie dans l’ensemble de l’UE.

Ces onze appels, qui peuvent être consultés sur le portail « financements et appels d’offres » de la Commission européenne, se clôturent le 22 mars 2022.


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Prix « Horizon impact » : donnez davantage de visibilité à votre projet R&I!

Publié par Virginie Manfroni le mercredi 12 janvier 2022

Général Recherche, innovation, enseignement supérieur

Prix « Horizon impact » : donnez davantage de visibilité à votre projet R&I!

La Commission européenne a lancé une nouvelle édition du prix « Horizon impact ». Ce prix récompense les projets de recherche les plus influents : ceux dont les innovations ont pu créer une véritable valeur ajoutée pour les citoyens, avec des transformations et des avantages concrets au profit de la société, et dont l’impact se mesure à la fois en Europe mais également au-delà des frontières européennes.

En honorant les personnes impliquées dans des projets exceptionnels aux résultats concrets, ce prix permet également à l’Union européenne de valoriser l’impact socio-économique fort créé par les investissements européens en matière de recherche et d’innovation. L’UE valorise ainsi des projets réussis qui peuvent inspirer de futurs bénéficiaires.

Après les éditions pilotes de 2019 et 2020, cette édition 2022 souhaite valoriser encore plus de réalisations puisqu’elle prévoit de récompenser 6 projets qui pourront apporter la preuve de leur impact fort (contre 4 en 2019 et 5 en 2020). Chaque lauréat recevra un prix de 25 000€ (contre 10 000€ octroyés lors des éditions précédentes). Ce concours est ouvert uniquement aux projets financés par le 7ème PCRD (Programme-cadre pour la recherche et le développement) et par son successeur Horizon 2020. Tous les projets doivent être totalement achevés à la date de clôture du dépôt des candidatures, soit le 06 avril 2022.

A noter : sur les deux premières éditions, plusieurs projets français financés par le 7ème PCRD ont été récompensés. En 2019, un projet français sur la sécurité numérique avait été primé. Puis en 2020, deux projets français (un sur la préservation des espèces marines les plus menacées, l’autre sur la production d’un « éco-logiciel » pour réduire les émissions de CO2 par les avions) avaient été choisis parmi une liste de 10 projets finalistes.

Toutes les informations pour candidater ici


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