Erasmus+ : c’est parti pour vos candidatures 2022 !

Erasmus+ : c’est parti pour vos candidatures 2022 !

Publié par Virginie Manfroni le lundi 20 décembre 2021

Mobilités, tourisme et culture Recherche, innovation, enseignement supérieur

Erasmus+ : c’est parti pour vos candidatures 2022 !

La Commission européenne a annoncé, le 24 novembre 2021, qu’elle déployait près de 3,9 milliards € au travers du programme Erasmus+ en 2022, pour soutenir des projets européens en matière de mobilité et de coopération dans les domaines de l’éducation, la formation, la jeunesse et du sport.

Erasmus+ est le programme européen qui permet aux étudiants, stagiaires, élèves, apprentis, enseignants, formateurs, personnels, demandeurs d’emploi, jeunes, d’expérimenter un séjour (études, stage) à l’étranger pour renforcer leurs connaissances, leurs compétences et leur employabilité. Il soutient aussi les organismes d’éducation et de formation souhaitant travailler ensemble au sein de partenariats européens ou internationaux pour partager les savoir-faire et innover dans les domaines de l’éducation, de la formation, de la jeunesse et du sport. Pour 2021-2027, Erasmus+ doit contribuer à répondre principalement à quatre priorités de l’Union européenne : l’inclusion, la transition écologique, la transformation numérique et la participation à la vie démocratique.

Avec la publication officielle du programme de travail 2022 d’Erasmus+, la Commission européenne a lancé l’appel à propositions (AAP) annuel qui définit le cadre et les priorités 2022 pour financer des périodes d’études et des stages à l’étranger et pour organiser des échanges de personnel et des projets de coopération. Chaque année et conformément au fonctionnement propre d’Erasmus+, la publication de cet appel à propositions par la Commission européenne représente le feu vert au dépôt des candidatures en fournissant les documents de préparation, dont le guide du programme 2022, document de référence de tous les porteurs de projets Erasmus+ : il décrit les activités qui peuvent être soutenues, les financements, ainsi que les modalités de participation.

Pour 2022, le programme de travail vise plus particulièrement des actions qui contribueront à renforcer les compétences et l’employabilité des Européens, ainsi qu’à moderniser les systèmes d’éducation, de formation et de jeunesse existants dans l’UE. L’AAP introduit quelques nouveautés et les activités proposées devront notamment :

  • Favoriser les projets à grande échelle pour adapter les systèmes d’éducation aux transitions numérique et écologique,
  • Mettre l’accent sur les échanges avec les pays tiers, notamment dans la formation professionnelle et le sport,
  • Rendre le programme « Discover EU » (offrant aux jeunes de 18 ans la possibilité de voyager dans toute l’Europe) plus inclusif avec des appels réservés aux jeunes ayant moins d’opportunités de voyages,
  • Participer à une meilleure diffusion de la connaissance des objectifs et du fonctionnement de l’UE au sein des écoles, au travers notamment des Actions Jean Monnet qui feront la promotion de l’enseignement sur l’Union européenne.

En cette année 2022 qui célèbrera les 35 ans du programme Erasmus+, le budget total alloué est important puisque 3,9 Md€ seront attribués à l’ensemble des projets retenus. Les dates limites de dépôt varient entre le 23 février et le 19 octobre 2022 selon les actions. Les AAP concernent à la fois les actions dites « centralisées », gérées par l’Agence Exécutive Education, Audiovisuel et Culture (EACEA), mais aussi les actions gérées par l’Agence Erasmus+ France Education/formation. Afin d’accompagner les candidats et les bénéficiaires, la Commission européenne met à disposition un portail donnant accès à l’ensemble des outils nécessaires à la mise en œuvre des projets Erasmus+. En parallèle, l’Agence Erasmus+ France Education/Formation a annoncé qu’elle préparait un cycle 2022 « Prêts pour Erasmus+ » de sessions d’information en ligne.

Outre les appels annoncés ce 24 novembre 2021, le programme de travail 2022 comprend d’autres actions pouvant être lancées en dehors de cet appel à proposition 2022. A titre d’exemple, deux AAP pour le déploiement des « Alliances d’universités européennes » ont été ouverts le 30 novembre dernier, avec une date de clôture fixée au 22 mars 2022. Initiative phare de l’UE lancée en 2019 et participant à la construction de l’espace européen de l’éducation d’ici à 2025, les alliances d’universités européennes concernent une coopération intégrée à long terme entre les établissements d’enseignement supérieur à travers l’Europe. Avec un budget total de 272 millions €, montant le plus élevé alloué à cette initiative jusqu’à présent, les appels 2022 Erasmus+ pour les universités européennes se divisent en deux approches :

– d’une part, un soutien aux alliances déjà existantes, y compris (mais sans s’y limiter) les alliances d’universités européennes sélectionnées dans le cadre de l’appel à propositions Erasmus+ 2019, dans le but d’approfondir, d’intensifier et d’élargir la coopération existante et le processus de transformation de l’enseignement supérieur européen,

– d’autre part un soutien à la création d’alliances totalement nouvelles.

En 2019 et 2020, 41 alliances ont été sélectionnées. Rassemblant plus de 280 établissements d’enseignement supérieur, elles représentent près de 6,9 millions d’étudiants (soit environ 18% des étudiants de l’ensemble de l’espace européen). 32 établissements français sont impliqués dans 28 alliances, dont 10 établissements en tant que coordinateur. Parmi eux se trouvent trois universités du Grand Est : l’Université de Strasbourg qui pilote l’alliance « Epicur » (European Partnership for an Innovative Campus Unifying Regions), issue de la première génération d’alliances universitaires européennes, et à laquelle participe aussi l’Université de Haute-Alsace. De son côté, l’Université de technologie de Troyes pilote l’alliance « EUt+ » (European University of Technology), depuis 2020.


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Europe numérique : 28 appels à projet, 2 milliards € d’investissement annoncés

Publié par Virginie Manfroni le jeudi 16 décembre 2021

Développement régional et urbain Économie, industrie, énergie Recherche, innovation, enseignement supérieur

Europe numérique : 28 appels à projet, 2 milliards € d’investissement annoncés

La Commission européenne a lancé, le 17 novembre 2021, les 28 premiers appels à projet (AAP) de « Europe numérique », le programme européen de soutien aux investissements dans les technologies clé du numérique et à leur déploiement dans l’industrie européenne. 

Adopté le 29 avril 2021, le programme « Europe numérique », également connu sous son nom anglais « Digital Europe », vise à déployer des technologies numériques au profit des citoyens, des entreprises et des administrations publiques, tout en améliorant les compétences numériques de pointe pour soutenir le progrès numérique dans l’Union européenne. Avec un budget global de 7,5 milliards d’euros pour la période 2021-2027, des projets dans cinq domaines essentiels pourront être soutenus par le programme : les supercalculateurs, l’intelligence artificielle (IA), la cybersécurité, les compétences numériques avancées et une utilisation plus large des technologies numériques dans l’économie et la société.

Le 10 novembre 2021, après plusieurs mois de discussion, la Commission européenne a adopté trois premiers programmes de travail pluriannuels auxquels elle dédie 1,98 milliards d’euros jusque fin 2022, et qui contribueront à atteindre les objectifs de la Décennie numérique de l’Europe.

Le programme de travail principal affecte 1,38 milliard € aux investissements dans les domaines de l’IA, de l’informatique en nuage et des espaces de données, des infrastructures de communication quantique, des compétences numériques avancées et de l’extension de l’utilisation des technologies numériques dans l’ensemble de l’économie et de la société. Les actions concrètes attendues permettront par exemple :

  • le déploiement d’espaces communs de données facilitant le partage de données au niveau européen pour les entreprises (notamment les PME et les start-ups) et pour le secteur public, au travers de solutions numériques garantissant la sécurité des flux de données,
  • la création d’installations d’essai et d’expérimentation pour les solutions fondées sur l’IA, pour booster l’utilisation d’une IA de confiance,
  • le déploiement d’infrastructures de communication quantiques sécurisées pour l’UE offrant une forte résilience face aux cyberattaques,
  • la mise en place de Masters dans le domaine des technologies numériques avancées essentielles pour renforcer les compétences numériques en Europe,
  • la création, l’exploitation et la maintenance évolutive et continue de services numériques favorisant l’interopérabilité transfrontière de solutions soutenant les administrations publiques (par l’identité numérique européenne).

Un deuxième programme de travail consacre 269 millions € au financement de projets dans le domaine de la cybersécurité. Outre le développement et une meilleure utilisation des connaissances et des compétences en matière de cybersécurité, ce programme de travail pluriannuel encourage le partage des bonnes pratiques et vise un déploiement à grande échelle de solutions de pointe en matière de cybersécurité dans l’ensemble de l’UE.

Enfin, le troisième programme prévoit, jusqu’à la fin 2023 cette fois, 329 millions € réservés à la mise en place du réseau de pôles européens d’innovation numérique, les EDIH (European Digital Innovation Hubs). Ces réseaux offriront un accès à l’expérimentation des technologies pour soutenir la transformation numérique des entreprises, notamment les PME et les start-ups, ainsi que le secteur public.

Cette adoption des premiers programmes de travail a permis à la Commission européenne de lancer dès le 17 novembre, les 28 premiers appels à projets au travers desquels des investissements et des actions vont pouvoir se concrétiser. Avec un budget de 415 M€, ces 28 appels visent à mettre sur le marché des solutions numériques au profit des citoyens, des administrations publiques et des entreprises et prévoient de soutenir des projets dans les thématiques suivantes : l’infrastructure « cloud-to-edge », les espaces de données, l’intelligence artificielle, l’infrastructure de communication quantique, le développement de formation pour l’acquisition de compétences numériques avancées, et enfin toutes les actions qui permettront de développer un internet plus sûr, notamment dans la lutte contre les abus sexuels pour les enfants mais aussi contre la désinformation.

Enfin, cette première vague d’AAP d’Europe numérique inclut le premier appel à projets consacré au déploiement des EDIH. Attendu depuis février 2021, notamment par les acteurs du territoire du Grand Est qui avaient commencé à travailler à la mise en forme d’un EDIH Grand Est dès 2020, cet appel devrait permettre la candidature de dix-sept projets français, d’ores et déjà présélectionnés par le gouvernement français. En effet, la Commission européenne avait envisagé la mise en place d’un réseau interrégional de EDIH selon un processus en deux temps : d’une part une première présélection nationale par les États membres par un appel à manifestation d’intérêt (AMI EDIH qui a eu lieu du 22 juillet au 30 septembre 2020), d’autre part une sélection européenne via un appel à projet ouvert aux seuls candidats présélectionnés. Les EDIH retenus signeront un contrat avec la Commission européenne pour 2021-2023 et pourraient éventuellement être prolongés pour 2024-2027, avec des cofinancements annuels de l’ordre de 500k€ à 1M€ par EDIH et limités à 50% des dépenses éligibles.

Outil important contribuant à répondre notamment aux ambitions du Business Act Grand Est #2, l’EDIH Grand Est participera à accélérer la transformation numérique des industries du territoire en leur facilitant l’accès à trois technologies de pointe : IA, Cybersécurité et Calcul Haute Performance (HPC). Il se positionnera comme un facilitateur de la mise en relation et un accélérateur de business au service de l’économie du territoire. Il permettra enfin de constituer un réseau européen de EDIH facilitant des mises en relation avec des entreprises d’autres régions françaises et européennes partenaires.

Ces 28 appels, ouverts aux entreprises, organisations et services publics des États membres de l’UE, ainsi qu’aux entités d’autres pays associés au programme (comme la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein), se clôtureront le 22 février 2022. L’ouverture d’une seconde vague d’AAP est annoncée pour début 2022.


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Nouveaux projets Erasmus+ bientôt mis en œuvre par les universités du Grand Est

Publié par Virginie Manfroni le mardi 16 novembre 2021

Mobilités, tourisme et culture Recherche, innovation, enseignement supérieur

Nouveaux projets Erasmus+ bientôt mis en œuvre par les universités du Grand Est

Les résultats des premiers appels à projet 2021 du programme Erasmus + ont été diffusés le 15 octobre dernier : le Grand Est montre une très bonne dynamique avec une quinzaine de projets retenus et l’implication des cinq universités dans ces nouveaux projets sélectionnés !

 

Programme européen pour l’éducation, la formation, la jeunesse et le sport, ouvert à tous publics et à tous les domaines de l’éducation et de la formation académique et professionnelle, Erasmus+ finance, avec un budget de 26,2 milliards € pour 2021-2027, des projets répondant aux nouvelles priorités de ce programme : favoriser l’inclusion et la diversité (en facilitant l’accès à des publics défavorisés ou moins habitués à ce type de programme), contribuer à la lutte contre le changement climatique (en soutenant les filières qui vont contribuer à réorienter le modèle économique de l’Union européenne vers une UE plus verte), accompagner la transition numérique (en développant des compétences numériques de qualité à grande échelle), et défendre les valeurs communes européennes.

 

En octobre 2021, la Région Grand Est, Grand Est-Europe et ses universités membres ont lancé le cycle Erasmus+ en Grand Est, avec le soutien de l’Agence Erasmus+ France Education/Formation pour approfondir les financements liés à l’action-clé 2 : ce volet du programme, qui représente 30% du budget global, soutient le développement des partenariats entre les acteurs de l’éducation et de la formation en Europe et dans le monde, afin d’améliorer les pratiques, de développer des outils ou de nouvelles méthodes de formation, et de consolider des réseaux transnationaux.

 

Alors que 2021 est une année de transition avec la mise en route du nouveau cadre pluriannuel 2021-2027, six appels à projets (AAP) avaient pu être ouverts dès le printemps 2021 pour le volet « partenariats ». Le budget 2021 dédié s’élevait à 66 millions € pour les projets portés par des établissements d’enseignement supérieur français. Suite aux premiers résultats diffusés en octobre, 4,5 millions € seront attribués à des projets portés par des établissements du Grand Est. Voici quelques exemples des projets qui seront déployés par les universités du Grand Est, dès 2022, pour une durée moyenne de trois ans.

 

Tout d’abord, le projet ARTeMIS sera mis en œuvre par l’Université de Lorraine (UL), au sein d’un consortium réunissant des établissements grecs et allemands. Ce partenariat de coopération dans l’enseignement supérieur devrait bénéficier d’un financement avoisinant les 400 000 € pour mettre en place des ateliers sur des techniques d’analyse spécifiques (notamment l’utilisation d’outils spectroscopiques de terrain) pour les enseignants et les étudiants, mais aussi pour constituer des écoles de terrain incluant des ateliers et des travaux de cartographie en groupe multi-nationalités (en mobilité) et enfin pour faciliter le travail en collaboration avec des ergothérapeutes.

Comme le précise l’UL, « deux objectifs principaux sont à l’origine du projet ARTeMIS : l’objectif à court terme est de former des géologues d’exploration à fort potentiel d’employabilité grâce à de fortes compétences en géologie de terrain, logistique, utilisation des nouvelles technologies, sensibilité culturelle et linguistique. L’objectif à long terme concerne le développement de la géologie moderne. En effet, la géologie est une science très sensible avec de forts impacts économiques et environnementaux. Par conséquent, les étudiants doivent connaître et pratiquer la géologie de base, l’approche naturelle originale, comme la minéralogie, la pétrographie, la paléontologie, … mais ils ont de plus en plus besoin de connaître les technologies modernes telles que SIG, spectroscopie, programmation, gestion des données, etc. Cela conduit inévitablement à une grande variété d’emplois, mais conduira également à une large variété de formations. Ces nouvelles opportunités d’emploi s’ouvrent également à des personnes délaissées par la géologie classique et ces nouveaux développements rendent la géologie accessible pour personnes en situation de handicap, comme dans la logistique, dans la préparation et l’analyse d’échantillons. Notre projet vise à étudier cette diversité négligée et les arrangements possibles pour développer la géologie d’avenir ».

 

De son côté, l’Université de Reims Champagne-Ardenne (URCA) mettra en œuvre, en partenariat avec l’Institut Régional du Travail Social de Champagne-Ardenne (IRTS), le projet de partenariat de coopération « COM-IN » (« Promoting communicative development in children and adolescents with intellectual developmental disabilities to support their inclusion »). Ce projet réunit huit partenaires issus de cinq pays européens : outre les partenaires français du Grand Est, « COM-IN » va faire travailler ensemble des partenaires belges, espagnols, grecs et finlandais.

L’URCA précise que « COM-IN » poursuit un objectif principal : « ce projet, conçu par Christelle Declercq, maîtresse de conférence au sein du laboratoire C2S de l’URCA, vise à élaborer un diagnostic de l’accompagnement des compétences en communication des jeunes de 10 à 25 ans porteurs d’un trouble du développement intellectuel en Europe pour ensuite construire des formations pour les professionnels travaillant avec ces jeunes, tout cela afin de favoriser l’inclusion des personnes porteuses d’un tel trouble du développement intellectuel. »

Comme le mentionne l’URCA, l’IRTS (coordinateur du projet) et les autres partenaires du consortium sont partis du constat que, « au sein de l’UE, la mise en œuvre de stratégies appropriées pour soutenir la communication est insuffisante. Les aides destinées aux adolescents et aux jeunes adultes sont encore rares et il n’y a pas d’harmonisation, au niveau européen, dans les programmes de soutien ou dans la formation des professionnels travaillant avec ces publics empêchés. En effet, il existe de fortes disparités entre les Etats membres sur ce sujet ce qui a conduit à des pratiques professionnelles différentes pour soutenir le développement et l’inclusion de ces jeunes. Pour apprendre, travailler, développer des relations et s’engager dans différents contextes sociaux, il est essentiel de soutenir la communication, et il est à noter que les professionnels du domaine ont exprimé un besoin crucial de formation dans ce domaine de la communication. »

Pour tenter d’apporter une réponse à ces difficultés, et avec un financement de plus de 360 000 €, le projet « COM-IN » prévoit d’atteindre quatre livrables principaux : une enquête de sensibilisation sur les besoins en formation des professionnels qui travaillent avec les jeunes porteurs d’une déficience intellectuelle, un guide sur le développement des compétences socio-communicatives à destination des professionnels, un module de formation dédié aux professionnels sur le développement des compétences socio-communicatives et un MOOC (Massive Open Online Course) développé à partir du guide et du module de formation.

 

Quant à l’Université de Strasbourg (Unistra), elle coordonnera dès février 2022, un partenariat de coopération dans l’enseignement et la formation professionnels, intitulé SIBILA (« Innovative Training Programme towards the Integration of Competitive Intelligence and Technology Watch Practices and Methods in SMEs from Manufacturing Sectors »), regroupant cinq partenaires européens issus d’Espagne, de Pologne, de Bulgarie et de République tchèque. Unistra précise le contexte de la mise en place de ce projet : « La veille technologique et de concurrentiel (TW&CI) est devenue une pratique commerciale cruciale pour être compétitif dans un environnement de plus en plus numérique, global et dynamique. Elle permet aux organisations de connaître les derniers développements des concurrents, de surveiller systématiquement ce qui se passe dans leur environnement, d’anticiper les changements et de prendre des décisions, en minimisant les risques et en saisissant les opportunités d’innovation. En ce sens, les PME des secteurs qui suivent traditionnellement les tendances de la mode, tels que l’ameublement et le textile, fragilisé depuis quelques années par la mondialisation, commencent à prendre conscience de l’importance de surveiller l’environnement commercial pour connaître les tendances de pointe à venir et s’adapter aux changements du marché, et en outre, de l’importance pour le personnel clé d’avoir les bonnes compétences pour intégrer ces pratiques dans les activités quotidiennes. L’objectif principal du projet SIBILA est de soutenir les PME européennes du secteur de l’ameublement, du textile et d’autres secteurs traditionnels de l’UE avec la conception et le développement d’un ensemble d’outils de formation qui va se centrer ce segment particulier d’une fonction d’entreprise, celle de la veille technologique et concurrentiel. »

Avec une enveloppe d’environ 260 000 € le projet sera mis en œuvre en plusieurs étapes : d’abord avec la réalisation d’une analyse approfondie sur la manière dont les PME du secteur de l’ameublement et du textile, ainsi que d’autres secteurs traditionnels (tels que la chaussure ou le métal), mettent en œuvre les stratégies en matière de TW&CI. Ensuite sera défini le programme d’études le plus approprié en fonction des besoins en matière de connaissances, d’aptitudes et de compétences identifiés dans la phase 1, ce qui permettra de développer une stratégie d’apprentissage et d’enseignement innovante pour l’enseignement des TW&CI. Puis sera développé le matériel de formation nécessaire au programme commun SIBILA. Enfin, le projet produira un outil de diagnostic TW&CI qui va permettre à toute PME Textile-ameublement de faire un point de situation concurrentielle global, mais aussi de prendre conscience de ses points forts et faibles, de l’aider à tracer des axes de repositionnement compte tenu du marché.

 

De son côté, l’Université de Technologie de Troyes (UTT) portera, dès janvier 2022, le projet « LT4SUSTAIN », en partenariat avec l’Université de Mons en Belgique, l’Université technologique de Dublin, mais aussi l’association Léonard de Vinci, Institut Polytechnique de Grenoble, l’Ecole Nationale Supérieure de l’Energie, l’Eau et l’Environnement et le Low-Tech Lab Grenoble. Ce projet de partenariat en enseignement supérieur, pour lequel une enveloppe de près de 400 000 € a été attribuée, va poursuivre un objectif global précisé par l’UTT : le projet vise à « sensibiliser un large panel d’étudiants européens aux low-tech à travers un hackathon ouvert, priorisant la diversité et l’inclusion, et de donner aux étudiants désireux d’aller plus loin, la capacité d’entreprendre des aventures entrepreneuriales sur des solutions conviviales, soutenables et utiles ». La low-tech (qui s’oppose à la « high-tech ») se base sur le principe de mise en œuvre des technologies simples, accessibles à tous et facilement réparables, faisant appel à des moyens courants et localement disponibles. La low-tech privilégie donc des solutions technologiques peu coûteuses, dans le respect de l’environnement. Ce concept, privilégiant le savoir-faire et le sens pratique de l’humain, est de plus en plus perçu comme une solution d’avenir sur le plan écologique et économique. Au travers de ce projet, l’UTT va donc chercher à valoriser cette démarche.

 

Enfin, l’école nationale supérieure d’ingénieurs Sud-Alsace (ENSISA), composante de l’Université de Haute Alsace (UHA), mettra en œuvre le projet « WE-TEAM », dans le cadre d’un appel à projet extraordinaire Erasmus Mundus 2020, dont la mise en application et la création du consortium est intervenue en 2021. Autour de l’UHA, cinq autres établissements partenaires (l’Université de Gand en Belgique, l’Institut de Technologie de Kyoto au Japon, l’Université de Boras en Suède, l’Université de l’Attique de l’Ouest en Grèce, et l’Université Polytechnique de Valence en Espagne) délivreront chacun un diplôme national de Master dans le domaine de la science des fibres, dans le cadre d’un programme de formation intégré créé spécifiquement pour cet appel à projet. Cinq autres partenaires qui ne délivrent pas de diplôme mais qui participent aux enseignements, sont également associés au consortium : l’Ecole Nationale Supérieure des Arts et Industries Textiles en France, l’Université Technologique de Lodz en Pologne, l’Université Shinsu au Japon, l’Université technique de Dresde en Allemagne et l’Université de Technologie de Kaunas en Lituanie. L’UHA estime que « dans le cadre de ce projet d’excellence, elle renforce sa position de partenaire incontournable au niveau européen et spécifiquement reconnu dans l’enseignement supérieur à travers la formation d’ingénieurs en textile et fibres, notamment grâce aux mobilités des enseignants qui délivreront des cours dans les universités partenaires ». De même, l’accueil des étudiants du programme au cours du semestre 2 de la formation en 2023-2024, participera au rayonnement de l’UHA. Concernant le programme de formation, l’UHA précise qu’il a « pour objectif de former des spécialistes du matériau fibreux qui possèdent de bonnes connaissances de la fibre, du fil, de la fabrication des étoffes, et de la confection, pour des applications telles que les textiles techniques ou les textiles intelligents. Les diplômés sont particulièrement aptes à évoluer professionnellement dans un environnement international. Dans ce but, le cursus intégré oblige les étudiants français à côtoyer au quotidien des étudiants d’autres nationalités, et à interagir avec eux dans le cadre d’activités d’enseignement et de projet. Par ailleurs le changement de pays à chaque semestre, ainsi que le profil international des enseignants, contribuent à acquérir les compétences interculturelles nécessaires à l’ingénieur textile dans un univers industriel qui est de plus en plus globalisé. » L’UHA conclut que la « spécificité du programme WeTeam apporte donc une richesse en termes de savoir être au diplômé, qui n’aurait pas pu être acquise au sein de l’UHA uniquement. » 

 

En conclusion, la mise en œuvre de ces projets devrait montrer une fois de plus que participer au programme Erasmus+ représente une excellente opportunité de renforcer des connaissances, des compétences et même son employabilité pour tous ceux qui peuvent bénéficier d’une mobilité à l’étranger. Avec ces projets, une nouvelle dynamique va se mettre en place au sein des universités du Grand Est, dès 2022. 2022 qui sera aussi l’année des 35 ans du programme Erasmus+ !

 

Article co-rédigé avec les universités membres de Grand Est-Europe : Université de Haute Alsace, Université de Lorraine, Université de Reims Champagne-Ardenne, Université de Strasbourg et Université de Technologie de Troyes.


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Horizon Europe : les appels à projets 2022 sont lancés !

Publié par Virginie Manfroni le dimanche 14 novembre 2021

Général Recherche, innovation, enseignement supérieur

Horizon Europe : les appels à projets 2022 sont lancés !

La deuxième vague d’appels à projets (AAP) du programme Horizon Europe a été lancée pour les six clusters du pilier 2 « les problématiques mondiales et la compétitivité industrielle européenne » : près de 400 AAP seront ouverts d’ici à la fin de l’année, alors que les AAP 2021 viennent pour la plupart de se clôturer.

La Commission européenne avait adopté, le 16 juin dernier, le programme de travail d’Horizon Europe pour 2021-2022. Pour cette période, 14,7 Md€ ont été alloués au financement de projets participant à accélérer les transitions écologiques et numérique, à assurer une reprise durable et à construire des écosystèmes d’innovation européens plus connectés et plus efficaces pour renforcer l’espace européen de la recherche.

Près de 200 AAP pour 2022 ont déjà été ouverts au cours du mois d’octobre 2021 sur le portail « Financements et appels d’offres » de la Commission européenne. A titre d’exemple :

  • 21 AAP ouverts pour le cluster 1 « Santé » avec une première date de clôture fixée au 21 avril 2022 ;
  • Plus d’une trentaine d’AAP ouverts pour la composante « industrie » du cluster 4 « numérique, industrie et espace », avec une date de clôture fixée au 30 mars 2022 ;
  • L’ouverture de plus d’une soixantaine d’AAP annoncée d’ici la fin de l’année 2021 pour les composantes numérique et espace du cluster 4 ;
  • 70 AAP lancés pour le cluster 5 « Climat, énergie et mobilité », et l’ouverture de plus de 50 autres AAP est déjà annoncée d’ici à la fin de l’année 2021 ;
  • 81 AAP ouverts pour le cluster 6 « Alimentation, Bioéconomie, Ressources naturelles, Agriculture et Environnement », avec une date de clôture fixée au 15 février 2022.

Quelques AAP 2022 seront encore ouverts au cours du mois de janvier 2022, notamment pour le cluster 2 « Culture, créativité et société inclusive » (29 AAP annoncés). Les derniers AAP 2022 seront ouverts avant l’été, notamment pour le pilier 3 « Sécurité civile pour la société » (plus d’une trentaine d’AAP annoncés en juin 2022).

Du côté du pilier 1 « Excellence scientifique », outre les AAP du Conseil européen de la Recherche (ERC – annoncés le 9 août dernier), l’ouverture des AAP « MSCA Staff Exchanges 2021 » a été confirmée : ces actions permettent de financer des échanges de personnel de recherche et d’innovation pour favoriser la collaboration internationale, intersectorielle entre le secteur académique et non académique, sans aucune restriction thématique. La date de clôture est fixée au 9 mars 2022.

D’autres AAP sont également lancés dans le cadre de l’EIT (Institut européen d’innovation et de technologie). Partie intégrante d’Horizon Europe, l’EIT soutient des partenariats composés d’entreprises innovantes, de laboratoires de recherche et d’établissements d’enseignement supérieur qui couvrent l’ensemble du parcours d’innovation de l’étudiant à l’entrepreneur, de l’idée au produit et du laboratoire au marché.

En octobre, l’EIT a notamment lancé un appel à propositions afin de créer une neuvième KIC « Industries culturelles et créatives » (communauté de connaissance et d’innovation), qui s’articulera autour du modèle d’organisation des KICs, à savoir le triangle de la connaissance (recherche, innovation, éducation). Dans le cadre de la relance post-pandémie, la KIC « Industries culturelles et créatives » contribuera à débloquer des opportunités économiques dans les multiples secteurs concernés : l’architecture, le patrimoine culturel, le design, la mode, les industries du film et de la musique, l’édition, les arts du spectacle ou encore les jeux vidéo. Elle aura pour mission de former les futurs entrepreneurs du secteur grâce à des programmes d’éducation à l’entrepreneuriat, de soutenir la création par des entreprises de pointe pour fournir des produits et des services innovants. L’appel ouvert jusqu’au 24 mars 2022, invite les entreprises et les acteurs concernés œuvrant dans ce secteur à proposer leur stratégie pour la KIC « Industries culturelles et créatives ».

L’EIT a également lancé un nouveau booster – programme de soutien aux start-ups et aux PME pour développer des produits et services innovants – dans le cadre de l’initiative du nouveau Bauhaus européen, qui lie innovation, créativité et design pour améliorer la qualité de vie des citoyens. « Scaling New European Bauhaus Ventures » vise à soutenir 20 entreprises, avec un financement de 50 000 € chacune. Les projets retenus devront allier trois dimensions : la durabilité, le partage d’expérience et l’inclusion. La date limite de candidature est fixée au 17 décembre 2021.

Enfin, la participation des Etats tiers au programme Horizon Europe commence à se préciser au fil des premiers accords d’association conclus : le statut de pays associé, forme de coopération la plus étroite avec les pays extérieurs à l’Union européenne, permet aux entités des états tiers et aux chercheurs et innovateurs individuels établis dans le pays concerné, de participer au programme dans les mêmes conditions que les entités des Etats membres de l’UE. A ce jour, six pays sont officiellement associés à Horizon Europe : Ukraine, Islande, Norvège, Turquie, Moldavie et Arménie.


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« Science ouverte » : appel ERC pour l’engagement public dans la recherche

Publié par Virginie Manfroni le dimanche 14 novembre 2021

Recherche, innovation, enseignement supérieur

« Science ouverte » : appel ERC pour l’engagement public dans la recherche

Le Conseil européen de la recherche (ERC), partie intégrante du programme Horizon Europe, a lancé une deuxième édition de son concours visant à récompenser les chercheurs lauréats de bourses ERC qui veillent spécifiquement à impliquer des publics extérieurs à leur domaine de recherche.

Le programme Horizon Europe accorde une attention particulière à la « Science ouverte », ce mouvement qui soutient le partage de connaissances scientifiques, non seulement avec l’ensemble de la communauté scientifique, mais aussi avec tous les acteurs non scientifiques de la société, tels les entreprises et les citoyens. La « Science ouverte » cherche donc à démocratiser l’accès aux savoirs pour augmenter l’efficacité de la recherche par des données faciles à trouver, interopérables et réutilisables. Cette approche vise à favoriser l’innovation et les avancées scientifiques, mais aussi la confiance des citoyens dans la science.

Afin de soutenir ces nouvelles méthodes de travail dans le monde scientifique, et après un concours pilote ouvert en 2020, l’ERC a ouvert le 4 novembre 2021, un nouvel appel à candidatures pour ce prix pour l’engagement public dans la recherche. L’engagement public y est défini comme un processus impliquant une véritable interaction et une participation du public à la conception, à la réalisation ou à la diffusion d’activités financées par l’ERC. Cet engagement peut s’articuler par exemple autour d’actions de collaboration ou de consultation citoyennes, mais aussi des actions de participation des chercheurs dans des projets par exemple artistiques ou éducatifs, ou encore des actions de communication à large audience, en lien avec la recherche financée par l’ERC.

Ce prix de 10.000 € sera décerné au meilleur candidat dans chacune de ces trois catégories :
• « Impliquer / Science citoyenne » : pour récompenser des activités menées en collaboration ou en consultation avec le public à tout stade du projet de recherche exploratoire, y compris sa conception.
• « Inspirer / Sensibilisation du public » : pour récompenser les activités de vulgarisation scientifique qui permettent de mettre en lumière un sujet de recherche, de diffuser son contenu, mais aussi d’encourager l’échange et/ou d’inspirer de futurs chercheurs potentiels.
• « Influencer – médias et politique » : pour récompenser les activités qui favorisent la consultation et l’échange avec notamment des groupes de citoyens, des journalistes, des décideurs politiques, des utilisateurs de produit, par exemple pour relever un défi sociétal ou contribuer à des débats publics.

Le dépôt de candidatures à l’appel « ERC-2022-PERA » sur le portail de la Commission européenne est possible jusqu’au 8 février 2022  (date de clôture initialement fixée au 3 février, prolongée le 2 février jusqu’au 8 février 2022). L’annonce des lauréats interviendra lors de l’EuroScience Open Forum (ESOF) en juillet 2022.


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Découvrez les appels à projets du programme Eurostars-3

Publié par Adipso le vendredi 8 octobre 2021

Recherche, innovation, enseignement supérieur

Découvrez les appels à projets du programme Eurostars-3

Le programme Eurostars-3 vient d’être lancé dans le cadre d’Horizon Europe pour soutenir les PME innovantes, à fort potentiel de croissance et engagées dans des projets collaboratifs.

Faisant suite à Eurostars-2 financé par le programme Horizon 2020, Eurostars-3 est une initiative mise en œuvre par la Commission européenne dans le cadre d’Horizon Europe, le programme-cadre de recherche et innovation de l’Union européenne, et par le réseau public Eureka, pour la coopération internationale en matière de recherche et d’innovation. Présent dans plus de 45 pays, ce réseau soutient et coordonne les PME dans leurs investissements en R&D.

Avec un budget de 300 millions € pour l’année 2021, le programme a pour objectif d’encourager les PME européennes à construire des partenariats leur permettant de faire face aux difficultés qui leurs sont spécifiques : obstacles pour pénétrer de nouveaux marchés, difficile accès aux financements, faible intensité de R&D, pénuries de compétences. Ces partenariats peuvent associer les PME, les universités, les organismes de recherche et des grandes entreprises.

Compte tenu de leur rôle clef pour faire face aux défis économiques, sociaux et environnementaux, les PME candidates doivent proposer des projets visant à développer de nouveaux produits, processus et services dont la phase de développement est de trois ans maximum, la commercialisation devant intervenir dans les deux ans suivant la fin du projet. Les dépenses directement liées au développement de l’innovation (activités de recherche industrielle et de développement expérimental) sont financées dans le cadre de ce programme, étant entendu que chaque partenaire de projets lauréats est financé par son financeur national, soit en France par Bpifrance.

Avec des résultats prometteurs, ce programme peut présenter un fort intérêt pour les PME du Grand Est : en effet, grâce au programme Eurostars, les entreprises bénéficiaires montrent une augmentation moyenne de 15 % de leur chiffre d’affaires annuel. De plus, 69 % des entreprises disent avoir pénétré de nouveaux marchés et affirment que les relations initiées dans le cadre du partenariat de recherche et innovation se transforment en relations commerciales.

Avec deux appels à projets par an sur toute la période du programme « Horizon Europe » 2021- 2027, la plateforme d’appels à projets est actuellement ouverte, et ce jusqu’au 4 novembre 2021.


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Horizon Europe : priorités 2022 de l’ERC

Publié par Gaëtan Claeys le lundi 9 août 2021

Recherche, innovation, enseignement supérieur

Horizon Europe : priorités 2022 de l’ERC

Suite à l’adoption de son deuxième programme de travail par la Commission européenne en juillet 2021, le Conseil européen de la recherche va mettre à disposition de la recherche exploratoire plus de 2,4 milliards d’euros en 2022.

Avec plus de 10 000 chercheurs soutenus par l’Union européenne depuis sa création en 2007, le Conseil européen de la Recherche (ERC) vise à soutenir des projets de recherche, dans tous les domaines de la science et de la technologie, sans aucune contrainte thématique préétablie. Intégré au pilier 1 « Science d’excellence » du programme Horizon Europe, l’ERC fonctionne selon des critères de sélection basés principalement sur l’excellence scientifique, la nature révolutionnaire des recherches, l’ambition et la faisabilité des propositions scientifiques. Aussi, et à condition de travailler au sein de l’Union européenne, tous les scientifiques, quels que soient leur nationalité et leur domaine scientifique de recherche, sont éligibles à ces bourses.

Le programme de travail 2022 de l’ERC consacre 2,4 milliards € à sa deuxième année de mise en œuvre avec ce budget annuel qui est le plus important jamais alloué aux subventions de l’ERC. Plus de 85% de ce budget est dédié à des projets individuels, d’une durée maximale de 5 ans. Le reste sera alloué à des projets collaboratifs de 2 à 4 partenaires, pour une durée maximale de 6 ans.

Dans ce programme de travail 2022, deux critères sont déterminés comme essentiels pour espérer être retenus :

  • Les projets proposés doivent accorder une place importante aux principes de la science ouverte en permettant une diffusion large et équitable des résultats des recherches ;
  • Les établissements d’accueil des boursiers ERC doivent disposer d’un plan égalité femmes-hommes ou d’un document stratégique équivalent au moment de la signature de la subvention et pour la durée du projet.

Pour 2022, l’ERC finance des projets au travers de quatre grandes catégories d’appels à proposition publiés ici :

  • « PoC » (Proof-of Concept): des financements additionnels pour permettre aux lauréats d’explorer le potentiel d’innovation de résultats prometteurs issus de projets ERC en cours ou terminés récemment, ouvert à partir du 15/07/2021, date de clôture le 14/10/2021.A noter : un deuxième appel devrait ouvrir en novembre 2021 pour être clôturé au printemps 2022.
  • « Synergy grants » (projets collaboratifs de deux à quatre chercheurs/chercheuses pour résoudre conjointement des problèmes de recherche ambitieux non résolus par les chercheurs/chercheuses individuels et leurs équipes) : ouvert à partir du 15/07/2021, date de clôture le 10/11/2021.
  • « ERC Starting grants » (soutien aux jeunes chercheurs/chercheuses prometteurs pour leurs recherches dans les 2 à 7 ans après la fin de leur thèse) : ouvert à partir du 23/09/2021, date de clôture le 13/01/2022.
  • « ERC Consolidator grants » (soutien aux jeunes chercheurs/chercheuses pour consolider leur équipe et leur programme de recherche) : ouvert à partir du 19/10/2021, date de clôture le 17/03/2022.
  • « ERC Advanced grants » (chercheurs/chercheuses confirmés) : ouvert à partir du 20/01/2022, date de clôture le 28/04/2022.

Au terme de procédures de sélection conduites par des panels de scientifiques de renommée internationale, les financements octroyés par l’ERC devraient pouvoir soutenir environ 1100 scientifiques et universitaires de l’Union européenne et des pays associés. La Commission européenne estime par ailleurs que ces subventions attribuées au travers de l’ERC permettront de créer près de 8000 emplois pour des doctorants, des post-doctorants, et d’autres scientifiques qui pourraient intégrer les différentes équipes de recherche bénéficiaires des financements ERC.

Enfin, pour accompagner au mieux les scientifiques français qui souhaitent candidater aux bourses ERC, le Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (MESRI) a mis en ligne sur son site Horizon Europe, une nouvelle rubrique dédiée entièrement aux informations du Point de Contact National ERC : nombre d’informations et de conseils aux candidats y sont disponibles.


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L’UE soutient les femmes qui innovent dans les technologies de rupture

Publié par Gaëtan Claeys le vendredi 6 août 2021

Recherche, innovation, enseignement supérieur

L’UE soutient les femmes qui innovent dans les technologies de rupture

La Commission européenne a lancé, en juillet, un programme pilote « Women Tech EU » pour soutenir financièrement les femmes qui dirigent des start-up innovantes dédiées aux technologies de rupture.

Initiative qui s’inscrit dans le cadre du programme Horizon Europe, l’outil « Women Tech EU » vise à réduire les inégalités femme-homme dans l’innovation en aidant des nouvelles structures dirigées par des femmes à se positionner à la pointe des technologies de rupture sur le long terme. « Women Tech EU » fait partie intégrante du pilier 3 d’Horizon Europe et est financé par le volet « Ecosystème européen d’innovation ». Ce pilier 3 comprend aussi le conseil européen de l’innovation (EIC), la référence pour développer des innovations de rupture, qui soutient également les start-up innovantes dirigées par des femmes par le biais de son outil « accélérateur ». Mais « Women Tech EU » propose un soutien plus important en apportant un appui dès le stade de création de la start-up, et en offrant à ces femmes un accompagnement et un mentorat pour faciliter la création d’entreprises et la mise en réseau des porteurs de projets.

La mise en en place de « Women Tech Eu » intervient alors que les dernières données disponibles montrent, selon la Commission européenne, que seulement 15 % des start-up innovantes sont fondées ou co-fondées par des femmes, et à peine 6 % ont des équipes fondatrices entièrement féminines. Des inégalités sont aussi constatées au niveau des investissements de départ, essentiels au lancement des activités d’innovation : en Europe, seulement 5 % environ du capital-risque va à des équipes mixtes et seulement 2 % à des équipes entièrement féminines. Fondées sur l’innovation et les avancées scientifiques, les start-up de technologie de rupture font face par ailleurs à des cycles de recherche et développement plus longs, impliquant un temps et un capital de construction plus importants qu’une start-up d’un secteur différent aux technologies de rupture. Un soutien financier spécifique peut donc être d’autant plus déterminant.

Afin de combler cet écart femme-homme dans l’innovation et pour augmenter l’implication des femmes dans l’écosystème européen des technologies de rupture, la Commission européenne a donc lancé un premier appel à proposition pilote, HORIZON-EIE-2021-SCALEUP-01 : jusqu’à cinquante start-up dirigées par des femmes pourraient être sélectionnées et bénéficier d’un soutien financier à hauteur de 75 000 euros. La date de clôture de cet appel est fixée au 10 novembre 2021.


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Bientôt une identité numérique unique pour tous les européens ?

Publié par Gaëtan Claeys le mardi 6 juillet 2021

Recherche, innovation, enseignement supérieur

Bientôt une identité numérique unique pour tous les européens ?

La Commission européenne a proposé le 3 juin 2021, un projet de règlement pour mettre en place une identité numérique fiable et sécurisée pour tous les citoyens, résidents et entreprises de l’Union européenne.

Alors que l’Union européenne affiche sa ferme volonté de devenir un leader mondial dans le secteur du numérique, la « boussole numérique » présentée par la Commission européenne en mars 2021 a fixé de grands objectifs pour 2030, dont la mise en place d’une identité numérique unique, un des préalables à l’accès de services publics bientôt disponibles en totalité en ligne. C’est dans cette perspective que la Commission européenne a donc présenté le système d’identification numérique envisagé : un « portefeuille européen d’identité numérique » permettant d’effectuer les mêmes démarches, partout au sein de l’Union européenne, que ce soit dans son pays d’origine ou dans un autre Etat membre.

Le déploiement de cette identité numérique européenne s’appuie sur le règlement eIDAS adopté en 2014 pour définir la base des procédures électroniques transfrontières pour l’identification, l’authentification et la certification de site internet au sein de l’Union européenne. Ainsi, le portefeuille numérique permettrait de prouver son identité grâce à une identification numérique nationale reconnue dans toute l’Europe, à partir de son téléphone par exemple. Il permettrait à chaque citoyen qui souhaite s’en doter, de partager des documents ou d’accéder à des services en ligne, publics ou privés, au sein de l’Union européenne. L’utilisateur pourrait ainsi prouver certaines informations personnelles (âge, nationalité, adresse…) tout en gardant la possibilité de partager ses informations ou documents avec des tiers et en disposant d’une traçabilité de leur utilisation.

Cette authentification électronique simple et rapide d’utilisation évitera de partager inutilement des données à caractère personnel et de passer par les nombreuses autres démarches d’identification habituelle qui doivent être faites suivant le service utilisé (compte bancaire, déclaration fiscale, inscription à l’université, location de voiture, etc). Le portefeuille numérique devrait faciliter la mobilité de tous les citoyens, qu’ils soient travailleurs, touristes ou étudiants. Outre cette identification numérique, ce portefeuille devrait également permettre aux citoyens de stocker et de gérer des données d’identification et des documents officiels sous format électronique (permis de conduire, prescription médicale ou diplôme par exemple).

En parallèle de ce cadre juridique, la Commission européenne a également recommandé aux Etats membres de concrétiser cette initiative au plus vite : pour ce faire, elle souhaite que les Etats membres proposent, d’ici à septembre 2022, une boite à outils commune contenant des normes de sécurité et des spécifications techniques et fonctionnelles pour cette identité numérique unique. Cette boite à outils permettra alors aux Etats membres de convenir d’un cadre technique qui pourra ensuite être testé au travers de projets pilotes. Par ailleurs, les Etats membres pourraient bénéficier de financements issus du programme « Europe numérique » pour développer et soutenir la mise en œuvre du cadre européen relatif à l’identité numérique.

A l’ère du numérique et face à l’accélération de la numérisation des services, ce projet devra également franchir une étape essentielle : gagner la confiance des citoyens européens. Alors que les discussions avec les Etats membres ont commencé et que les négociations législatives devraient débuter à l’automne 2021, tout citoyen ou organisme intéressé est invité à donner son avis sur cette proposition de règlement au travers d’une consultation publique ouverte jusqu’au 30 août 2021 : « Système d’identification numérique de l’UE pour les transactions en ligne à travers l’Europe ». La synthèse des contributions de cette consultation pourra ainsi alimenter les débats entre les co-législateurs.


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Horizon Europe : 14,7 milliards d’euros pour la recherche et l’innovation en 2021-2022

Publié par Gaëtan Claeys le vendredi 2 juillet 2021

Recherche, innovation, enseignement supérieur

Horizon Europe : 14,7 milliards d’euros pour la recherche et l’innovation en 2021-2022

La Commission européenne a adopté, le 16 juin 2021, le programme de travail général d’Horizon Europe qui énonce, pour chaque volet du programme, les objectifs et les domaines pour lesquels des financements d’un total de 14,7 Md€ seront disponibles en matière de recherche et d’innovation pour 2021-2022.

Avec une attention spécifique portée aux actions contribuant à la neutralité climatique et avec la volonté de faire de l’Union européenne le leader dans le secteur du numérique, le programme de travail 2021-2022 d’Horizon Europe allouent des fonds notamment aux priorités suivantes :

  • environ 5,8 Md€ investis pour soutenir le Pacte vert pour l’Europe et l’engagement pris par l’UE de faire de l’Europe le premier continent climatiquement neutre d’ici à 2050,
  • environ 4 Md€ orientés vers le développement des technologies numériques pour contribuer à la décennie numérique de l’Europe,
  • environ 1,9 Md€ pour participer à la relance après la crise sanitaire.

Le programme de travail 2021-2022 prévoit aussi des fonds pour soutenir la coopération dans la recherche européenne et mondiale afin de contribuer à une coopération internationale stratégique, ouverte et réciproque, pour un impact plus important.

Suite à la diffusion du programme de travail, la Commission européenne a également mis en ligne un nouvel outil d’accompagnement pour les porteurs de projet : le guide du programme Horizon Europe. Celui-ci comporte des informations majeures et vise à rassembler en un document l’essentiel à connaître pour déposer un projet dans le cadre d’un appel Horizon Europe : des informations sur le contexte global d’Horizon Europe, les volets spécifiques du programme, les différents aspects transversaux mais aussi des définitions utiles pour comprendre comment préparer son projet. Ce guide comprend aussi la liste des pays éligibles au financement d’Horizon Europe.

La publication du guide du programme est intervenue à un moment clé alors que les ouvertures d’appels à proposition se multiplient depuis le 22 juin 2021 : en moins de deux semaines, plus de 400 appels à proposition ont été lancés, que ce soit pour des projets avec l’EIC (Conseil européen de l’innovation), ou pour des actions Marie-Curie, mais aussi pour tous les clusters du pilier 2. Au total, ce sont plus de 800 appels à proposition qui seront ouverts jusqu’à fin 2022. Tous ces appels à proposition, ouverts ou annoncés, sont consultables sur le portail des offres et financements de la Commission européenne.

Pour la plupart des appels à proposition ouverts, les dates de clôture s’étalent tout au long de l’automne 2021. Les projets retenus participeront à accélérer les transitions écologiques et numérique, à assurer une reprise durable et à construire des écosystèmes d’innovation européens plus connectés et plus efficaces pour renforcer l’espace européen de la recherche.


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