Les universités européennes au cœur de la construction de l’espace européen de l’éducation

Les universités européennes au cœur de la construction de l’espace européen de l’éducation

Publié par Gaëtan Claeys le jeudi 3 juin 2021

Recherche, innovation, enseignement supérieur

Les universités européennes au cœur de la construction de l’espace européen de l’éducation

Les ministres européens en charge de l’enseignement supérieur ont adopté le 17 mai 2021 des conclusions importantes pour faire de l’initiative « Universités européennes » un des éléments phare de concrétisation de l’espace européen de l’éducation d’ici à 2025.

Lancée en 2019 dans le cadre du programme Erasmus+ (action clé 2 – alliance de la connaissance), l’initiative « universités européennes » vise la construction d’alliances entre universités de plusieurs pays, présentées par la Commission européenne comme les universités de demain, promouvant les valeurs européennes et accroissant la compétitivité de l’enseignement supérieur européen. Cette initiative participe à la concrétisation de la vision de l’espace européen de l’éducation souhaité par la Commission européenne d’ici à 2025 : il s’agit là de mettre en œuvre de nouvelles initiatives, des investissements accrus et une coopération renforcée entre Etats membres pour permettre à tous les européens de bénéficier du meilleur niveau d’éducation et de formation qui soit, mais aussi de profiter de l’offre éducative étendue de l’Union européenne quel que soit leur âge, et ainsi pouvoir prétendre à un emploi dans toute l’Europe.

Les alliances d’universités européennes sont vues comme un moteur de la transformation du paysage universitaire et de la recherche. En effet, les universités européennes aspirent à créer une nouvelle génération d’Européens créatifs, capables de coopérer dans différentes langues, au-delà des frontières et des disciplines, pour relever à la fois les défis sociétaux de l’Europe et également pour combler les pénuries de compétences auxquelles les Etats membres sont confrontés.

L’initiative « universités européennes » représente aujourd’hui 41 alliances d’universités qui vont être pleinement mises en œuvre au cours de la nouvelle période de programmation 2021-2027. Sur le territoire du Grand Est, l’Université de Strasbourg et l’Université de technologie de Troyes ont été à l’initiative de deux alliances d’universités européennes, respectivement « Epicur » et « EUt+ ».

Les 41 universités européennes en déploiement associent au total près de 280 établissements d’enseignement supérieur de tous les États membres et au-delà. Chaque alliance est composée en moyenne de sept établissements d’enseignement supérieur. Elles proposent différentes actions intéressantes, par exemple la création de campus virtuels interuniversitaires, ou encore la dispense de formations mixtes conjointes et des unités d’enseignement communes intégrées dans les programmes de toutes les universités membres.

Plusieurs pistes ont été identifiées lors du Conseil de l’Union européenne du 17 mai 2021 pour que les alliances d’universités européennes puissent participer pleinement au renforcement de la coopération au sein de l’espace européen de l’éducation et celui de la recherche :

  • Créer des diplômes européens ;
  • Etablir des systèmes de recrutement conjoints d’enseignants et de chercheurs pour assurer une véritable « circulation des cerveaux » dans toute l’Europe ;
  • Soutenir l’apprentissage tout au long de la vie en définissant un cadre commun en matière de diplômes et de standards européens pour les microcertificats (formation courte et professionnalisante développée en réponse à l’évolution des besoins professionnels et sociétaux).

Enfin, le Conseil de l’Union européenne a souhaité que la Commission européenne puisse établir un rapport sur les premiers résultats de l’initiative, d’ici fin 2021. Il a souligné une enquête récente qui a montré que les membres des 17 premières universités européennes, retenues lors du premier appel à projets Erasmus+ lancé en 2019, considéraient que leur appartenance à une alliance les a aidés non seulement à surmonter la crise sanitaire, mais aussi à se rétablir plus rapidement en mettant en commun leurs ressources et leurs atouts.

En parallèle, la Commission européenne a, quant à elle, adopté une communication sur « L’approche mondiale de la recherche et de l’innovation » visant à garantir un rôle majeur de l’UE dans les partenariats internationaux entre les « meilleurs cerveaux » et des solutions novatrices aux défis écologiques et numériques ainsi que dans les domaines de la santé et de l’innovation. Ces partenariats multilatéraux devraient permettre de mobiliser les investissements et de coordonner les politiques et les programmes à l’échelle mondiale. A l’instar de ce qui a été mis en place en réponse face à la pandémie de coronavirus, l’UE souhaite donc ainsi améliorer l’accès aux connaissances scientifiques et mutualiser les ressources, en s’appuyant sur deux objectifs principaux : d’une part, créer un environnement de recherche et d’innovation fondé sur des règles et des valeurs pour faciliter la collaboration des chercheurs ; d’autre part garantir une réciprocité et des conditions de concurrence égales dans la coopération internationale en matière de recherche et d’innovation.


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« Europe numérique », le programme de déploiement des technologies numériques

Publié par Gaëtan Claeys le mercredi 5 mai 2021

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« Europe numérique », le programme de déploiement des technologies numériques

Le programme « Europe numérique », premier programme européen entièrement dédié à la transformation numérique de la société et de l’économie européennes, a été définitivement adopté le 29 avril 2021.

Alors que la recherche et l’innovation dans le domaine numérique est financée depuis de nombreuses années par le programme cadre dédié, « Horizon Europe » aujourd’hui, son prédécesseur « Horizon 2020 » auparavant, les possibilités de financements européens pour déployer les solutions technologiques développées étaient rares. C’est pour combler ce manque que le programme « Europe numérique », connu également sous son nom en anglais « Digital Europe », a été conçu. Il est doté de 7,6 milliards d’euros pour la période 2021-2027 et s’applique avec effet rétroactif au 1er janvier 2021.

En contribuant à l’accélération de la reprise économique, ce nouveau programme tend à défendre l’avenir de l’Europe, son indépendance technologique, la compétitivité de ses économies, sa transition énergétique et sa capacité d’innovation. Outil important, il vise le déploiement de capacités et de solutions technologiques, telles que l’intelligence artificielle (IA), les supercalculateurs, la cybersécurité ou les plateformes de données.

Pour mettre en place des services numériques de pointe hautement performants et sûrs pour tous les citoyens et toutes les entreprises de l’UE, le programme « Europe numérique » finance des projets dans cinq domaines :

  • Le calcul à haute performance et le traitement de la donnée : 2,226 milliards €
  • L’intelligence artificielle : 2,061 milliards €
  • La cybersécurité : 1,649 milliard €
  • Le déploiement des capacités numériques et interopérabilité, la transformation numérique des services publics : 1,072 milliard €
  • Les compétences numériques avancées: 577 millions €

Le programme « Europe numérique » est mis en œuvre au moyen de quatre programmes de travail thématiques pluriannuels pour les actions dans les secteurs du calcul à haute performance et de la cybersécurité, pour les activités reliées à l’IA, au traitement de données, ou encore à l’acquisition de compétences numériques. Un de ces programmes est spécifiquement dédié au déploiement des EDIH (European Digital Innovation Hubs).

Les EDIH sont définis comme des pôles d’innovation numérique déployés au niveau régional, regroupant des acteurs constitués en guichet unique capable de connecter entreprises et administrations, aux moyens et aux écosystèmes dont elles ont besoin pour réussir leur transformation numérique. Les EDIH visent à proposer une offre d’accompagnement et de réseautage au moins sur l’une des trois technologies clés que sont : l’IA, la cybersécurité et/ou le calcul à haute performance. Le programme prévoit également la mise en place d’un réseau interrégional européen de EDIH selon un processus en deux temps :

  • une première phase avec une présélection nationale par les États membres par un appel à manifestation d’intérêt (AMI EDIH) : en France, cette procédure a eu lieu du 22 juillet au 30 septembre 2020 et 17 projets nationaux ont été retenus, dont un basé dans le Grand Est ;
  • une deuxième phase en vue de la sélection au niveau de l’Union européenne, par un appel à projet (AAP EDIH) ouvert aux seuls candidats présélectionnés au sein de leur Etat membre : cet appel, reporté à deux reprises déjà, est à présent annoncé pour fin mai 2021.

Pour mieux répondre à la transversalité des enjeux numériques, « Europe Numérique » devient ainsi un instrument financier complémentaire d’autres programmes européens existants : Horizon Europe co-finance la R&I, le Mécanisme pour l’Interconnexion en Europe co-finance la connectivité numérique, la politique de cohésion et les plans nationaux de relance (abondés par la Facilité pour la relance et la résilience) co-financeront aussi ce défi important pour l’inclusion et la compétitivité des territoires.

En conclusion, ce tout premier programme dédié à la transformation numérique de l’Union européenne va être mis en œuvre dans une période charnière où le numérique est devenu omniprésent dans nos vies et dans nos usages quotidiens. Le programme est d’autant plus intéressant qu’il vise une sécurité numérique paneuropéenne et vise à réduire les inégalités entre les Etats membres, entre les territoires et entre les citoyens de l’UE. Il devrait donc être porteur de véritables opportunités économiques, notamment pour le Grand Est et ses acteurs de terrain engagés dans la voie de la transition numérique.

 

 


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Intelligence artificielle : un règlement européen pour protéger et rassurer 

Publié par Gaëtan Claeys le mardi 4 mai 2021

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Intelligence artificielle : un règlement européen pour protéger et rassurer 

La Commission européenne a présenté le 21 avril 2021 le premier cadre juridique européen sur l’Intelligence artificielle et ses utilisations dangereuses, accompagné d’un nouveau plan coordonné avec les Etats membres pour faire de l’Europe un pôle d’excellence et de confiance dans le domaine de l’IA.

Dans la continuité du livre blanc sur l’intelligence artificielle (IA) publié en 2020 qui fixait les grandes orientations de l’Union européenne en matière d’IA, la Commission européenne a présenté un texte pour réglementer les usages de l’IA. Ce projet de règlement répond à deux objectifs essentiels : créer un écosystème d’excellence pour garantir les investissements dans ces technologies et favoriser la confiance en veillant à minimiser les risques que l’IA pourrait poser. Cet enjeu est d’autant plus primordial que les usages et l’intégration de l’IA sont de plus en plus présents dans de nombreux secteurs au quotidien : de la santé aux transports en passant par les réseaux sociaux, de nombreuses technologies sont capables aujourd’hui de reproduire des comportements considérés comme « intelligents » par les humains.

Aussi, pour garantir la sécurité et les droits fondamentaux des citoyens et des entreprises, tout en consolidant l’utilisation de l’IA et les innovations en la matière, le texte présenté adopte une approche basée sur 4 niveaux de risque.

1.Le risque minime

Ce volet concerne la grande majorité des systèmes d’IA, par exemple les jeux vidéo ou les filtres de reconnaissance de spams, qui constituent les applications présentant un risque minime, voire nul, pour les droits ou la sécurité des citoyens : elles échapperaient donc à toute obligation.

2. Le risque limité

Pour les systèmes d’IA dont l’usage revêt un risque limité, ils seraient soumis uniquement à des obligations de transparence, notamment en notifiant aux utilisateurs qu’ils interagissent avec une machine afin de pouvoir décider en connaissance de cause de poursuivre ou non. Les images ou vidéos modifiées et générées avec l’aide de l’IA seraient également obligées de l’afficher. Les « agents conversationnels », appelés « chatbots » (discussions robotisées, une forme courante d’intelligence artificielle utilisée sur un réseau social ou sur un service de messagerie, particulièrement pour la relation client-entreprise), devraient par exemple également informer les utilisateurs qu’ils ne sont pas de vraies personnes.

3. Le risque inacceptable

Ce risque concerne les systèmes d’IA qui représentent une menace évidente pour la sécurité des personnes et dont les usages sont jugés contraires aux droits fondamentaux, comme le fait de manipuler le comportement, l’opinion ou les décisions humaines pour priver les utilisateurs de leur libre arbitre. Le recours à ces systèmes d’IA serait donc interdit.

4. Le risque élevé

Ce risque, le plus encadré, concerne les technologies et applications qui interfèrent avec des domaines importants de la vie (ex. les logiciels d’éducation ou de formation professionnelle, l’aide au recrutement ou les logiciels inclus dans les voitures autonomes ou encore les systèmes d’identification biométrique à distance). Les applications à haut risque seraient encore autorisées, mais en respectant six grandes exigences en matière de qualité des données, de documentation technique ou encore de contrôle humain. Elles devraient aussi se soumettre à un test de conformité avant leur mise sur le marché.  Les systèmes d’identification biométrique à distance fondés sur l’IA sont considérés comme à haut risque et donc soumis à des obligations strictes : leur utilisation en temps réel dans l’espace public aux fins du maintien de l’ordre serait en principe interdite, sauf en cas d’exceptions strictement définies et réglementées.

De plus, le règlement crée un Comité européen de l’intelligence artificielle composé de vingt-sept autorités nationales et de l’autorité de protection des données des institutions européennes (EDPS), pour rédiger des lignes directrices pour les États membres dont dépendra l’application du texte final.

 

Par ailleurs, deux autres textes ont également été présentés par la Commission européenne pour compléter cette approche européenne de l’excellence dans le domaine de l’IA :
  • Un nouveau règlement, remplaçant la Directive « machines », pour mettre en conformité les équipements et machines de nouvelles générations : ce texte vise à assurer la sécurité requise aux utilisateurs et consommateurs en garantissant une intégration sûre des systèmes d’IA dans les machines.

Le plan coordonné de l’Europe en matière d’IA réactualisé (alors que le premier plan avait été publié en 2018) : ce plan actualisé vise à accélérer les investissements et favoriser l’excellence, la compétitivité et l’innovation dans les technologies de l’IA, notamment dans des secteurs technologiques à « fort impact », comme la santé ou l’agriculture. Ce plan sera en partie financé par les programmes Europe numérique et Horizon Europe ainsi que par la facilité pour la reprise et la résilience, qui prévoit de consacrer 20 % du budget au numérique. Ce plan coordonné décrit par ailleurs les réorientations et les investissements nécessaires au niveau des États membres pour renforcer la position de premier plan de l’Europe dans le développement d’une IA centrée sur l’humain, durable, sûre, inclusive et digne de confiance.

Avec ce premier cadre juridique pour réglementer l’IA, la Commission européenne montre sa détermination à encadrer les domaines clés de l’économie européenne, que ce soit dans la cybersécurité, la protection des données personnelles, ou encore l’intelligence artificielle. Cette proposition s’inscrit en effet dans une dynamique de réglementation du numérique affichée depuis plus d’un an par l’Union européenne. En participant à renforcer la souveraineté numérique de l’UE, ce règlement tend à établir une autre norme mondiale, comme cela a été fait par exemple dans un autre domaine avec le désormais très connu « RGPD » (Règlement général sur la protection des données).

Enfin, ces propositions de nouvelles normes européennes rencontrent parfaitement les grandes orientations que la Région Grand Est s’est elle-même fixée en matière d’IA dans son Plan régional en faveur de l’Intelligence Artificielle présenté dès juin 2019 : ce plan, élaboré en lien avec l’Agence régionale d’innovation et de prospection internationale, Grand E-Nov+, visait à répondre à un besoin de structuration de la filière numérique dans le Grand Est et concernait trois secteurs prioritaires : l’Industrie du Futur, la bioéconomie et la santé. A l’instar de l’ambition européenne, il s’agit pour le Grand Est de devenir, au travers de ce plan, un territoire d’excellence reconnu en intelligence artificielle appliquée dans des domaines ciblés.


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Programme 2021 de l’EIC : la référence pour financer les innovations de rupture

Publié par Gaëtan Claeys le mardi 4 mai 2021

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Programme 2021 de l’EIC : la référence pour financer les innovations de rupture

Nouveauté du programme Horizon Europe, le Conseil Européen de l’Innovation (EIC) et ses différents programmes vont permettre de financer toutes les étapes clés d’une innovation de rupture.

Doté d’un budget de plus 10 milliards € sur la période 2021-2027, le Conseil Européen de l’Innovation (EIC) est l’un des instruments principaux du pilier 3 d’Horizon Europe « Europe Innovante ». Lancé en mars 2021, l’EIC est un guichet unique dédié aux innovations prometteuses à haut risque via deux volets : « l’éclaireur » et « l’accélérateur ». Il est destiné aux chercheurs, entrepreneurs et entreprises développant des projets à fort potentiel d’innovation, en particulier dans l’innovation de rupture, avec l’objectif de passer des découvertes scientifiques les plus prometteuses à des entreprises capables de se développer rapidement.

L’EIC fonctionne par la publication d’appels à projets « bottom-up » et « top-down » avec pour objectif de financer le déploiement de produits ou services innovants dans tous les secteurs (appels à projets « Open ») ou sur des thématiques jugées prioritaires (appels à projets « Challenges »), notamment dans les domaines du numérique, du Pacte vert ou de la santé. Les subventions seront gérées par la nouvelle agence exécutive pour les PME « EISMEA » (European Innovation Council and SME Executive Agency) qui remplace, depuis le 1er avril 2021, l’ancienne agence EASME.

Avec un budget de 1,5 milliards €, le programme de travail 2021 de l’EIC vise à soutenir l’émergence, le déploiement et la mise sur le marché de technologies et d’innovations de rupture, autour de trois actions principales :

  • EIC Pathfinder / éclaireur : réservé aux phases initiales de développement pour explorer des domaines de recherche et des thématiques susceptibles de déboucher sur des technologies de pointe, en particulier pour les technologies émergentes de rupture ;
  • EIC Transition : réservé à la maturation et à la transition vers le marché pour soutenir les projets de recherche lauréats du Pathfinder et du Conseil européen de la recherche (ERC) les plus prometteurs à s’engager dans l’accélérateur ;
  • EIC Accelerator / accélérateur : soutien au développement et à la croissance des start-up et des PME les plus prometteuses, avec un financement mixte (subvention et investissement en fonds propres). Pour ce type d’action, il s’agit d’appel mono-bénéficiaire.

Les premiers appels ont été ouverts à la fois au titre de l’EIC Pathfinder / éclaireur et au titre de l’accélérateur.

Par ailleurs, l’EIC a vocation également avec l’attribution de prix EIC, à récompenser les plus grands innovateurs européens. Plusieurs appels à candidatures pour des prix de l’innovation sont déjà ouverts pour 2021 :

En matière d’appui, de consolidation et de diffusion des innovations de rupture, l’EIC s’impose comme l’outil financier européen de référence : il propose des outils variés et dispose de moyens diversifiés.


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Horizon Europe : les priorités stratégiques 2021-2024 sont fixées

Publié par Gaëtan Claeys le jeudi 1 avril 2021

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Horizon Europe : les priorités stratégiques 2021-2024 sont fixées

La Commission européenne a publié, le 15 mars 2021, le plan stratégique d’Horizon Europe fixant les priorités des 4 premières années de ce programme-cadre R&I, doté d’une enveloppe de 95,5 Md€.

Pour garantir une cohérence et les synergies entre les priorités politiques de l’Union européenne (une Europe verte et climatiquement neutre, une Europe digitale, une Europe résiliente), le Plan de relance européen (Next Generation EU) et le programme cadre pour la recherche et l’innovation Horizon Europe, la Commission européenne a, avec le concours des Etats-membres, élaboré un plan stratégique portant sur les quatre premières années du programme-cadre (2021-2024). Le programme-cadre est structuré en trois piliers et repose sur un socle transversal destiné à renforcer l’espace européen de la recherche.

 

Ce plan stratégique est une nouveauté du programme Horizon Europe : il constitue le fondement des programmes de travail qui donneront lieu aux appels à propositions de 2021 à 2024. Il définit quatre orientations stratégiques clés (Key Strategic Orientations) :

  • KSO 1 « Promouvoir une autonomie stratégique ouverte en dirigeant le développement des technologies digitales et des technologies dites habilitantes, des secteurs et des chaînes de valeur avec l’objectif d’accélérer et de piloter les transitions numérique et verte par le biais d’innovations centrées sur l’humain ».
  • KSO 2 « Restaurer la biodiversité et les écosystèmes européens et gérer la durabilité des ressources naturelles en vue de garantir la sécurité alimentaire ainsi qu’un environnement propre et sain ».
  • KSO 3 « Faire de l’Europe la première économie circulaire fondée sur les technologies numériques, climatiquement neutre et durable par la transformation de sa mobilité, de son énergie, de la construction et de ses systèmes de production ».
  • KSO 4 « Créer une société européenne plus résiliente, plus inclusive et plus démocratique, prête à réagir aux menaces et aux désastres, en répondant aux problèmes d’inégalités, en offrant des soins de santé de haute qualité et en encourageant tous les citoyens à être acteurs des transitions numérique et verte ».

De plus, le plan explicite la contribution des six clusters du pilier 2 « Défis mondiaux et compétitivité industrielle », aux orientations stratégiques et aux impacts visés par le programme. Aussi, chacune de ces orientations stratégiques couvre 3 à 4 domaines d’impact, eux-mêmes liés à des impacts attendus. Elément central d’une nouvelle approche axée sur l’impact dans le programme Horizon Europe, ces attentes décrivent les effets à long terme auxquels la recherche et l’innovation doivent contribuer. Au total, le plan stratégique définit 32 impacts attendus concernant les ambitions sociales, économiques, écologiques et scientifiques de l’Europe. Chaque impact visé est lié à au moins un cluster, pour assurer les synergies entre toutes les composantes du programme Horizon Europe.

Le plan stratégique recense également vingt-neuf partenariats européens co-programmés et cofinancés par l’Union européenne. Ces partenariats porteront sur des enjeux prioritaires tels que l’énergie, les transports, la biodiversité, la santé et l’alimentation.

Au travers de ce plan, la Commission européenne vise donc à favoriser la cohérence entre les programmes de travail biannuels d’Horizon Europe, les priorités de l’UE mais aussi les priorités nationales des Etats membres. Autrement dit, les investissements européens en matière de recherche et d’innovation pour 2021-2024 devront toujours être guidés par les grandes priorités de l’Union européenne : la transition numérique, la transition verte, l’autonomie stratégique et la résilience.

Le règlement du programme, qui a fait l’objet d’un accord informel en décembre 2020, doit encore être présenté au Parlement européen pour adoption avec une application rétroactive au 1er janvier 2021. Compte tenu des retards pris dans l’adoption des différents textes réglementaires du programme, la publication des programmes de travail définitifs et les premiers appels à propositions du programme Horizon Europe sont à présent annoncés pour début mai 2021. Ils seront présentés lors des Journées européennes R&I des 23 et 24 juin 2021.

Malgré tout, certains volets d’Horizon Europe font déjà l’objet de documents finalisés, non adoptés officiellement, en attendant la nécessaire adoption préalable du règlement cadre du programme. Or, ces programmes de travail consolidés pour 2021 et 2022 ont déjà permis d’annoncer des appels à venir pour :

 

Le cycle « Horizon Europe en Grand Est », du 25 mars au 11 mai 2021, permet d’informer tous les acteurs de la recherche et de l’innovation du Grand Est sur la large palette d’opportunités et de thématiques couvertes par ce programme européen.


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Vers une transformation numérique de l’Europe d’ici à 2030

Publié par Gaëtan Claeys le mardi 16 mars 2021

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Vers une transformation numérique de l’Europe d’ici à 2030

Le 9 mars 2021, la Commission européenne a dévoilé sa vision de la décennie numérique de l’Europe d’ici 2030 et le plan qui décline les objectifs concrets.

Avec la crise sanitaire, le numérique est devenu omniprésent et les technologies numériques se sont imposées comme le moyen de maintenir la vie économique et sociale. La Présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a affiché, dès le début de son mandat, le caractère sine qua non de la priorité numérique au renforcement de la puissance de l’Union européenne et à sa souveraineté technologique face à la Chine et aux Etats-Unis. Dans son discours sur l’état de l’Union en septembre 2020, Ursula von der Leyen avait d’ailleurs appelé l’Europe à faire preuve de davantage de leadership numérique. Faisant suite à cet appel, le Conseil européen avait invité, en octobre 2020, la Commission européenne à présenter une « boussole numérique » complète pour exposer les ambitions européennes à l’horizon 2030.

C’est dans ce contexte que la Commission européenne a présenté un plan qui concrétise cette ambition autour de quatre cibles : une main d’œuvre mieux formée, des infrastructures améliorées, une transformation des entreprises et une numérisation des services publics pour s’adapter au nouveau monde connecté.

 

Développer des compétences numériques à grande échelle

La décennie numérique veut positionner le citoyen au premier plan, avec un objectif d’au moins 80 % d’adultes qui devraient avoir des compétences numériques de base, objectif déjà affiché dans le socle européen des droits sociaux.

Alors que près des trois quarts des entreprises ne trouvent pas les professionnels dont elles ont besoin, la Commission européenne souhaite voir « 20 millions de spécialistes des TIC employés dans l’UE, avec une convergence entre les femmes et les hommes » (contre 7,8 millions en 2019, dont 18 % de femmes).

Ouvrir de nouvelles perspectives économiques aux entreprises européennes

D’ici à 2030, la Commission européenne souhaite que 75 % des entreprises de l’UE utilisent les services informatiques hébergés (« cloud »), l’intelligence artificielle et les mégadonnées.

Sur le plan de l’innovation, le nombre d’entreprises en expansion devrait s’accroître permettant ainsi de doubler le nombre de « licornes » européennes (entreprises valorisées à plus d’un milliard d’euros) ; l’Europe comptabilise 122 licornes en 2021.

Renforcer le déploiement d’infrastructures fiables et de technologies de pointe

La boussole numérique vise à développer des infrastructures numériques sûres, performantes et durables. Ainsi, la Commission européenne souhaite que d’ici à 2030 tous les ménages de l’UE disposent d’une connectivité en gigabit et toutes les zones peuplées soient couvertes par la 5G. En 2020, 59 % disposaient du gigabit et 14 % des zones urbaines étaient couvertes en 5G. Les capacités de l’Europe en 6G devraient aussi être largement consolidées d’ici à 2030.

En matière de traitement des données, la Commission européenne vise à renforcer l’informatique de pointe pour pouvoir traiter les données plus près du domicile, avec le déploiement de 10 000 nœuds de périphérie hautement sécurisés et neutres pour le climat. En installant ces centres de données locaux au plus près des utilisateurs et entreprises, l’accès à des services de données serait ainsi garanti sur une faible latence (quelques millisecondes). Ces technologies de pointe traitant les données plus près de la source éviteront de s’appuyer sur des centres de données distants, souvent basés dans des juridictions étrangères pour traiter et stocker les données.

De plus, la Commission européenne veut doubler la part de l’UE dans la production mondiale des semi-conducteurs de pointe, devenus incontournables dans les objets de notre quotidien comme l’automobile ou les téléphones mobiles : c’est donc au moins 20 % de la valeur mondiale des microprocesseurs qui seraient produits en Europe à destination des voitures connectées, des téléphones, des objets connectés ou encore de l’intelligence artificielle (IA).

La Commission européenne souhaite aussi que l’Europe dispose du premier ordinateur avec accélération quantique : ces ordinateurs de nouvelle génération promettent des puissances de calcul incomparables par rapport aux capacités actuelles, et tous les grands pays industriels sont lancés dans une course scientifique dans ce domaine.

Garantir une société ouverte et démocratique avec la numérisation des services publics

La Commission européenne vise un taux de 100 % à atteindre pour la fourniture en ligne des principaux services publics disponibles pour les citoyens et les entreprises européens, d’ici à 2030. En matière de santé, tous les citoyens européens devraient avoir accès à leurs dossiers médicaux électroniques. Enfin, un enjeu majeur réside dans la mise en œuvre de l’identité numérique des Européens, la Commission européenne souhaitant que 80 % des citoyens utilisent une solution d’identification numérique européenne d’ici 2030.

Pour réussir la transition numérique et favoriser une économie dynamique et durable, la Commission européenne prévoit de subventionner des projets de coopération multinationaux : le plan de relance de l’UE envisage de consacrer aux technologies numériques 20 % de ses financements, soit jusqu’à 145 milliards d’euros sur les trois prochaines années. En complément, chaque plan national de relance devrait consacrer également à la priorité numérique, au moins 20 % des financements prévus.

La Commission européenne lancera bientôt un vaste processus de discussion et de consultation sur cette « boussole numérique » présentée le 9 mars, y compris avec les citoyens : elle envisage un dialogue avec les États membres, le Parlement européen, les autorités régionales, les partenaires économiques et sociaux, et les entreprises. Elle prévoit également de lancer un forum multipartite sur la « boussole numérique ». Toutes ces concertations viseront à proposer un programme de politique numérique d’ici la fin de l’été et une déclaration interinstitutionnelle d’ici la fin de 2021.

Enfin, la Commission européenne a proposé de vérifier au moyen d’un Eurobaromètre annuel si les Européens ont le sentiment que leurs droits numériques sont respectés.


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La carte étudiante européenne poursuit son déploiement

Publié par Gaëtan Claeys le mardi 23 février 2021

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La carte étudiante européenne poursuit son déploiement

L’initiative « carte étudiante européenne » doit permettre à chaque étudiant de s’identifier et de s’inscrire facilement et en toute sécurité par voie électronique dans le cadre de sa mobilité dans des établissements d’enseignement supérieur en Europe.

La carte étudiante européenne, dans le cadre de la mise en place de l’espace européen de l’éducation d’ici à 2025, qui ambitionne de faire d’un temps de formation à l’étranger la norme, vise à faciliter l’accès à la mobilité Erasmus+ au plus grand nombre et à améliorer la qualité de ces mobilités . De plus, cette initiative s’inscrit dans une démarche globale de digitalisation et dématérialisation des procédures liées à la mobilité étudiante Erasmus+ en s’appuyant sur trois outils : la carte étudiante européenne, l’application mobile Erasmus+ et le réseau « Erasmus without Paper ».

La carte étudiante européenne offrira de nombreuses fonctionnalités aux étudiants pour leur permettre de profiter pleinement de leur expérience à l’étranger : facilitation de l’apprentissage mixte en donnant un accès aux cours et supports en ligne, accès aux services offerts par l’université d’accueil (logement, restauration, bibliothèques…), et, à terme, réductions sur des activités culturelles dans toute l’Europe.

En instaurant un guichet électronique unique, l’application mobile Erasmus+ permettra à l’étudiant d’effectuer en ligne toutes ses démarches administratives avant, pendant et après son séjour. Quant au réseau « Erasmus without paper », il sera l’espace d’échange sécurisé des données des étudiants entre les établissements européens. Les établissements pilotes utilisant déjà ce réseau pour la gestion des contrats pédagogiques ont déclaré un gain de temps de 40 % à 50 %.

Les cartes étudiantes nationales deviendront donc carte étudiante européenne grâce à l’apposition d’un hologramme certifiant, mais aussi d’un « code QR » contenant un identifiant unique. La plateforme  ESC-R a été créée pour collecter, gérer et échanger les informations des étudiants en toute confidentialité et sécurité entre les établissements de l’Union européenne.

La Commission européenne souhaite mettre pleinement en œuvre cette initiative d’ici 2021, avec un objectif de généralisation fin 2023 : les établissements d’enseignement supérieur participant au programme Erasmus+ devront s’engager à utiliser le réseau « Erasmus without paper ».

Avec une enveloppe allouée de 40 millions d’euros sur 2 ans à cette initiative, la Commission européenne a lancé un appel d’offres pour organiser la structuration, la gouvernance, la maintenance, le développement et la pérennisation de l’initiative carte étudiante européenne..

Dans le Grand Est, les étudiants du campus européen EUCOR ont participé dès 2018 à une expérimentation du dispositif, : en coopération avec le CROUS de Strasbourg, EUCOR, groupement européen de cinq universités (Bâle, Fribourg, Haute-Alsace, Strasbourg et Institut de technologie de Karlsruhe) a été campus pilote. Depuis la rentrée universitaire 2020-2021, la carte étudiante européenne est également déployée au sein de l’Université de Lorraine et de l’Université de technologie de Troyes.

 


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Transformation numérique durable en Europe : Lancement de la plateforme « living-in.eu »

Publié par Gaëtan Claeys le mardi 16 février 2021

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Transformation numérique durable en Europe : Lancement de la plateforme « living-in.eu »

Lancée en janvier 2021, la plateforme living-in.eu est une action en vue de promouvoir la transformation numérique durable. Les participants se fixent dans leur déclaration conjointe l’objectif de « faire de nos villes et collectivités des lieux intelligents et durables où les gens aiment vivre et travailler ». Ils visent une approche qui assure le respect des valeurs et de la diversité européenne, ainsi que des droits numériques des individus.

Porté initialement par la Présidence finlandaise du Conseil de l’Union européenne en 2019, ce projet a reçu le soutien de la Commission européenne et du Comité des régions, en coopération avec des réseaux de villes et de collectivités de l’Union européenne (Eurocities, Open & Agil Smart Cities, The European Networks of living labs)

Le but à atteindre selon eux est la souveraineté technologique de l’UE avec « le déploiement et le développement de plateformes ouvertes, interopérables, intersectorielles et transfrontalières comme moyen d’accélérer la transformation numérique ».

Concrètement, les organisations se sont engagées à développer ensemble des mesures durables financières, techniques, juridiques et de formation comme par exemple :

  • Un plan d’investissement conjoint en faveur de l’adoption de solutions numériques existantes communes et de leur déploiement à grande échelle dans l’UE ;
  • Le renforcement des investissements des fonds et programmes de l’UE dans la transformation numérique locale, afin de garantir une Europe inclusive et durable ;
  • L’évaluation des mesures législatives nécessaires à la mise en œuvre d’un cadre commun de l’UE relatif à des solutions numériques intersectorielles et transfrontalières en faveur des villes et des collectivités ;
  • Le développement des approches de conception centrées sur le citoyen comme nouvelle compétence d’élaboration des politiques.

Réduction de l’empreinte énergétique, développement de la participation citoyenne, extension de la vision transfrontalière, l’idée est de mettre les moyens en œuvre pour que des solutions numériques permettent « à au moins 300 millions d’Européens de jouir d’une meilleure qualité de vie à l’horizon 2025 ».

Pour suivre le développement des différentes actions, rendez-vous sur le site de la plateforme.


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Horizon Europe : 95,5 milliards € dédiés à la recherche et l’innovation

Publié par Gaëtan Claeys le vendredi 12 février 2021

Recherche, innovation, enseignement supérieur

Horizon Europe : 95,5 milliards € dédiés à la recherche et l’innovation

La présidence portugaise de l’Union européenne et la Commission européenne ont lancé le programme Horizon Europe 2021-2027, le 2 février 2021 au travers d’un événement virtuel qui a rassemblé plus de 2000 participants.

A l’occasion du lancement officiel du 9ème programme-cadre pour la recherche et le développement (PCRD), Mariya Gabriel, Commissaire européenne à la recherche, l’innovation, la culture, l’enseignement et la jeunesse, a présenté Horizon Europe comme un instrument clé pour consolider l’Espace européen de la Recherche et comme catalyseur d’excellence scientifique et d’opportunités d’innovation.

Un programme de recherche puissant structuré autour de trois piliers principaux

Horizon Europe, comme Horizon 2020 avant lui, reste le programme de financement de l’Union européenne doté de l’enveloppe budgétaire la plus importante pour les sept prochaines années à venir, avec 95,517 milliards €. L’Union européenne estime qu’Horizon Europe rapportera jusqu’à 11€ de gains de produit intérieur brut pour chaque euro investi et jusqu’à 100 000 emplois dans la recherche et l’innovation pourraient être créés avant la fin de 2027. Le programme européen pour la recherche et l’innovation est donc aujourd’hui perçu comme essentiel par les Etats membres : il vise à construire un avenir résilient, à l’instar du rôle important de son prédécesseur Horizon 2020, dans la recherche pour lutter contre la pandémie de Covid-19. La Commissaire a également souligné l’importance de ce programme selon elle pour participer aux progrès technologiques qui vont contribuer à l’autonomie stratégique européenne

  • L’excellence scientifique

Ce premier pilier a vocation à soutenir, avec 25 milliards d’euros, la recherche fondamentale via le Conseil européen de la recherche (ERC), les Actions Marie Skłodowska-Curie (MSCA), et les infrastructures de recherche (ESFRI).

  • Les problématiques mondiales et la compétitivité industrielle européenne

Représentant 56% du budget global, avec 53,5 milliards d’euros, le pilier 2 vise à renforcer l’innovation au travers de projets de recherche collaborative (incluant au moins 3 entités différentes issues de 3 pays différents) autour de six pôles (clusters) :

  • la santé ;
  • la culture, la créativité et la société inclusive ;
  • la sécurité civile pour la société ;
  • le numérique, l’industrie et l’espace ;
  • le climat, l’énergie et la mobilité ;
  • l’alimentation, la bioéconomie, les ressources naturelles, l’agriculture et l’environnement.

Ce pilier inclut également un nouveau concept avec les « Missions » de recherche, qui visent à intégrer la société civile dans la recherche des solutions à déployer pour relever des défis relevant de cinq domaines : le cancer, l’adaptation au changement climatique, les villes intelligentes et neutres en carbone, la santé des sols et l’alimentation, la santé des océans, des mers, ainsi que des eaux côtières et continentales.

  • L’Europe innovante et inclusive

Le programme comprend pour la première fois un nouveau pilier d’actions en soutien aux innovations de rupture. Avec 13,5 milliards d’euros, ce pilier vise à consolider les écosystèmes européens d’innovation (EIE), la croissance des PME innovantes et à booster les innovations de rupture. Le Conseil européen de l’innovation (EIC) soutiendra les innovations les plus avancées et les plus révolutionnaires afin de les traduire sur le marché. Il contribuera à développer le paysage global de l’innovation européenne en synergie avec l’Institut européen d’innovation et de technologie (EIT).

Horizon Europe comporte également un socle transversal intitulé « élargir la participation et renforcer l’espace européen de la recherche » auquel est dédié 3,3 milliards d’euros.

Horizon Europe est donc vu comme un programme de financement s’inscrivant dans une vision à long terme pour créer des partenariats qui contribueront à atteindre la neutralité carbone de l’Union européenne à l’horizon 2050.

Au fil des années, le PCRD est ainsi devenu essentiel pour l’innovation territoriale pour les régions européennes : en Grand Est, Horizon 2020 a permis de financer 232 projets de 2014 à 2018 avec plus de 122 millions € de subventions européennes attribuées notamment à des projets d’universités, de centres de recherche et d’entreprises (chiffres globaux les plus récents). Les acteurs de la recherche et de l’innovation du Grand Est se préparent donc aujourd’hui à candidater et à contribuer à ce puissant programme.

Si le cadre global et le budget du programme sont à présent scellés, le calendrier de lancement des premiers appels à projets reste quant à lui encore à confirmer. Lors de cet événement, l’appel a été clairement lancé au Conseil de l’Union et au Parlement européen de conclure leurs négociations pour adopter le plan stratégique 2021-2024 puis les programmes de travail 2021-2022, et ce dans les semaines à venir pour que les premiers appels à projets puissent être lancés au cours du printemps 2021.


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Gaia-X : la mise en œuvre se précise, le hub français se met en place

Publié par Gaëtan Claeys le lundi 1 février 2021

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Gaia-X : la mise en œuvre se précise, le hub français se met en place

Le 22 janvier 2021, le « French Gaia-X hub », référent français du consortium européen Gaia-X, a officiellement lancé ses activités et présenté les prochaines échéances.

Pour être plus compétitives et accroître leur productivité, 70 à 80 % des entreprises européennes devraient, selon la Commission européenne, utiliser des « clouds » (serveurs informatiques distants), alors qu’elles sont seulement 26 % à le faire actuellement. Répondant ainsi à un enjeu important de création d’un « cloud » souverain en Europe, l’initiative franco-allemande Gaia-X, qui réunit à parité 22 membres fondateurs allemands et français, vise à appuyer la création d’espaces de données thématiques. Pour permettre aux entreprises d’échanger des données et de les fédérer au sein d’un écosystème européen, Gaia-X devra conclure une série d’accords permettant à des fournisseurs de services de cloud d’inter-opérer en respect de la réglementation européenne de protection des données.

Rassemblant déjà près de 160 membres, la Gaia-X AISBL (organisation centrale basée à Bruxelles) portera le projet au niveau européen avec un conseil d’administration composé uniquement des représentants d’entreprises : elle devrait être officialisée en février 2021 et tenir sa première assemblée générale le 7 juin prochain.

Cependant, les espaces de données sectoriels seront quant à eux gérés par des hubs nationaux. Pour la France, celui-ci est coordonné et porté par le Cigref (association représentative des plus grandes entreprises et administrations publiques françaises, exclusivement utilisatrices de solutions et services numériques), accompagné de trois partenaires : l’Académie des technologies, le pôle de compétitivité Systematic Paris-Region et la Direction générale des Entreprises du Ministère de l’économie et des finances. L’événement du 22 janvier, première rencontre avec les acteurs français du numérique, a permis de présenter les espaces de données déjà formés, parmi eux l’écosystème dédié à la finance, celui dédié au transport et à la mobilité, ou encore aux soins de santé. L’initiative reste un processus ouvert à ce stade, les partenaires intéressés étant invités à contacter le Cigref pour rejoindre le hub français.

Gaia-X représente une opportunité forte en Grand Est. La Région voit dans ce cloud souverain en Europe notamment un intérêt pour que la collecte et le stockage des données des entreprises du territoire soient sécurisés et créent de la valeur. Afin de se positionner à l’échelon européen comme un acteur régional majeur du numérique, la Région a dès lors recensé Gaia-X comme l’un des 40 projets structurants dans le cadre des défis du plan de relance Business Act Grand Est. Gaia-X devrait ainsi alimenter la dynamique de transformation numérique du territoire.


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