Mieux protéger les travailleurs à l’ère du numérique

Mieux protéger les travailleurs à l’ère du numérique

Publié par Gaëtan Claeys le jeudi 28 janvier 2021

Recherche, innovation, enseignement supérieur

Mieux protéger les travailleurs à l’ère du numérique

Le Parlement européen a adopté le 21 janvier 2021 une résolution recommandant l’adoption d’un cadre législatif européen permettant à ceux qui travaillent avec des outils numériques de s’en déconnecter en dehors de leurs heures de travail.

Selon les députés européens, le droit à la déconnexion devrait être un droit fondamental reconnu et garanti au sein de l’Union européenne. Alors qu’il n’existe pas encore de législation européenne en la matière, cela apparait, pour les eurodéputés, d’autant plus nécessaire que la pandémie de la COVID-19 a obligé près d’un tiers des travailleurs de l’UE à télétravailler, contre seulement 5% avant la crise sanitaire.

Dans un monde où les ressources numériques sont devenues un des principaux outils professionnels pour une grande partie des travailleurs, cette initiative vise à lutter contre la connexion permanente et son impact négatif sur l’équilibre vie professionnelle – vie privée. Ce cadre européen devrait notamment :

  • définir des exigences minimales pour le travail à distance ;
  • inciter à prendre les mesures nécessaires au sein des entreprises, notamment au moyen de conventions collectives entre partenaires sociaux, pour améliorer la protection des travailleurs et renforcer leurs droits à se déconnecter des outils numériques, y compris des moyens de communication, en dehors des heures de travail, sans avoir à subir de répercussions ou mesures défavorables.

La France, reconnue comme pionnière en la matière, est le premier pays européen à avoir légiféré sur ce sujet : dès le 1er janvier 2017, la Loi Travail (dite El Khomri) a reconnu un droit à la déconnexion aux salariés français. Les premiers bilans commencent à être dressés en France, notamment dans le Grand Est, avec la publication en novembre 2020 d’un rapport de l’Institut du Travail (Université de Strasbourg) sur l’analyse des accords de déconnexion pris par des structures sur le territoire du Grand Est.


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Nouveau programme Erasmus+ 2021–2027 : davantage d’opportunités pour un public plus large

Publié par Gaëtan Claeys le lundi 25 janvier 2021

Mobilités, tourisme et culture Recherche, innovation, enseignement supérieur

Nouveau programme Erasmus+ 2021–2027 : davantage d’opportunités pour un public plus large

La conférence nationale de l’Agence Erasmus+ France / Education Formation, organisée le 14 janvier 2021, a présenté le nouveau programme Erasmus+ pour la période 2021-2027 : une palette d’opportunités qui vise l’enseignement scolaire, la formation professionnelle, l’éducation des adultes, l’enseignement supérieur, mais aussi la jeunesse et le sport.

En moyenne 100.000 Français, dont 4600 jeunes originaires du Grand Est, vivent une expérience Erasmus+ chaque année : parmi eux, plus de 50 % d’étudiants (stages ou études), environ 30 % d’alternants, stagiaires et formateurs de la formation professionnelle et 20 % d’enseignants et professeurs. Si ces mobilités ont été impactées par la pandémie, les expériences à l’étranger continuent d’intéresser : en 2020, les demandes de mobilité Erasmus par des porteurs de projets français ont augmenté de 7 %.

L’Union Européenne a voté un budget en hausse de 80% pour la période 2021-2027, soit un financement de 26 milliards d’euros, avec l’objectif de soutenir 10 millions de mobilités européennes en sept ans, au travers de ce nouveau programme plus accessible, plus inclusif et plus innovant.

 

Un programme plus accessible

Le nouveau programme se veut plus simple d’accès grâce à la généralisation du système d’accréditation (ticket d’entrée qui donne l’accès aux financements Erasmus+) à l’enseignement scolaire, la formation professionnelle, l’éducation des adultes et, la jeunesse. L’accréditation pourra être valable pour une période de sept ans maximum : une façon de sécuriser les porteurs de projets de mobilité sur toute la période du nouveau programme, en leur garantissant un accès simplifié aux enveloppes budgétaires.

Autre nouveauté, le programme entend s’ouvrir aux petites organisations non familières d’Erasmus+ pour leur permettre de débuter au sein de partenariats de petite taille, en créant des projets plus courts, impliquant des dépenses moindres et des démarches administratives plus simples.

 

Un programme plus inclusif qui s’ouvre à de nouveaux publics

Avec le programme 2021-2027, davantage d’enseignants vont pouvoir aller se former à l’étranger et observer les pratiques de leurs confrères. Celui-ci veut soutenir la mise en place d’un réseau d’instituts européens de formation des professeurs pour leur permettre de bénéficier d’une expérience dans un autre pays européen et de découvrir d’autres systèmes scolaires.

Le programme déploie également un nouvel axe : les départs d’élèves de la maternelle au lycée, avec un accent sur les collégiens. Ce volet vise à permettre à un nombre croissant de jeunes de faire l’expérience de l’international dès le plus jeune âge, avec des mobilités courtes, en groupes, pour contribuer à lever les freins psychologiques des jeunes et de leur famille. Cela devrait favoriser, plus tard au cours de leurs parcours de formation, des mobilités individuelles de longue durée.

L’inclusion sociale étant au cœur du nouveau programme, Erasmus+ pourra être accessible à des personnes qui n’en bénéficiaient pas ou trop peu jusqu’à présent : apprentis et élèves de la formation professionnelle, adultes en réinsertion, personnes en situation de handicap. En France, pour booster les départs des apprentis, des référents mobilité seront par exemple mis en place dans les centres de formation des apprentis (CFA). Ce public pourra bénéficier de nouveaux formats tels que des échanges virtuels et des périodes d’apprentissage à l’étranger plus courtes. Les apprenants adultes (peu ou pas qualifiés) vont pouvoir aussi partir en Erasmus. Ainsi, tous les organismes, publics ou privés, qui accompagnent des adultes dans des apprentissages non formels ou informels, sont éligibles : par exemple les centres sociaux, les associations d’éducation populaire, les institutions culturelles, les musées, les bibliothèques, etc.

Enfin, le programme devrait également stimuler les échanges sportifs en permettant aux entraîneurs et au personnel de se former à l’étranger grâce à des cours, des visites d’étude et des expériences d’observation en immersion.

 

Un programme plus innovant

Le programme accordera une attention particulière à l’éducation au développement durable et à l’éducation numérique. Les projets devront donc intégrer ces dimensions dans les activités proposées et permettre aux bénéficiaires de développer leurs compétences sur ces questions.

Une incitation financière est prévue pour encourager la mobilité à moindre impact carbone : par exemple, les participants utilisant des moyens de transport moins polluants verront leur bourse revalorisée. Cela se traduira aussi par un soutien élargi aux mobilités dites hybrides, proposées depuis le 1er juin 2020, associant activités virtuelles (apprentissage à distance, développement de plateforme et projets eTwinning, etc.) et mobilités physiques à l’étranger (qui peuvent alors être plus courtes – 5 à 30 jours).

Un programme qui booste l’excellence européenne

Pour consolider l’espace européen de l’éducation, le soutien à la coopération entre les universités européennes des différents États membres sera renforcé dans le cadre des alliances d’universités européennes, permettant d’accroître leurs performances et leur attractivité. Alors que les premiers projets ont été lancés en 2018, il existe aujourd’hui 60 alliances d’universités européennes, dont plus de 30 impliquant des universités françaises, et par exemple deux dans le Grand Est : EPICUR, l’alliance d’universités européennes portée par l’Université de Strasbourg, ou l’Alliance Université de technologie européenne – EUt+, pilotée par l’Université de Technologie de Troyes.

La création de centres d’excellence pour l’apprentissage et la formation professionnelle sera également possible : ils seront l’équivalent des alliances d’universités européennes pour l’enseignement professionnel.

Enfin en raison du Brexit, le Royaume-Uni n’est plus pays membre d’Erasmus+ 2021-2027 et ne peut donc plus participer à ses activités dans le cadre des nouveaux projets déposés à compter de 2021.

Le nouveau programme entend apporter un soutien accru à tous les secteurs de l’éducation et de la formation, ainsi que de la jeunesse et du sport. Il devrait contribuer à un objectif important, que la France souhaiterait même prioritaire en vue de sa Présidence de l’Union européenne en 2022 : permettre à la moitié d’une classe d’âge d’avoir passé, avant ses 25 ans, au moins six mois dans un autre pays européen.

Le guide du programme est annoncé pour le mois de mars. Et les candidatures se feront via un nouveau portail « mon projet Erasmus », prochainement mis en ligne pour les appels à projets, dont les premiers devraient être lancés au cours du printemps.


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Appel à candidatures pour le programme des jeunes professionnels en délégation

Publié par Gaëtan Claeys le vendredi 8 janvier 2021

Agriculture, affaires sociales, emploi Économie, industrie, énergie Recherche, innovation, enseignement supérieur

Appel à candidatures pour le programme des jeunes professionnels en délégation

Le Service européen pour l’action extérieure (SEAE) a fondé conjointement avec la Commission européenne un programme de stages de haut niveau : le programme des jeunes professionnels en délégation (JPD). Il représente une opportunité pour les jeunes professionnels des États membres de l’UE d’effectuer un stage de 12 mois renouvelable dans des délégations de l’UE du monde entier. Un appel est actuellement ouvert jusqu’au 31 janvier 2021. Pour le cycle actuel 2019-2021, 80 jeunes professionnels sont affectés dans différentes délégations au sein des services du SEAE ou de la Commission européenne.

Les jeunes répondant aux critères suivants sont invités à candidater :

  • Vous êtes ressortissant d’un des États membres de l’UE;
  • Vous êtes titulaires d’au moins un diplôme universitaire équivalant à un master dans un domaine ayant trait aux activités des délégations;
  • Vous possédez une excellente maîtrise de l’anglais et/ou du français; la connaissance d’autres langues est un atout;
  • Vous êtes vivement intéressés et motivés par un travail dans une délégation;
  • Facultatif : vous possédez une expérience professionnelle ou pratiquez une activité para-universitaires telles que le bénévolat ou la publication de travaux
  • Vous justifiez d’une expérience professionnelle maximale de quatre années, dont un an au maximum avec le SEAE, la Commission ou tout autre organe de l’UE et avez entre 22 et 35 ans.

Le SEAE et la Commission européenne financeront au minimum 2 postes de JPD pour la France pour le cycle 2021-2023 : 1 dans la section politique, presse et information (SEAE) et 1 dans les secteurs gestion de l’aide, commerce et économie (Commission).

Les candidatures doivent être déposées en ligne sur une plateforme dédiée, en format PDF. Retrouvez ici toutes les modalités de candidature.


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Numérique : Nouveaux usages et nouvelles politiques en Europe et en Région

Publié par Gaëtan Claeys le jeudi 17 décembre 2020

Recherche, innovation, enseignement supérieur

Numérique : Nouveaux usages et nouvelles politiques en Europe et en Région

La Commission européenne vient de présenter deux propositions législatives visant à réguler le secteur numérique dans l’Union européenne : le Règlement sur les services numériques (Digital Services Act – DSA), et le Règlement sur les marchés numériques (Digital Markets Act – DMA).

 

Les règles applicables actuellement au secteur du numérique remontent à l’an 2000, une époque où les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) ne disposaient pas encore de la même influence qu’aujourd’hui. Pour la Commission européenne, il était donc temps d’agir pour actualiser la législation aux nouveaux défis du secteur du numérique.

 

Haine en ligne, loi du plus fort, désinformation, vente de contrefaçons : les deux textes devraient permettre d’éradiquer ces pratiques du monde virtuel, qui fragilisent aussi bien l’économie que la démocratie. Comme le martèle Thierry Breton, Commissaire européen au marché intérieur : « Ce qui est interdit dans le monde réel l’est aussi dans le monde virtuel », citant notamment les attaques racistes, les contenus terroristes, la pédopornographie, la vente de contrefaçons ou de produits ne respectant pas les normes européennes. Margrethe Vestager, vice-présidente de la Commission européenne en charge de l’Europe à l’ère du numérique, et Commissaire à la Concurrence, a précisé quant à elle, que « les deux textes poursuivront un seul et même objectif : nous protéger en tant qu’utilisateurs, clients, entreprises, afin de nous garantir un accès à un large choix de produits et de services sûrs en ligne ». Le DSA et le DMA s’annoncent donc comme le pivot de l’organisation de l’espace numérique dans lequel nous évoluerons demain.

 

Mais quelle est la différence entre Digital Services Act et Digital Markets Act ?

Le DSA vise à responsabiliser les plateformes et protéger l’utilisateur

Le Digital Services Act s’attaque à la régulation des contenus, c’est-à-dire à la sphère sociale du numérique. Les grands réseaux sociaux étant devenus des espaces publics, il est nécessaire que leur fonctionnement soit transparent et qu’ils puissent être contraints à modérer leurs contenus. Les grandes plateformes pourraient donc être tenues d’agir rapidement pour supprimer tout contenu illégal, défini par la Commission européenne comme comprenant entre autres le discours de haine, le harcèlement, la contrefaçon, l’utilisation de matériels protégés par le droit d’auteur, le contenu terroriste, discriminatoire, pédophile, ou encore le dévoilement d’images privées.

 

Sur d’autres volets concrets, et pour lutter contre la contrefaçon et la vente de produits dangereux, la vente sur internet étant propice aux arnaques, le DSA devrait imposer aux vendeurs en ligne de contrôler l’identité des revendeurs avant de les autoriser sur leur plateforme.

 

Le DMA entend redynamiser l’écosystème des petites et moyennes entreprises, en leur offrant un accès plus large au marché européen

Ce texte propose de mettre en place un outil d’enquête sur le marché pour détecter les phénomènes de monopole et les pratiques anticoncurrentielles, une critique récurrente à l’encontre des GAFAM. Les grandes plateformes auraient notamment l’obligation de notifier à la Commission européenne tout projet d’acquisition de firmes en Europe. Aujourd’hui, quand l’Union européenne constate un abus de position dominante, elle peut lancer des enquêtes, mais celles-ci durent généralement des années et ne sont pas suffisamment dissuasives pour les géants du numérique. Le nouvel outil d’investigation devrait permettre d’intervenir sur les marchés avant que la position dominante ne soit établie. Les critères quantitatifs et qualitatifs pour déterminer les entreprises soumises à ces règles devraient être précisés, mais on sait déjà que les infractions pourraient être punies par des amendes allant jusqu’à 10% du chiffre d’affaire annuel des entreprises concernées.

 

Une autre nouvelle règle importante ferait son apparition pour contraindre à la transparence des algorithmes : les grandes plateformes devraient à présent dire comment elles décident des informations et produits recommandés à l’internaute. La transparence des publicités en ligne, domaine primordial pour l’Europe, est ici clairement visée. Pour éviter que des publicités comportant de fausses informations ne soient diffusées à grande échelle (cf. Brexit), de nouvelles règles d’information immédiate devraient être imposées sur les sources des publicités, comme le budget, l’auteur ou la raison de l’argumentaire utilisé.

 

D’autres contraintes devraient limiter l’usage des données privées et rendre obligatoire le partage de données, un enjeu clé pour instaurer une concurrence loyale : les entreprises devraient notamment ouvrir leurs bases de données aux régulateurs et aux chercheurs.

 

Réguler l’économie numérique de l’UE devrait profiter à l’innovation et aux PME du Grand Est

Ces nouveaux règlements seront d’autant plus importants que la pandémie de Covid-19 a accru la place du numérique dans nos vies, que ce soit pour travailler, apprendre, consommer ou se divertir. Ces nouvelles dispositions européennes seront aussi essentielles dans le contexte de relance et de numérisation de masse des commerces, le Grand Est ne faisant pas exception. La fermeture des commerces à deux reprises en 2020 a imposé au secteur marchand de basculer vers les canaux de distribution numériques. Dans cette perspective, la Région Grand Est, avec l’aide et l’engagement de la Chambre de Commerce et d’Industrie Grand Est et de la Chambre Régionale de Métiers et de l’Artisanat Grand Est, a choisi d’aider ses artisans, petits commerçants, acteurs touristiques, viticulteurs et agriculteurs via le dispositif « Grand Est Transformation Digitale » pour les accompagner dans cette mutation rapide et accélérer leur digitalisation, un accompagnement complet visant à acquérir compétences et équipements. Outre ce parcours, et en réponse directe à la crise sanitaire, un dispositif d’urgence a été activé fin 2020 pour constituer une vitrine régionale jachetelocal.grandest.fr , regroupant des centaines de commerces de proximité et des milliers de produits.

 

Le DSA et le DMA, qui entreront en vigueur après négociation et adoption par le Parlement européen et le Conseil de l’Union, représenteront un cadre réglementaire important s’appliquant à nos entreprises régionales, quelle que soit leur taille, et qui protégera tous les acteurs contre les dérives de la numérisation.


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Accélérer la transformation numérique de l’enseignement et de la formation

Publié par Gaëtan Claeys le jeudi 17 décembre 2020

Recherche, innovation, enseignement supérieur

Accélérer la transformation numérique de l’enseignement et de la formation

Alors que la pandémie de COVID-19 a démontré l’importance croissante que prend l’enseignement à distance, le troisième Sommet européen de l’éducation numérique a mis en lumière les moyens de décupler la transformation numérique des systèmes éducatifs européens.

Cet événement, organisé par la Commission européenne le 10 décembre 2020, a souligné l’importance de faire de la transformation numérique des systèmes d’enseignement et de formation une priorité des plans de relance en Europe.

Les échanges menés au cours du sommet ont dressé le constat que de nombreux obstacles entravent toujours l’apprentissage en ligne – problèmes de connexion internet, accès restreint à la technologie, difficultés d’adaptation chez le personnel enseignant, etc – Mariya Gabriel, Commissaire européenne à l’innovation, à la recherche, à la culture, à l’éducation et à la jeunesse, a souligné que doter les jeunes et les enseignants de compétences numériques essentielles était une étape clé pour l’acquisition des compétences professionnelles de demain et rester compétitif.

La formation aux nouveaux métiers est essentielle. Il peut par exemple s’agir d’experts en méga-données, d’animateurs de communauté, de développeurs, de responsables de stratégie digitale ou de la sécurité des données – autant de compétences primordiales pour répondre aux besoins des entreprises et qui devraient être transmises à un nombre croissant d’étudiants.

Selon l’OREF (Observatoire régional emploi formation) Grand Est, en 2019, la région comptait plus de 30 000 salariés dans le secteur du numérique. Mais le nombre de personnes formées reste inférieur aux besoins, mettant sous tension un grand nombre des métiers liés au numérique. C’est dans ce contexte que le Grand Est a inscrit dans son plan régional Industrie du futur l’importance de dispenser des formations sur les expertises clés de l’industrie numérique de demain répondant aux besoins des entreprises. Le plan de relance régional Business Act Grand Est reprend d’ailleurs le défi du numérique comme l’un des trois défis prioritaires du territoire. En 2021, la Région ouvrira un Institut du numérique qui rassemblera l’ensemble des compétences du territoire dans ce domaine.


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Erasmus+ : Près de 4600 bénéficiaires en Grand Est en 2018-2019

Publié par Gaëtan Claeys le lundi 14 décembre 2020

Mobilités, tourisme et culture Recherche, innovation, enseignement supérieur

Erasmus+ : Près de 4600 bénéficiaires en Grand Est en 2018-2019

Un nombre important de jeunes du Grand Est ont bénéficié de ce programme européen pour compléter leur formation à l’étranger sur l’année 2018-2019.

Depuis sa création en 1987, le programme Erasmus s’est progressivement imposé dans le paysage universitaire européen et dans le cursus d’un nombre important de jeunes. A la veille du lancement de la nouvelle période de programmation 2021-2027, l’Agence française Erasmus+ vient de publier, avec Régions de France et le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, un Atlas territorial de la mobilité européenne et internationale en région Grand-Est, fournissant des données intéressantes sur la mobilité Erasmus+ dans notre région.

Sur l’année 2018-2019, le programme Erasmus+ a contribué financièrement au projet de mobilité en Europe de 4600 personnes issues du Grand Est, soit 3370 étudiants, 960 personnes en formation professionnelle et 270 personnels de l’enseignement supérieur.

En termes de destinations, dans l’enseignement supérieur, l’Allemagne arrive en tête au niveau régional (mais seulement en troisième place au niveau national). Pour la formation professionnelle, c’est la Belgique qui arrive en tête dans le Grand Est (mais en sixième place au niveau national). De façon similaire, en ce qui concerne la « mobilité entrante », on retrouve les jeunes allemands en tête du classement des nationalités pour les séjours étudiants dans les universités du Grand Est et en deuxième position pour la formation professionnelle en Grand Est. Les jeunes belges sont eux en tête du classement des nationalités pour les séjours de formation professionnelle dans le Grand Est, mais seulement en neuvième position pour les séjours universitaires (devancés par les Allemands, Espagnols, Italiens, Britanniques, etc.).

Les mobilités transfrontalières, européennes et internationales représentent une priorité stratégique à la fois pour les universités de la région et la politique Jeunesse du Grand Est. La mobilité des étudiants, mais aussi des chercheurs, des enseignants, et également des apprentis, est essentielle pour l’attractivité et la compétitivité économique du territoire, en participant notamment à la notoriété des systèmes d’enseignement et à une meilleure qualité de la Recherche.

Si en 2020 la crise sanitaire n’a pas permis la mise en œuvre de nombreuses mobilités prévues, certains échanges ont pu être réalisés en mobilité virtuelle. 2021 verra le début d’une nouvelle phase de programmation, avec un premier appel à propositions qui pourrait être lancé dès janvier 2021.


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Transitions écologique et numérique au cœur des priorités européennes pour 2021

Publié par Gaëtan Claeys le lundi 14 décembre 2020

Environnement, climat et santé Recherche, innovation, enseignement supérieur

Transitions écologique et numérique au cœur des priorités européennes pour 2021

La Commission européenne vient de présenter son programme de travail pour l’année 2021 avec un accent marqué sur la double transition écologique et numérique de l’Europe, ainsi que sur le plan de relance économique décidé suite à la crise sanitaire et économique qui touche durement l’Europe depuis le début de l’année. Sur la table, de nombreuses initiatives : un total de 44 nouveaux objectifs stratégiques et 41 propositions de simplification règlementaire, organisées autour de six grandes priorités politiques de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen : un Pacte Vert pour l’Europe, une Europe adaptée à l’ère du numérique, une économie au service des personnes (avec la mise en place du socle européen des droits sociaux), une Europe plus forte sur la scène internationale, la promotion du mode de vie européen (création d’une Union européenne de la santé et d’une nouvelle stratégie Schengen) et un nouvel élan pour la démocratie européenne.

Prochaine étape : des négociations avec le Parlement européen et le Conseil afin de préparer la version finale de ce plan de travail.


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Intelligence artificielle : faut-il plus d’innovation ou plus de règles ?

Publié par Gaëtan Claeys le lundi 14 décembre 2020

Recherche, innovation, enseignement supérieur

Intelligence artificielle : faut-il plus d’innovation ou plus de règles ?

Basée sur l’analyse d’un très grand nombre de données, l’intelligence artificielle pourrait révolutionner certains secteurs de l’économie. C’est dans ce contexte que 14 États membres viennent de publier une note favorable à l’innovation en matière d’intelligence artificielle, cosignée par Cédric O, Secrétaire d’État français chargé de la transition numérique.

Il s’agit pour les signataires de trouver un juste équilibre, en encourageant le développement des technologies liées à l’intelligence artificielle sans ériger de barrières juridiques trop contraignantes : ils prônent donc l’application de la législation existante, l’autorégulation et un étiquetage volontaire. De la même façon, ils demandent à ce que les applications liées à l’intelligence artificielle ne soient catégorisées comme à « haut risque » que de façon exceptionnelle. Ceci vaut notamment pour les secteurs de la santé, du transport, de la sécurité, du recrutement et de la justice.

L’Allemagne, de son côté, ne figure pas dans les signataires de cette prise de position. En effet, celle-ci est favorable à un cadre juridique plus strict, avec une portée beaucoup plus large, afin de couvrir un maximum de technologies liées à l’intelligence artificielle. Ce désaccord au sommet démontre une nouvelle fois l’importance grandissante des solutions liées à l’intelligence artificielle, y compris dans le Grand Est où les projets sont nombreux.


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La transformation numérique de l’enseignement, accélérée par la crise

Publié par Gaëtan Claeys le lundi 14 décembre 2020

Recherche, innovation, enseignement supérieur

La transformation numérique de l’enseignement, accélérée par la crise

Le 30 septembre 2020, la Commission européenne a adopté un nouveau plan d’action en matière d’éducation numérique, tirant les premières leçons de la crise sanitaire pour mieux préparer les citoyens à un avenir de plus en plus connecté.

La pandémie de COVID-19 a entraîné la fermeture généralisée des établissements scolaires et universitaires. Pour poursuivre les formations, les technologies numériques ont fait l’objet d’une utilisation massive, sans précédent. Face à ce virage pris, d’importants défis se présentent : garantir une égalité d’accès aux infrastructures et équipements numériques, mais également à l’acquisition de compétences numériques.

Pour améliorer l’utilisation de la technologie numérique dans l’enseignement et l’apprentissage, la Commission européenne vient d’adopter un plan d’action en matière d’éducation numérique pour la période 2021-2027, une vision ambitieuse axée sur deux priorités stratégiques. La première vise à accentuer le développement d’un écosystème d’éducation numérique performant. La deuxième priorité veut renforcer les compétences numériques et développer une culture numérique pour permettre une meilleure analyse des données, alors que plus de 40% des jeunes considèrent que leur capacité de jugement critique n’est pas suffisamment abordée dans leur formation.

Ce plan d’action va trouver écho dans une stratégie déjà bien établie du Grand Est, alors que la Région a été la première de France à avoir fait ce choix ambitieux du numérique éducatif pour les lycéens et étudiants au travers de ses programmes Lycées 4.0 et Universités 4.0, qui participent aux nouvelles formes d’enseignement. Le plan d’action vise également une coopération plus étroite entre les États membres et des initiatives en faveur d’une éducation numérique de qualité, inclusive et accessible en Europe. Parmi celles-ci, figurent le développement d’un cadre de contenu éducatif numérique européen, mais aussi d’un certificat européen des compétences numériques, permettant d’évaluer le niveau de compétences numériques selon un cadre commun. Volet important du plan de relance européen « Next Generation EU », ce plan d’action devrait pouvoir également bénéficier de financements issus de différents programmes européens : Erasmus+, FSE, FEDER, le Mécanisme pour l’Interconnexion en Europe (MIE), les programmes Europe Numérique et Horizon Europe.

Avec ce plan d’action, la Commission européenne positionne l’éducation numérique non plus comme une option mais comme une partie intégrante de l’enseignement et de la formation. Ce plan d’action sera au cœur des discussions du troisième sommet européen sur l’éducation, le 10 décembre prochain.


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EUT+ – Alliance Université de Technologie Européenne – lauréate du second appel «Universités Européennes »

Publié par Gaëtan Claeys le vendredi 11 décembre 2020

Recherche, innovation, enseignement supérieur

EUT+ – Alliance Université de Technologie Européenne – lauréate du second appel «Universités Européennes »

Le 9 juillet dernier, la Commission européenne a révélé les Universités européennes lauréates de son second appel qui viendront compléter les 17 premières alliances déjà sélectionnées en 2019. Chaque alliance recevra jusqu’à 5 millions d’euros au titre du programme Erasmus + et jusqu’à 2 millions d’euros au titre du programme Horizon 2020 pour une période de trois ans.

Alliances transnationales, financées par le programme Erasmus +, les universités européennes constituent une initiative phare de l’Union Européenne pour le futur de l’Europe « en promouvant les valeurs et l’identité européenne et en révolutionnant la qualité et la compétitivité de l’enseignement supérieur européen ». L’initiative « Think human first » pilotée par l’Université de Technologie de Troyes autour de 8 partenaires européens a été retenue. La vision que développe l’Eut+ s’articule autour de 3 piliers : la volonté partagée de développer une technologie avant tout humaine, de profiter de la diversité et le multilinguisme comme opportunité et de renforcer une université inclusive, pour tous. En savoir plus sur l’EUt+ : www.univ-tech.eu

 


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