Le 17 mars, la Commission européenne a publié une stratégie visant à accompagner la mise en place d’un processus concerté au niveau européen pour lever graduellement les restrictions de circulation, mais également le déploiement d’un cadre technique et juridique partagé des outils d’aide à la sortie de crise, le maître mot restant la sécurité et le renforcement de la coopération entre les Etats membres
Les mesures de surveillance et de contrôle de l’épidémie seront renouvelées et renforcées.
L’approche commune promue aura vocation à s’appuyer sur le centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC). Celui-ci développe actuellement un nouvel outil en ligne, qui sera disponible dès avril, en vue d’aider les Etats membres à apprécier la situation sanitaire et , notamment par le biais de simulations en fonction de la situation épidémiologique, à adapter les décisions prises au plus près de l’évolution de la diffusion du virus.
Cette stratégie commune aidera également le processus à progresser sur la base d’une confiance mutuelle entre les États membres.
Les tests et l’identification des cas contacts resteront des outils essentiels. Cela sera particulièrement important dans la phase de réouverture, afin de garantir que tout cluster soit identifié le plus tôt possible. La Commission annonce qu’il sera prochainement possible d’effectuer des tests soi-même, grâce à des kits dédiés qui seront mis sur le marché. L’ECDC a par ailleurs publié un guide d’utilisation de ceux-ci. Elle annonce également la mise à disposition de 20 millions de tests antigéniques. En outre, chaque Etat Membre sera tenu d’assurer un contrôle renforcé des eaux usées pour suivre l’évolution de la COVID-19 et de ses variants.
Des robots ultraviolets de désinfection seront mis à disposition, 12 millions d’euros seront investis à cet effet pour un déploiement dans les États membres au cours de l’année 2021.
Les « certificats verts » seront également un élément clé à part entière de cette stratégie.
Enfin, cette stratégie rappelle l’attention particulière à porter aux secteurs du tourisme et de la culture. Le site ReOpen EU, lancé l’année dernière pour accompagner la reprise du tourisme, fera l’objet d’une promotion renforcée. Le tourisme culturel et durable fera lui aussi l’objet d’une campagne de communication plus poussée, notamment via le biais des réseaux sociaux.
Parallèlement, un « label sanitaire » sera élaboré pour le tourisme européen, en coopération avec les Etats Membres, en vue de rassurer les voyageurs. La Commission mettra prochainement à disposition un guide des financements pour aider les acteurs du tourisme à identifier les sources de financement de l’UE les plus pertinentes pour leurs projets.