Le 22 janvier 2021, le « French Gaia-X hub », référent français du consortium européen Gaia-X, a officiellement lancé ses activités et présenté les prochaines échéances.
Pour être plus compétitives et accroître leur productivité, 70 à 80 % des entreprises européennes devraient, selon la Commission européenne, utiliser des « clouds » (serveurs informatiques distants), alors qu’elles sont seulement 26 % à le faire actuellement. Répondant ainsi à un enjeu important de création d’un « cloud » souverain en Europe, l’initiative franco-allemande Gaia-X, qui réunit à parité 22 membres fondateurs allemands et français, vise à appuyer la création d’espaces de données thématiques. Pour permettre aux entreprises d’échanger des données et de les fédérer au sein d’un écosystème européen, Gaia-X devra conclure une série d’accords permettant à des fournisseurs de services de cloud d’inter-opérer en respect de la réglementation européenne de protection des données.
Rassemblant déjà près de 160 membres, la Gaia-X AISBL (organisation centrale basée à Bruxelles) portera le projet au niveau européen avec un conseil d’administration composé uniquement des représentants d’entreprises : elle devrait être officialisée en février 2021 et tenir sa première assemblée générale le 7 juin prochain.
Cependant, les espaces de données sectoriels seront quant à eux gérés par des hubs nationaux. Pour la France, celui-ci est coordonné et porté par le Cigref (association représentative des plus grandes entreprises et administrations publiques françaises, exclusivement utilisatrices de solutions et services numériques), accompagné de trois partenaires : l’Académie des technologies, le pôle de compétitivité Systematic Paris-Region et la Direction générale des Entreprises du Ministère de l’économie et des finances. L’événement du 22 janvier, première rencontre avec les acteurs français du numérique, a permis de présenter les espaces de données déjà formés, parmi eux l’écosystème dédié à la finance, celui dédié au transport et à la mobilité, ou encore aux soins de santé. L’initiative reste un processus ouvert à ce stade, les partenaires intéressés étant invités à contacter le Cigref pour rejoindre le hub français.
Gaia-X représente une opportunité forte en Grand Est. La Région voit dans ce cloud souverain en Europe notamment un intérêt pour que la collecte et le stockage des données des entreprises du territoire soient sécurisés et créent de la valeur. Afin de se positionner à l’échelon européen comme un acteur régional majeur du numérique, la Région a dès lors recensé Gaia-X comme l’un des 40 projets structurants dans le cadre des défis du plan de relance Business Act Grand Est. Gaia-X devrait ainsi alimenter la dynamique de transformation numérique du territoire.