Cet événement phare de la présidence portugaise, conçu pour avancer sur la dimension sociale de l’Europe, a abouti à la signature d’une déclaration commune des participants.
Le Portugal, à la tête de la présidence tournante du Conseil de l’UE pour les six premiers mois de cette année, a placé l’agenda social au sommet des priorités de son mandat. Pour avancer sur ces enjeux, un sommet social a été organisé par les autorités portugaises les 7 et 8 mai, à Porto, ville portuaire et industrielle au nord du pays.
A l’issue de cette rencontre, une déclaration a été présentée et signée par les participants au sommet, dans laquelle ils s’engagent à agir pour construire une Europe plus inclusive et plus sociale, en transformant les principes du Plan d’action du socle européen des droits sociaux en actions concrètes afin d’enclencher une reprise forte, équitable et génératrice d’emplois sur notre continent. Ce Plan d’action du socle européen des droits sociaux, présenté début mars par la Commission, compte trois objectifs clés à atteindre d’ici 2030 : un taux minimum de 78% des personnes de 20 à 64 ans ayant un emploi, la participation annuelle à des formations pour au moins 60% des adultes en Europe et la diminution d’au moins 15 millions des personnes en risque de pauvreté ou d’exclusion sociale en Europe.
L’événement a eu lieu sous format hybride, ce qui veut dire que la majorité des personnalités politiques ont assisté physiquement au sommet, tandis que d’autres, comme la chancelière allemande Angela Merkel ou le premier ministre néerlandais Mark Rutte y ont participé à distance, par visioconférence. En plus des chefs d’Etat ou de Gouvernement, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le président du Parlement européen David Sassoli ou encore Charles Michel, président du Conseil européen ont aussi participé à cet événement. Par ailleurs, plusieurs organisations et partenaires sociaux au niveau européen ont pu participer au sommet et partager leur point de vue et leurs recommandations pour faire progresser le domaine social en Europe, en travaillant dans la création d’emplois de qualité, l’égalité des chances et la réduction de la pauvreté et de l’exclusion au sein de l’Union.
Dès le début du sommet, le premier ministre portugais Antonio Costa a insisté sur la nécessité de passer des mots à l’action en ce qui concerne la mise en œuvre du socle européen des droits sociaux, signé par les gouvernements de l’UE lors du sommet célébré dans la ville suédoise de Göteborg, fin 2017. Mention a aussi été faite des conséquences néfastes, non seulement sanitaires mais aussi économiques et sociales, de la crise du covid-19 pour notre continent, pour enfin rappeler que tous les moyens au niveau européen doivent être utilisés pour lutter contre les inégalités sociales, qui se sont aggravées depuis le début de la pandémie.
Pour sa part, le président de la République Emmanuel Macron a indiqué que le Conseil, sous présidence française du 1er janvier au 30 juin 2022, entend placer l’agenda social au centre de ses priorités, avec des avancées dans les questions liées au salaire minimum, aux travailleurs détachés ou encore aux travailleurs de plateformes, sans oublier le volet fiscal.