Alors qu’un certain nombre de villes d’Europe et du Grand Est déclarent «l’état d’urgence climatique», les institutions européennes travaillent au renforcement des objectifs climatiques européens.
Le Parlement européen a récemment adopté sa position sur le projet de « loi climat », appelant à des objectifs juridiquement contraignants de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) pour 2030 et 2040 ainsi qu’à une application de la « neutralité climatique » par « chaque » Etat membre, y compris les pays récalcitrants tels que la Pologne, d’ici 2050, « au plus tard ».
La révision de l’objectif chiffré de réduction des émissions de GES pour 2030, par rapport à 1990, a donné lieu à de francs désaccords entre les groupes politiques et à un vote serré : le Parlement européen a finalement exprimé, par 26 voix d’écart, sa préférence pour -60% d’ici 2030, allant au-delà de la proposition de la Commission européenne de -55%, et bien au-delà de l’objectif existant de -40%.
Les députés européens demandent en outre à la Commission européenne de proposer d’ici le 31 mai 2023 une feuille de route européenne sur la manière d’atteindre la neutralité climatique d’ici 2050 et aux États membres de supprimer progressivement toutes les subventions directes et indirectes aux combustibles fossiles d’ici le 31 décembre 2025 au plus tard. Une fois que les Etats membres auront eux aussi adopté leur position, les négociateurs du Parlement européen et du Conseil devront se mettre d’accord sur la version finale de la loi climat.