Mercredi 12 mai, la Commission européenne a présenté son nouveau plan d’action « zéro pollution », déclinaison opérationnelle du Pacte vert, qui se fixe pour objectif d’atteindre un environnement exempt de substances toxiques, dans l’air, mais aussi l’eau et les sols, afin de protéger la santé des citoyens.
En effet, la Commission européenne estime que la pollution atmosphérique provoque jusqu’à 400 000 décès prématurés chaque année. Davantage d’études seront menées dans le cadre du programme Horizon Europe pour déterminer l’impact des facteurs socio-environnementaux sur la santé. Au-delà, la pollution atmosphérique représente chaque année un coût économique au niveau européen dépassant les milliards d’euros.
La Commission européenne proposera d’aligner les normes de qualité de l’air de l’UE sur les prochaines recommandations de l’OMS, et assurera le suivi des programmes nationaux de lutte contre la pollution atmosphérique, ainsi que des engagements de réduction. Elle s’attachera également au renforcement de la mise en œuvre et à la modernisation des réglementations relatives à l’eau et présentera une stratégie pour les sols avant la fin de 2021.
Le plan zéro pollution fixe 6 objectifs à atteindre avant 2030, et vise donc à réduire :
- de 55%, les impacts sanitaires de la pollution atmosphérique, évitant ainsi les décès prématurés. Il est estimé qu’au sein de l’UE, la pollution est responsable d’1 décès sur 8.
- de 30%, la pollution sonore, plus particulièrement le bruit lié aux transports.
- de 25% les menaces sur la biodiversité. Plus de 1 million d’espèces animales et végétales confondues serait menacé par la pollution.
- de 50% l’appauvrissement nutritif des aliments, notamment lié à l’utilisation de pesticides et produits chimiques.
- de 50% des déchets plastiques en mer et de 30% des microplastiques rejetés dans l’environnement
- de 50% la production de déchets résiduels
La Commission européenne a publié en parallèle un document de travail recensant les usages qui sont ou pourraient être faits du numérique pour remédier à la pollution, allant de la surveillance, l’analyse de données, et prédiction, à des solutions de dépollution.
Ce plan d’action fait également le lien avec plusieurs autres stratégies, comme celle « de la ferme à la table », sur les produits chimiques durables ou sur la biodiversité. L’objectif est de repenser la manière dont les biens et les services sont conçus, produits, livrés, ou utilisés et éliminés, et d’inclure la prévention de la pollution dans toutes les politiques européennes pertinentes, de pair avec le plan économie circulaire publié en 2020.